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Des vidéos pour aborder la controverse sur la responsabilité de l'homme

Par urgelli — Dernière modification 05/12/2016 12:43
Document proposé par HG-Lyon (Académie de Lyon)

L’exploitation des vidéos suivantes en classe peut être utile sur plusieurs points :

  • amener les élèves à prendre connaissances des différents points de vue existant à propos de la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique. Elles peuvent donc servir de support pour apporter des contenus.
  • servir de base pour une véritable éducation aux medias : il est en effet absolument nécessaire de bien réfléchir aux sources pour tout travail de recherche afin de se forger sa propre opinion. Il est ainsi évident que s’informer sur la question en regardant uniquement An inconvenient truth ou au contraire The great global warming swindle est dangereux. Critiquer et confronter les sources est de ce fait une exigence que nous devons transmettre aux élèves.
  • Intérêt pédagogique : développer l’esprit critique. Attention à internet où l’on trouve tout et n’importe quoi !!
  • Voir aussi le débat entre un journaliste sceptique et un représentant de l'IPCC, lors de l'émission C dans l'air de France 5 intitulée "Quand la neige ne tombera plus".
  • A signaler la diffusion sur Planète, un an après Channel 4, du film documentaire The Great Global Warming (6 février 2008).

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http://video.google.fr/videoplay?docid=-4123082535546754758&hl=fr

Le reportage qui est lancé automatiquement est le premier évoqué dans le commentaire suivant. Pour les autres, il suffit de faire défiler les vidéos de cette catégorie dans la fenêtre de droite puis de cliquer sur le titre correspondant !

 

The great global warming swindle, VOST, mars 2007, reportage diffusé sur la chaîne anglaise Channel 4, 1h 16


Une vérité qui dérange (2006) avec Al Gore est présenté par beaucoup comme le film ultime prouvant sans contestation possible (mis à part quelques scientifiques de mauvaise foi à la solde du lobby pétrolier) la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique.

 

Toute la démonstration repose sur le postulat suivant : le taux de CO2 présent dans l’atmosphère commande les variations de température sur terre en sa qualité de gaz à effet de serre. Sa concentration est en constante augmentation du fait des activités humaines ce qui a pour conséquence une augmentation de cette température : ainsi serait prouvée l’existence d’un effet de serre anthropique (donc additif) à l’origine de nombreux dérèglements déjà observés mais surtout à venir (augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes extrêmes = canicule, sécheresse, tempêtes, ouragans, précipitations diluviennes…).

Le documentaire de Channel 4 met à mal cette théorie sur de nombreux points dont deux sont essentiels :

  • non, le prétendu consensus scientifique sur la question énoncée par Al Gore et fondée sur les travaux de Naomi Oreskes en 2004, n’existe pas : les nombreuses personnes interviewées sont des chercheurs occupant des postes dans des établissements réputés (Richard LINDZEN, chef de fil des « sceptiques » exerce par exemple au MIT de Boston) et nous pouvons leur accorder autant de crédit qu’à ceux partisans de la théorie « orthodoxe » à moins de considérer que tous sont financés par EXXON Mobil ce qui est évidemment possible, mais douteux.
  • l’hypothèse de départ serait fausse : il existe bien une relation entre taux de CO2 et variation des températures mais celle-ci est inversée. Ainsi l’augmentation de la température n’aurait pas suivi mais précédé celle du taux de CO² ce qui ôterait à ce facteur toute influence et exonérerait de ce fait l’homme de sa responsabilité… Les facteurs naturels sont ici évoqués, en particulier le rôle du soleil : la variabilité de son activité mesurée par les tâches et l’intensité du vent solaire serait la cause majeure des variations climatiques terrestres.

 

L’intérêt pédagogique d’un tel documentaire est évident. Il doit permettre à l’élève d’exercer son esprit critique. En effet l’utilisation de terme « VERITE » dans le titre du documentaire sur Al Gore est gênant. Certes la science, quel que soit le domaine touché, vise à l’appréhension de la vérité : qui peut néanmoins se targuer de la détenir ? Le doute fait partie intégrante du travail du chercheur qui réajuste en permanence ses hypothèses en fonction des découvertes. Concernant le fonctionnement de la machine climatique, toute personne sérieuse admettra que le chapitre n’est pas encore clos. Bien sûr le titre donné au film sur Al Gore fait partie d’une stratégie commerciale visant à attirer le plus de spectateurs possibles mais il est dangereux : toute personne visionnant An inconvenient truth est amenée à rejoindre les rangs des convaincus alors que celles regardant The great global warming swindle grossira vraisemblablement le camp des sceptiques.

