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Stardust Poussières d’étoile

Par Philippe Jeanjacquot Dernière modification 16/02/2024 15:23
Projet présenté par Vincent Guili, Véronique Ridard et Christophe Davy du Lycée Descartes à Saint Genis Laval

Vidéo de la présentation.

Les météorites sont depuis longtemps un objet de fascination, d'abord pour le mystère de l'origine de ces pierres tombées du ciel qui aiguillonne l'imaginaire, ensuite pour leur valeur scientifique, qui invite à un voyage dans l'espace et le temps aux origines de notre système solaire.
Trouver une météorite est un évènement très rare : il en existe moins de 80 identifiées sur toute la France à ce jour. Mais la majorité du matériau extraterrestre tombant sur Terre ― environ 40 000 tonnes par an ! ― se présente sous forme de micrométéorites. Les micrométéorites sont des particules de poussière d'origine extraterrestre (astéroïdes et comètes). Il tombe environ 1 particule de 200 microns par m2 et par an sur Terre. Les plus petites sont plus nombreuses, les plus grosses beaucoup plus rares.

L'objectif du projet est de réaliser une véritable chasse à la micrométéorite. Il repose sur l'interdisciplinarité Sciences de la Vie et de la Terre / Sciences de l'Ingénieur.

Quatre axes sont privilégiés :

1.      la collecte des échantillons.

Les poussières micrométéoritiques sont lavées de l'atmosphère par les pluies. Nous avons donc collecté pour les trier les boues présentes au fond de récupérateurs d'eau de pluie ou au fond de regards collecteurs des eaux des gouttières. La collecte passe aussi par l'installation d'aimants dans les descentes de gouttière et la pose de bâches sur des terrasses.

2.      l'optimisation des techniques de tri et de récupération.

Les boues collectées doivent être triées. Plusieurs techniques seront mises en œuvre : lavage à l'eau (différences de densité et granoclassement), extraction de la partie organique (techniques à explorer), tamisage, tri manuel sous loupe binoculaire, design et construction d'un trieur automatisé.

3.      la validation de l'origine extraterrestre.

Certaines cendres volcaniques et des sphérules d'origine anthropique (surtout de la magnétite issue de l'industrie et des moteurs diesels) peuvent avoir un aspect semblable aux micrométéorites. Des observations et des mesures seront réalisées sur différentes poussières produites par les activités humaines, afin de pouvoir les comparer aux micrométéorites collectées. Les échantillons seront soumis à Cécile Engrand du Laboratoire de physique des 2 infinis Irène Joliot-Curie (CNRS Université Paris-Saclay) pour expertise.

4.      la valorisation des micrométéorites collectées.

Les sphérules collectées seront montées sur des lames à concavité pour être photographiées au microscope. Des comptage et des mesures quantitatives permettront d'établir des histogrammes de diamètre, que nous comparerons aux données scientifiques. Si les sphérules sont en quantité suffisante, une partie sera incluse dans de la résine puis montée en pendentif.