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activité11

Par barrere — Dernière modification 17/02/2016 16:09
Utilisation de l'adaptation de GeocarbII en mode simulation pour tester des hypothèses sur le refroidissement Permo-Carbonifère.

 

Introduction : Des explications préliminaires. Lien vers le diaporama.

 
Deux problèmes géologiques sous-jacents :

 

    • Quelles sont les variations du climat enregistrées du Silurien au Permo-Carbonifère?
    • Quelles sont les causes envisageables de ces variations climatiques ?

Démarche :

    • Utiliser et mettre en relation des documents pour faire apparaître l'existence d'un changement climatique entre le Silurien et le Permien et pour proposer des hypothèses explicatives.
    • Utiliser le modèle du cycle du carbone à long terme afin de tester les différentes hypothèses en terme de validité et d'importance relative.
 

Le modèle utilisé est une adaptation de Géocarb II, modèle conçu par R.A Berner de l'université de Yale. Ce modèle du cycle du Carbone à long terme qui fonctionne sur une durée de 600 Ma, soit l'équivalent des temps phanérozoïques, comporte les 3 réservoirs fondamentaux pour les échelles de temps considérées et six flux qui lient ces réservois les uns aux autres.

 

Dans ce modèle du chercheur, les différents flux sont affectés de coefficients (fx). Il est possible d'en modifier un certain nombre pour en tester l'impact. L'impact des modifications effectuées seront directement accessibles à travers la température globale et la quantité relative de CO2 atmosphérique par rapport à l'actuel.

 

Activité 11 : Faire émerger les hypothèses et tester leur validité avec un modèle du cycle du Carbone à long terme.

 

Série de documents n°1

Ci-contre, reconstitution paléogéographique et indices climatiques pour le Silurien, le Dévonien moyen, le Carbonifère et le Permien basal. 
Cartes extraites du dite Paleomap Project de Chritopher R. Scotese.
http://www.scotese.com/

Les forêt marécageuses carbonifères, à l'origine de la formation des gisements de charbon.

 

Image1.jpg

 

Le charbon se forme dans des bassins houillers qui sont des fosses continentales dans lesquelles des débris végétaux se sont accumulés suivant un mécanisme sédimentaire particulier, rythmique, dû à la subsidence de ces fosses. Suivant la position de ces bassins à l’époque de leur genèse, en bordure ou au cœur du continent, les gisements houillers présentent des caractères différents. On est ainsi amené à distinguer des bassins paraliques, limniques et de plates-formes. En dehors de leur intérêt économique, les bassins houillers fournissent une masse considérable d’informations sur les anciennes flores et les anciens paysages terrestres. Il s’est déposé des roches carbonées tout au long de l’histoire géologique de la Terre ; mais c’est seulement à partir de la fin des temps primaires qu’on en trouve des quantités importantes et exploitables.

Extrait de l'Enclopédia Universalis.

 

Cette série de documents n°1  permet à l'élève :

  • de mettre en évidence l'existence d'un climat chaud et aride au Dévonien attesté par le présence d'évaporites,
  • de constater le refroidissement qui s'installe jusqu'au Permien inférieur dans l'hémisphère nord attesté par la présence importante de tillites,
  • d'appréhender la mise en place d'une quantité collossale de gisements de charbon aux latitudes tropicales à partir du Carbonifère inférieur sous un climat chaud et humide,
  • de conclure à l'existence d'un changement climatique avec le passage d'un climat chaud et aride au Dévonien, à un climat contrasté au Carbonifère.
  • de proposer l'hypothèse d'un lien entre le refroidissement observé et l'enfouissement de matière organique.


I. Le modèle à l'équilibre.

1. Ouvrir cycle_ long600Mast.mdl avec Venread.

2. Dans la barre d'outils en haut de l'écran, indiquer le nom de la simulation qui va être effectuée.

3. Cliquer sur l'icône pour lancer la simulation. Dans la fenêtre "graphiques" sous le modèle apparaît la courbe des températures calculée par le modèle pour les derniers 600Ma ainsi que la valeur relative de CO2 atmophérique.

4. Repérer quelques valeurs de température pour la période étudiée ( autour de 300 Ma) en cliquant sur le rond rouge "température" du modèle et en utilisant ensuite l'icône situé à gauche de l'écran

II. Tester l'influence de l'enfouissement de la matière organique au Carbonifère.

1. Selon le même principe que le I.2, renommer la nouvelle simulation.

2. Lancer le mode de simulation . Ce mode de simulation, différent du premier, permet à l'utilisateur de modifier des paramètres du modèle.

3. Utiliser le curseur  qui correspond en position 1 aux variations géologiques d'enfouissement de la matière organique enregistrées sur le terrain et en position 0 à un enfouissement constant sur la durée de la simulation.

4. Comparer avec les valeurs à l'équilibre en utilisant , ou comparer en utilisant une superposition de la courbe de température à l'équilibre avec celle de la simulation juste réalisée : cliquer sur le rond rouge température du modèle et ensuite sur l'icône . Les deux courbes de température sont superposées et permettent une comparaison.

5. Conclure... et appuyer sur pour stopper la simulation.
Laisser modèle ouvert tel quel, il sera réutilisé plus loin dans l'activité.