Ce documentaire nous convainc encore davantage de l’impérieuse nécessité de sortir de la logique binaire et d’organiser enfin un véritable débat sur la question réunissant les tenants des différentes théories.

Exploitation pédagogique possible:

Pourquoi ne pas scinder la classe en deux, projeter à chaque groupe l’un ou l’autre des documentaires puis faire un sondage :

-         êtes-vous convaincu que l’homme est responsable du réchauffement climatique ?

Après avoir fait relever les argument développés dans chacun des deux documentaires, il est possible d’organiser un débat en classe.

Au final, les élèves doivent être à même de comprendre les éléments qui rentrent en jeu dans les modifications du climat et donc la complexité de la question:

-         rôle des GES et donc de l’homme

-         rôle du soleil

-         nécessité absolue de prendre en compte les échelles de temps et d’espace

Il faut tabler sur 2h pour le visionnage et le repérage des informations + 1 ou 2 h de débats. Un devoir peut enfin permettre de vérifier que les arguments des uns et des autres ont été bien enregistrés.

 

Climat en crise (France 5), 51 min

 

Tout le documentaire se fonde sur une source unique à savoir les données du GIEC dans son avant dernier rapport (2001). Il n’est donc pas étonnant de retrouver ici la traditionnelle énumération des méfaits engendrés par le réchauffement climatique anthropique présenté comme indiscutable puisque aucune mention n’est faite des doutes existant dans la communauté scientifique à ce propos.

Pour parodier un célèbre hebdomadaire, les auteurs de ce documentaire ajoutent à la « force des mots » le « choc des images »: dès le début nous montre en gros plan une machine énorme, l’EARTH SIMULATOR, situé au Japon qui est un des plus puissants calculateurs du monde. Comment ne pas s’incliner devant les prévisions d&rsquorsquo;une création à la technologie si impressionnante ?

Ainsi les auteurs insistent sur l’augmentation en fréquence comme en intensité des phénomènes extrêmes avec à l’appui une série d’images spectaculaires aptes à marquer les esprits les plus circonspects :

  • apparition de cyclones en zone tempérée
  • aridification (en particulier en Amazonie qui ne deviendra à terme qu’un désert. Ce sera d’autant plus dramatique que la disparition des arbres aura comme conséquence de relâcher le CO² qu’ils avaient capté jusqu’alors provoquant une accentuation de l’effet de serre et du réchauffement = cycle vicieux)
  • sécheresse, canicules
  • la montée des eaux est évoquée : + 9 m à NY en cas de cyclone !
  • les effets sanitaires ne sont pas oubliés avec en particulier l’extension géographique des maladies tropicales véhiculées par les moustiques (dingue, paludisme) mais aussi du choléra.
  • cette énumération se termine avec le cas des réfugiés environnementaux estimés à 260 M au cours du 21° siècle à cause principalement de l’érosion littorale.

La solution préconisée pour éviter la survenue de toutes ces catastrophes est donc la limitation de l’émission de gaz à effet de serre : - 50 % en 2050. Néanmoins le documentaire n’indique pas, et c’est bien dommage, les moyens pour parvenir à cet objectif ambitieux.

En conclusion ce documentaire n’apporte rien de bien nouveau par rapport à ce que nous connaissons déjà et s’inscrit en droite ligne de la théorie la plus communément admise à savoir la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique. Œuvre de journaliste et donc supposée non partisane, il est étonnant que tous les arguments ne proviennent que d’une seule source (les travaux du GIEC) sans que ne soient évoquées la nature de ce groupement, ses méthodes et les opinions divergentes.

 

Quel climat pour demain ? Arte, 2001, 37 min.

 

Attention la qualité de l’image est très mauvaise et le reportage est tronqué… C’est dommage car ce documentaire très bien informé fait preuve d’un véritable souci d’objectivité en présentant les différentes thèses en présence. Il fait donc bien ressortir la complexité de la question.

 Pour plus d’informations, voir la fiche de présentation de la soirée

http://www.artepro.com/fr_fichiers/bulletin/2001bul05.pdf p. 27-28. Le documentaire suivant sur le rôle du soleil doit être aussi très intéressant puisqu’il reprend un argument central des « sceptiques ».

