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les symptômes de la maladie de Parkinson

Par cheritier — Dernière modification 27/03/2019 13:55

Les signes de la maladie , symptômes et diagnostic

Le début de la maladie est insidieux : réduction de l’activité, fatigabilité anormale, douleurs mal localisées, difficultés d’écriture, tremblement d’une main au repos, raideurs fluctuantes etc. Souvent, ce n’est qu’après des années d’évolution, qu’on se rend compte que telle ou telle manifestation existant depuis un, trois, voire cinq ans, était déjà un signe de la maladie de Parkinson  Ces troubles apparaissent insidieusement dans la deuxième partie de la vie ; sans cause apparente, ils prédominent d’un côté du corps et s’aggravent progressivement. Ils sont en partie réversibles sous l’effet de médicaments appelés dopaminergiques car ils favorisent l’activité cérébrale d’une substance chimique : la dopamine.
Progressivement, les signes de la maladie se précisent, ils sont multiples mais trois manifestations doivent être mises en avant, elles constituent la triade parkinsonienne : le tremblement, l’akinésie et la rigidité.

 

Démarche d’un parkinsonnien                           Démarche d’un parkinsonnien                           

d'après le  site vulgaris-médical

 Le tremblement de repos :

Le premier signe est un tremblement de la main, ou même d’un seul doigt, c’est souvent lui qui fait que le patient consulte. Il évoque un émiettement de pain entre les doigts. Plus tard le tremblement peut toucher les bras et les jambes, parfois même le visage avec un tremblement des lèvres ou du menton.
Ces tremblements apparaissent  au repos  (par exemple lorsque le patient maintient ses bras tendus devant lui) et disparaissent lors des mouvements volontaires ou pendant le sommeil. En revanche, ils s’accentuent lors des émotions ou d’efforts de concentration comme le calcul mental.
Cependant, il faut savoir que tous les parkinsoniens ne tremblent pas et ne trembleront jamais  (25% des parkinsoniens). Ces personnes constatent que certaines parties de leur corps deviennent raides, voire rigides.
De même, toutes les personnes atteintes de tremblements n’ont pas forcément une maladie de Parkinson car il existe d’autres causes de tremblements.
C’est pourquoi si le tremblement est devenu le symbole de la maladie, c’est en fait l’akinésie qui en est le signe essentiel et le plus remarquable.

L’akinésie (lenteur des mouvements) :

On constate un ralentissement de l’exécution du mouvement. Cette lenteur touche notamment la marche : le démarrage est difficile, le patient hésite et piétine, il avance à petits pas, les pieds collés au sol, les bras ne se balancent pas, le dos est courbé en avant, le cou raide.
L’aisance du mouvement est perdue, les différents constituants de l’acte moteur doivent être voulus les uns après les autres, et demandent une dépense d’énergie permanente responsable d’une fatigue constante. Le malade doit se reposer souvent au cours de son mouvement qui est interrompu, hésitant. Le parkinsonien est condamné aux mouvements volontaires à perpétuité, disait Charcot le célèbre neurologue français. Cette difficulté à organiser le mouvement est particulièrement visible lors du franchissement d’obstacles. Le passage d’un seuil de porte, un changement obligatoire de direction entraînent souvent un blocage, la personne est alors comme figée, congelée.
L’akinésie se remarque souvent précocement au cours de l’écriture qui devient plus difficile, très serrée  et de taille réduite : on parle de micrographie.
Le visage aussi est touché, les paupières clignent rarement le regard est fixe, peu expressif et triste : c’est l’amimie.
La parole est rare, mal articulée, la voix est monotone et basse.
L’akinésie est donc responsable d’une perte des mouvements automatiques et inconscients : le patient doit commander consciemment la plupart de ses mouvements, même ceux que l’on réalise sans qu’on y pense en temps normal. Tout le système de la motricité est en place, prêt à fonctionner. Il manque simplement un élément modulateur. «  Les patients ont le sentiment d’avoir un moteur en parfait état de marche, mais qui tombe en panne faute de carburant. En l’occurrence, le carburant serait la dopamine » (d'après Pierre Pollak : professeur de neurologie au CHU de Grenoble).

L’hypertonie (rigidité musculaire)

On constate une exagération du tonus musculaire : hypertonie de type extrapyramidale. C’est une raideur des membres et du rachis que l’on peut mettre en évidence lorsqu’on demande  au patient d’étendre le bras, il apparaît alors une résistance involontaire des muscles antagonistes. Cette résistance apparait et disparaît par à-coups successifs au cours du mouvement : on utilise l’image de « la roue dentée » pour décrire cette résistance. Les malades se plaignent de raideur, d’ankylose. Cette raideur peut concerner tout le corps mais elle siège de préférence au niveau de la colonne vertébrale et de la racine des membres. En l’absence de tremblements associés, c’est le rhumatologue qui est alors  consulté.

Evolution et complications

Comme toute maladie neurodégénérative, les lésions s’étendent, et lentement, les symptômes s’accentuent.
En dehors du constat que la pathologie varie beaucoup d’un individu à l’autre, de nombreux facteurs peuvent accentuer ou au contraire améliorer ces symptômes ; l’émotion, le stress, le sommeil, la motivation.
A noter aussi que les symptômes apparaissent généralement sur un seul côté du corps (asymétrie).
La dépression est fréquente, 50% des parkinsoniens en souffrent. Des troubles de l’attention et de la mémoire sont constatés dans 20 à 30% des cas et rappellent ceux causés par la maladie d’Alzheimer.