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Passage du proto-oncogènes à l'oncogène

Par Naoum Salamé Dernière modification 19/12/2017 12:14

Passage du proto-oncogènes à l'oncogène

 

1 - Passage du proto-oncogènes à l'oncogène par voie virale

La découverte du proto-oncogène src a déclenché à la fin des années 1970 et au début des années 1980 un ensemble de recherches sur les rétrovirus responsables de cancers chez les animaux, notamment les rongeurs, souris et rats. Elles ont débouché sur la mise en évidence des oncogènes présents chez ces virus et sur leurs correspondants proto-oncogènes présents dans le génome des cellules normales des animaux.

Un oncogène particulièrement actif responsable d’un sarcome chez les rongeurs est l’oncogène Kras. On dispose de sa séquence ainsi que celle du proto-oncogène c-Kras du rat.

icone anagène..jpg Fichier c-Kras Rattus - v-Kras Rattus.edi

A partir de ces séquences, on peut préciser les relations entre les deux gènes c-Kras et v-Kras du rat.

2 - Passage du proto-oncogènes à l'oncogène par voie chimique

Cependant la plupart des cancers, même chez les animaux « modèles », ne sont pas d’origine virale. Cela signifie que beaucoup de cancers ne sont pas dus à l’apport d’oncogènes dans une cellule par un virus. Les chercheurs se sont alors demandés si les proto-oncogènes jouent un rôle dans les cancers sans être capturés par un virus et convertis en un oncogène viral.

A la même période, au cours des années 70, on avait constaté que les agents de l’environnement connus comme cancérigènes sont aussi des agents mutagènes. On a alors supposé que dans les cancers d’origine non virale, les cellules devenaient cancéreuses à la suite de mutations de proto-oncogènes en oncogènes.

Cette hypothèse a été testée par des expériences de transfection dont le principe est schématisé par la figure ci-dessous.

 Transfection.JPG

 

D'après : Weinberg

Les chercheurs ont extrait l’ADN de cellules cancéreuses d’un cancer de souris formé sous l’action d’un carcinogène chimique. Cet ADN a été introduit dans une culture de fibroblastes de souris non cancéreuses. Ces cellules appartiennent à une souche appelée NIH3T3 choisie pour son aptitude à laisser entrer au moins une fraction de cet ADN étranger et à exprimer cet ADN.