 

Documentaire Climat : histoire d’une guerre secrète (Arte), 52 min.

L’intérêt de ce documentaire ne réside pas dans la présentation de l’état de la science à propos des dérèglements supposés du climat du fait de l’action de l’homme mais dans l’analyse géopolitique qui en découle.

En effet l’essentiel est consacré à l’évocation des tractations intervenues lors des conférences internationales de Kyoto en 1997 puis de la Haye en 2000 sur le réchauffement climatique. Sont ainsi mises en avant les divergences des différents protagoniste.

A Kyoto par exemple, l’UE défend la position la plus radicale (mais le RU se détache rapidement de cette position…), les EU font pression pour obtenir un accord qui soit le moins contraignant possible (cette position est défendue physiquement par Al Gore, alors vice-président des EU. Il insiste en particulier pour que soit mis en place un marché mondial d’émissions ce qui permettrait aux EU de ne pas réduire leurs émissions…), les pays de l’OPEP cherchent évidemment à faire capoter l’accord tandis que les pays émergents du Sud, Chine et Inde en tête, donnent priorité à leur développement et ne sont pas prêts à signer un accord de réduction ou même de stabilisation de leurs émissions de GES.

Au final l’accord comporte trois points :

-         les PID s’engagent à réduire leurs émissions de GES de 5.2 % d’ici 2012.

-         un marché d’émissions est décidé

-         les PID peuvent augmenter leur émissions de  GES s’ils installent en contrepartie des usines non polluante dans les PED

On le constate, cet accord est le résultat de multiples intérêts divergents âprement défendus. Toutefois si les objectifs sont désormais définis, il manque la définition des moyens pour y parvenir : c’est tout l’enjeu de la conférence de la Haye en 2000. A cette occasion l’unité de l’UE implose : le RU continue de faire cavalier seul et de privilégier la solution atlantiste, la France essaye de défendre le nucléaire en tant qu’énergie « propre » ce qui est refusé par l’Allemagne. De ce fait le sommet est un échec : aucun accord n’est trouvé ce qui sera le cas à Bonn en 2001. Néanmoins le premier contributeur de GES, les EU (25 % du total mondial) avec à leur tête le président Bush fraîchement élu, n’a pas ratifié l’accord ce qui lui ôte toute efficacité.

La suite du documentaire rend compte des raisons profondes de cette bataille diplomatique à savoir la guerre économique : du côté des EU par exemple, l’accord de Kyoto est perçu comme un ferment de catastrophe économique et sociale pour leur pays (remise en cause de leur mode de vie, perte de compétitivité des entreprises et de l’agriculture, ralentissement de la croissance économique et donc hausse du chômage).

Pour finir ce documentaire évoque la puissance des lobbys qui pèsent sur tout accord relatif au climat. Après la guerre diplomatique et la guerre économique, voici la guerre des lobbys : EXXON-MOBIL contre GREENPEACE pour schématiser, chacun cherchant à discréditer l’autre. Ainsi les écologistes taxent les chercheurs qui s’écartent du « consensus » de « pseudo-scientifiques ». Patrick Moore quant à lui, fondateur et dirigeant de Greenpeace jusqu’en 1986 dénonce le détournement de cette association par des activistes politiques de gauche refusant désormais tout débat scientifique sérieux.

En décryptant les coups bas et autres entourloupes, ce documentaire a la mérite de nous faire prendre conscience des enjeux qui pèsent sur la question du réchauffement climatique. Il nous permet de ce fait de mieux comprendre pourquoi et comment cette question est devenue centrale : n’était-elle pas au cœur du dernier sommet du G8 organisé en Allemagne début juin 2007 ?

Pour les élèves de 1ère et terminales en géographie, le visionnage de ce documentaire permet également d’illustrer de façon magistrale les faiblesses de l’UE qui, divisée, est certes un « géant économique » mais encore largement un « nain diplomatique ».

 

 Urgence climat (7 min 28)

Cette courte présentation présente peu d’intérêt.