Série de documents n°2

 

Les végétaux vasculaires (avec qui apparaissent les premières "racines") colonisent le milieu continental jusqu'alors occupé par des tapis d'algues et de lichens primitifs.On constate grâce aux archives paléontologiques que le taille et la profondeur des racines augmentent jusqu'au Dévonien terminal avec un enracinement déjà profond dès le Dévonien inférieur(-390 Ma) Cet enracinement profond aura eu pour effet le plus évident, une apparition de fractures dans les roches du sous-sol qui augmente la "surface d'attaque" et accélère ainsi l'altération par l'eau.

D'après Berner et al.
Agrandir l'image

L'évolution des végétaux de l'ordovicien au Carbonifère terminal. Evolution de la taille des racines des végétaux au cours du Dévonien.
 

L'altération des roches. Les minéraux des roches de la croûte continentale, en particulier dans les chaînes de montagne, s'altèrent sous l'effet de l'eau. Quelques exemples :

 

Altération d'un Feldspath calcique :
CaAl2Si208 + 3H20 + 2C02 -->2HC03- + Ca2++ Al2Si205(OH)4

 

Altération d'un Pyroxène calcique : CaSi03 + H20 + 2C02 -->Si02 + Ca2+ + 2HC03-

 

Les cours d'eau emportent les ions vers les océans où ils vont précipiter sous forme de calcaire :

 

2HC03- + Ca2+ -->CaC03 + C02 + H20

L'altération des roches silicatées.
Des racines primitives chez Hornéophyton trouvé sur le site écossais de Rhynie(-390 Ma).

racineroche.JPG

Des racines de végétaux fracturant la roche.

tabvetation.jpg

Cette série de documents n°2 permet à l'élève :

  • de faire un lien entre l'augmentation de l'altération et l'apparition des premiers végétaux possédant des racines,
  • de comprendre que l'augmentation de l'altération due aux racines aura un effet sur la consommation de CO2 atmosphérique donc sur l'effet de serre.
  • de poser l'hypothèse d'un lien entre l'évolution des végétaux, notamment l'apparition de racines, et le refroidissement constaté avec la série de documents 1.


 

III. Tester l'influence de l'avènement des végétaux vasculaires.

1. Renommer la nouvelle simulation, végétaux vasculaires par exemple.

2. Lancer le même mode de simulation que précédemment .

3. Cliquer sur l'icône fe, la fenêtre qui apparaît ci-dessous correspond aux données paléontologiques d'évolution des végétaux. fe est un coefficient multiplicateur de l'altération des silicates par les racines des végétaux.


4. Retarder l'apparition des végétaux vasculaires de 100 Ma manuellement en utilisant la souris et en agissant directement sur la courbe ou en modifiant le tableau de valeurs à gauche en attribuant le coefficient 0.175 (avant l'apparition de végétaux vasculaires) jusqu'à 300 Ma.

5. Même procédure qu'en II.4 pour comparer la courbe des températures.

6. Conclure... et appuyer sur pour stopper la simulation.




Série de documents n°3

En marron sur la reconstitution paléogéographique du Silurien inf., les reliefs. En marron sur la reconstitution paléogéographique du Carbonifère sup., les reliefs. La collision entre la Laurasie et le Gondwana engendre la chaine Hercynienne.
Dessins : Agathe CAMBRELENG et Vincent ROMMEVAUX, Laboratoire de Géologie du Muséum national d'Histoire naturelle.
orohercyn.jpg













Ci-contre, extension de la chaîne hercynienne en Europe.
 

 

Ce document 3 permet :

  • d'observer la présence de reliefs plus importants au Carbonifère sup. qu'au Silurien inf avec la surrection de la chaîne Hercynienne.
  • de faire le lien à l'aide de la série de documents 2 avec une augmentation de l'altération, consommatrice de CO2 et ses conséquences sur l'effet de serre terrestre.
  • de poser l'hypothèse d'un lien entre le refroidissement constaté et la surrection de la chaîne Hercynienne.

IV. Tester l'influence de l'orogenèse hercynienne.


 

Déterminer la surface occupée par la chaîne hercynienne.

1.Ouvrir avec un logiciel de traitement d'images, l'image orohercyn située dans le dossier le dossier stage/data.

2.Colorer en bleu la surface de la chaîne Hercynienne en Europe. Enregistrer la nouvelle image et l'ouvrir avec Mesurim (raccourci sur le bureau). Une image colorée est aussi directement accessible dans le dossier stage/data/ orohercyncolor.

3.Dans le menu, choisir Image puis Créer/modifier l'Echelle. Choisir échelle à définir et renseigner les cases unités et valeur. Enregistrer l'échelle.

4.Choisir Choix, Images, délimiter des zones Avec le curseur, parcourir la zone à mesurer puis cliquer sur OK. Une nouvelle fenêtre visualise la zone sélectionnée et la surface est donnée.

 5.En utilisant la surface de la chaîne hercynienne déterminée avec Mesurim, calculer la quantité de CO2 consommée par son érosion jusqu'a la fin du Carbonifère. (voir ci-dessous les données nécessaire au calcul)

Des données pour le calcul

·         Epaisseur de croûte continentale érodée a la fin de Carbonifère : 20 Km

·         Quantité de silicates calciques dans la croûte continentale : 2%

·         Densité moyenne des roches : 3000 Kg/m3

·         Quantité de CO2 atmosphérique : 750 GT de C soit 2750 GT de CO2

·         La masse de CO2 consommé correspond à 78 % de la masse des silicates calciques altérés.

6. Comparer cette consommation à la quantité de CO2 atmosphérique actuelle.


 

Lien vers un fichier .xls de vérification des résultats

 

Lien vers la page formateur

 

Équipe INRP de l'académie d'Orléans-Tours.