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Communication de Michel Bois

Par Françoise Morel-Deville Dernière modification 16/02/2016 16:53

Session « Place des scientifiques et création de ressources de formation »

 La formation des formateurs et des cadres de l’éducation nationale

 

Michel Bois, est responsable de la formation des formateurs à l'INRP.

L’INRP organise des séminaires de formation de formateurs et se préoccupe, dans ce cadre mais aussi de façon plus générale, de mettre des ressources à la disposition des acteurs de l’éducation. Ce qui ne fait pas du responsable du service formation un expert de la question. Au moins peut-il faire état des controverses dont il est témoin dans ce domaine.

Il semble qu’il y ait un relatif consensus pour affirmer que la question des ressources et celle de la formation se posent quel que soit le champ scientifique considéré, même si les réponses, on s’en doute, varient beaucoup selon que l’on parle en se situant du côté des sciences expérimentales, des sciences du langage ou des mathématiques. A l’intérieur même des sciences expérimentales, et si j‘en crois les échanges qui ont eu lieu au sein d’un atelier récent destiné à préparer notre prochain catalogue annuel de formation, les différences d’approche sont sensibles : très grand souci d’actualisation des connaissances du côté des SVT, dont résulte la série des colloques FormaTerre, qui sont pour moi un exemple d’un travail de vulgarisation d’excellente qualité et de haut niveau. Apports scientifiques beaucoup plus stables en sciences physiques –et sans doute couplage moins fort avec la science en train de s’élaborer ?–, avec des équipes qui se préoccupent donc davantage de didactique disciplinaire, de didactique professionnelle et d’épistémologie scolaire. Comme si les priorités à traiter pour la formation de formateurs n’étaient pas les mêmes.

Du coup, en durcissant un peu le trait, les ressources ne seront pas non plus exactement les mêmes ni destinées aux mêmes usages. Une vraie base de données pour les SVT, constamment enrichie et multipliant les éléments d’information comme autant d’appuis possibles à un travail didactique qui est laissé pour l’essentiel à la charge des enseignants eux-mêmes. La diffusion d’un travail portant plutôt sur la façon de bâtir des séquences d’enseignement et sur ce qu’elles mettent en jeu chez l’élève du côté des sciences physiques.

Quant à la place du chercheur dans le schéma de transmission, on voit qu’il n’a pas réellement à se mêler de formation dans le premier cas puisqu’un tiers secteur prend en charge le travail de sélection, de traduction et/ou de reproblématisation nécessaire, alors que, dans le second, il est volontiers enrôlé par la formation et qu’on se préoccupe d’organiser des lieux intermédiaires permettant la rencontre entre chercheurs et formateurs. Faut-il au préalable que les chercheurs aient reçu une formation à la formation ? La question reste ouverte. En tout cas cela suppose qu’ils s’ouvrent aux besoins de leurs interlocuteurs et qu’ils acceptent de faire un travail de construction partagée (ou de co-construction).