Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Plateforme - ACCES
Navigation
Vous êtes ici : Accueil / Thématiques / Géosciences / Paléobiodiversité / Comprendre / Archaeoptéris - Une étape importante dans l'évolution des végétaux

Archaeoptéris - Une étape importante dans l'évolution des végétaux

Par jfcarion — Dernière modification 19/09/2017 09:51
par Patrick Ferreira

voir le dossier complet

La flore du Dévonien inférieur est herbacée, mais la diversification rapide des végétaux terrestres engendre une compétition importante pour les ressources, dont la lumière.

Cette compétition semble sélectionner, dans différents groupes, des caractères adaptatifs qui, réunis, construisent la morphologie caractéristique de l’arbre : haute taille qui permet de dépasser les autres végétaux et de recevoir en premier les rayonnements solaires, formation d’un tronc et d’un ancrage racinaire conséquents nécessaires à la croissance en hauteur de l’appareil aérien, développement d’une importante surface de capture de la lumière.

Apparue dans quatre taxons dans un laps de temps restreint (Lycophytes, Cladoxylophytes, Sphénophytes et Lignophytes Prégymnospermes), la forme arborescente est acquise par des voix différentes : l’arbre est donc une convergence évolutive due à des contraintes communes de l’environnement.

 

C’est à la fin du Dévonien moyen que les premières traces d’arbre sont identifiées : des troncs de diamètre important, composés de bois (= xylème secondaire) produit par un cambium.

On les découvre dans les années 1870 dans des dépôts sédimentaires de l’état de New York qui abritent donc les restes fossiles de la première forêt connue, la forêt de Gilboa.

Ces premiers arbres (5 à 10 mètres de haut) appartiennent aux genres Lepidosigillaria (Lycophytes) et Eospermatopteris / Wattezia (Cladoxylopsides, taxon d’affinité incertaine).

Il faut cependant attendre la base du Dévonien supérieur (Frasnien) pour voir apparaître, dans des formations de l’état de New York (site de Red Hill) Archaeopteris, genre emblématique du Dévonien supérieur.

Ce Prégymnosperme est considéré comme l’arbre le plus proche des formes actuelles, tant par sa morphologie que par son anatomie interne. Ses innovations évolutives lui assurent visiblement un très net avantage adaptatif car ce genre va très rapidement constituer de grandes forêts qui vont coloniser l’ensemble des domaines continentaux.