En effet, elle dresse la traditionnelle liste des catastrophes imputées au réchauffement climatique anthropique. Pour plus d’efficacité, cette longue énumération est agrémentée d’une présentée de manière stylisée avec force images chocs dont certaines ont été déjà vues dans Une vérité qui dérange, D. Guggenheim, 2006. Le problème est qu’aucune démonstration scientifique ne vient expliquer les phénomènes présentés : par exemple, la vue de la chute de pans entiers de banquise en Antarctique est spectaculaire. Immédiatement  le spectateur fait le rapprochement avec le réchauffement planétaire. Il s’agit pourtant, sur les marges de cet inlandsis, d’un phénomène tout à fait naturel : ce qu’il faudrait savoir, c’est s’il s’accélère et s’il concerne des zones jusqu’alors non touchées !

Les solutions proposées pour faire face à ces « catastrophes » à venir sont lapidaires : développer le tram, le vélo et les panneaux solaires ! Pour employer une litote, cette question des solutions est traitée ici de manière « partielle »…

 

 Climat WWF (30 s)

Il s’agit ici d’un spot émanant d’une ONG écologiste visant à sensibiliser les spectateurs sur les effets du réchauffement (accentuation des phénomènes extrêmes). La source est donc clairement identifiée ce qui nous permet de comprendre que la question de la controverse scientifique n’est pas évoquée.

 

 

Le climat de Paris (Weather Motion), 1 min

Cette vidéo insiste elle aussi sur la plus grande fréquence à venir en ce qui concerne les phénomènes climatiques extrêmes dans la région parisienne en l’opposant avec le climat « normal », c’est-à-dire tempéré. Derrière cette thèse est développée la notion de « dérèglement » climatique dû aux activités humaines.

Cette thèse repose sur un fondement scientifique inepte. En effet tous les climatologues savent que le terme « tempéré » ne signifie pas l’absence de phénomènes extrêmes, bien au contraire ! Il ne s’applique en effet qu’en référence aux moyennes ce qui est très différent.

 

 

Journal d’information- Sensibilisation à l’évolution du climat. Fiction 19 mars 2015, 10 min 14

Cette vidéo d’anticipation tente de montrer ce que sera la Terre dans un futur proche si rien n’est fait pour enrayer le réchauffement climatique anthropique. On retrouve ici les mêmes phénomènes que ceux évoqués dans les vidéos précédentes.

Les auteurs parient par contre sur la création de « casques verts » de l’ONU chargés d’intervenir dans les régions victimes des catastrophes climatiques.

Ils évoquent aussi l’augmentation du prix de l’énergie et la nécessité de s’adapter, en développant en particulier des bâtiments peu gourmands.

 

 Le climat de la Terre (Doucelorie), 3 min

Cette courte présentation est exceptionnelle ! On passera les fautes d’rsquo;orthographe mais pas les aberrations scientifiques... Sur fond de musique dramatique, l’auteur met en effet en rapport les activités humaines avec l’accélération de la dérive des continents ! La reconstruction d’une Pangée d’ici 200 millions d’années ( = supercontinent unique) aurait des conséquences climatiques dramatiques : ¾ des terres seraient ainsi désertiques.

Il s’agirait donc, selon les mots de l’auteur, de « prendre soin » de la Terre afin d’éviter ce sombre futur.

Cette vidéo ne présente aucun intérêt scientifique tant il est clair que l’auteur ne connaît rien au sujet. En effet depuis la théorie de dérive des continents de Wegener au début du XX° siècle puis celle de l’expansion des fonds océaniques au début des années 1970, nous savons que les plaques se déplacent du fait de l’accrétion de matière au niveau des dorsales océaniques. Malgré toute sa puissance, l’homme n’y peut rien et évidemment qu’en se déplaçant, les continents voient leurs conditions climatiques se modifier ! Il est donc totalement stupide, par exemple, d’imputer la transformation de l’Antarctique en une « île tropicale » à l’action humaine !

Cette vidéo témoigne néanmoins, et c’est là son intérêt principal (et unique !), du contexte dans lequel nous vivons. Ce film catastrophiste qui accable l’homme est tout ce que dénonce Claude Allègre dans son dernier ouvrage, Ma vérité sur la planète, Plon-Fayard, 2007 : « La tonalité du discours que l’on entend ces temps-ci, c’est d’une part le catastrophisme et d’autre part la recommandation d’un retour en arrière, d’un arrêt de la croissance économique (….). C’est l’avènement de la frugalité. Pour défendre cette manière de voir, on n’hésite pas à tout mélanger, à tout exagérer, afin d’inoculer aux populations traumatisées le pire des virus : celui de la peur. »