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Au verger, une recherche permanente de productivité

Par jfcarion — Dernière modification 04/07/2016 15:24
les méthodes modernes pour favoriser le rendement

Travail proposé par Pascale Naim

a. Planter et choisir les variétés pour augmenter les rendements.

b. Assurer la productivité des cultures en intervenant sur les arbres fruitiers au verger.

c. Détermination de la teneur en amidon des pommes.

d. Traiter pour augmenter les rendements.

 e. Irriguer et protéger du gel ou de la grêle.

 a. Planter et choisir les variétés pour augmenter les rendements.

Les vergers modernes, en utilisant des cultivars récents au format compact greffés sur porte-greffe nain, on peut drastiquement réduire l'espacement entre les arbres. Le schéma recommandé est un système de rangs espacés de seulement 3 mètres (ou 4 mètres sur terrain en pente) avec un espace très faible entre chaque arbre (90 cm pour les variétés faibles comme Red delicious ou Gala et 1,2 m pour les variétés plus vigoureuses comme Fuji ou Jonagold. Dans cette configuration, chaque arbre produit un peu moins mais comme on en a beaucoup plus sur le même espace, la production peut être multipliée par 2 voire 3.
 

Inconvénients principaux :

  • investissement initial assez lourd pour l'achat des très nombreux arbres nécessaires,
  • système d'irrigation adaptée
  • pose de structures de soutien indispensables à la bonne tenue de ce type de verger.

Les superficies des vergers baissent régulièrement depuis 1992. Cultivé sur 37 296 hectares, celui des pommiers demeure le plus étendu.

Les surfaces diminuent mais pour autant on récolte davantage de pommes aujourd’hui qu’au début des années 90. Certains arrachages et les plantations renouvellent les variétés. Cultivées sur près de 11 00 hectares, la Golden cède du terrain mais demeure la première variété pour sa superficie.

 
 
Superficie en 2013 en %
Golden
30.24
Gala
16.37
Granny smith
8.01
Reinettes
9.23

 

Au cours de l’hiver 2009, la France a perdu 1 500 ha de vergers, soit 4% de la totalité de la surface en raison des difficultés des agriculteurs. Selon Daniel Sauvaître, président de l’association nationale pommes-poires (ANPP), cette tendance devrait se poursuivre dans les mois à venir en dépit d’une amélioration des prix.

Quelques chiffres…
Avec quelques 2,2 millions de tonnes, les Français étaient les premiers producteurs européens en 2000. Mais en 10 ans, la France a perdu 25% de ses vergers de pommes et se retrouve désormais en troisième position derrière la Pologne (1e) et l’Italie (2e).

 

 

Les filières des fruits et légumes frais et transformés > Données 2012. © FranceAgriMer 2013

En France pour 2011, la production globale de pommes a augmenté de 3,8 % par rapport à 2010. La région Paca produit près de 23% du volume national et les Pays de Loire 17%. Parmi les variétés principales la Granny smith a connu la plus forte hausse + 6,6%.

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b. Assurer la productivité des cultures en intervenant sur les arbres fruitiers au verger.

Dans une perspective de développement durable… Depuis septembre 2010, « Vergers écoresponsables » est devenue l’identité des fruits issus de vergers engagés dans la Charte Qualité des Pomiculteurs de France. Les interventions sur les vergers garantissent la protection de l'environnement et la sécurité alimentaire. http://www.lapomme.org/production/arbre-fruit.htm# 
 Quelques étapes de production des fruits.

Après plantation, l'arboriculteur doit attendre 4 à 5 ans pour que le verger entre en production.

Le Porte greffe est choisi en fonction du terroir et de la vigueur qu’il va conférer à l’arbre. Important pour une production régulière, de qualité et durable dans le temps.

La greffe est choisie pour la variété de pomme sélectionnée pour être adaptée aux conditions climatiques et culturales locales

 

En hiver. Le pommier doit subir une période de froid hivernal pour stimuler sa fructification mais il craint les gelées printanières qui détruisent les fleurs ou "brûlent" les fruits en formation. Aussi, les producteurs alertés en cas de gel, mettent en route un système d'arrosage qui forme une pellicule de glace autour du fruit et le protège (température constante à l'intérieur).

 

Au printemps. Le producteur surveille la pollinisation des fleurs pour favoriser la fructification. Il effectue un premier éclaircissage pour optimiser la quantité de fruits par branche (choix d’une seule fleur par bouquet floral)

Des méthodes de lutte intégrée permettent de combattre les attaques des ravageurs ou des maladies, dès que ces attaques ont atteint un niveau nuisible. L'arboriculteur utilise des pièges à insectes qui le renseignent sur la densité des insectes ravageurs et permettent d'apprécier la nécessité d'un soin.

Pour la récolte. On favorise la chute des fruits par complément d’hormones, pour permettre un développement optimal des fruits sur l’arbre (en juin).

-Irrigation par goutteur de 10 à 15L d’eau par jour, en 3 fois 1 heure.

-Filet paragrêle suivant les régions.

-Détermination de la teneur en amidon pour cueillette pour les pommes "de consommation" ou pour stockage pour une consommation ultérieure.

 

Détermination de la teneur en amidon des pommes.
Durant le développement de la pulpe d'un fruit, dans de nombreuses espèces, des éléments nutritifs tels que l'amidon se forment, celui-ci se transformant en sucres lors du processus de maturation. La progression du processus de maturation entraîne une diminution des niveaux en amidon.
 

http://www.oecd.org/fr/tad/code/36295388.pdf

- Indice inférieur à 4 pommes immatures, mise sur le marché impossible.

- Indice 4, 5 ou 6 pour conservation, en entrepôts traditionnels à atmosphère contrôlée. Toutefois, plus les pommes sont mûres, moins on peut les conserver longtemps.

- Indice de maturité supérieur à 6 pour mise sur le marché. Les fruits sont plus savoureux, ont une texture plus fine et demandent à être consommés rapidement pendant qu'elles sont au summum de leurs qualités gustatives.
 

ACTIVITE PROPOSEE:

 TP académie Toulouse : http://pedagogie.ac-toulouse.fr/svt/serveur/lycee/segui/pomme/

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c.Traiter pour augmenter les rendements.

  • Le nombre de traitements des pommiers a augmenté de 20% en dix ans ! Malgré la sélection d’espèces génétiquement plus résistantes aux maladies, le nombre de traitements aux pesticides ne cesse d’augmenter : certaines pommes particulièrement fragiles peuvent subir jusqu’à 55 pulvérisations.

  •  Des bassins de production et des indicateurs de traitements.

 

 

Nombre de traitements selon les principaux bassins de production français en 2007

Le verger de pommes de table est structuré en 3 grands bassins qui assurent 85% de la production.

  • Une enquête privée, réalisée en 2007 par entretiens directs a abouti à un nombre de traitements moyen de 35,4 pour le verger national, selon le rapport de l’INRA, Écophyto R&D.

http://inra.dam.front.pad.brainsonic.com/ressources/afile/224979-c9978-resource-ecophyto-r-d-synthese.html
 

Cette enquête a été menée :
- sur un échantillon représentatif de 1 000 producteurs de pommes
- dans les 3 principaux bassins de production,
- en incluant les herbicides, mais ne prenant pas en compte les produits d’éclaircissage.


Structure des différents bassins de production de la pomme de table en 2006

Le pourcentage de surface en confusion sexuelle comprend tous les types de conduites ( agriculture biologique ou avec des variétés résistantes). Il en est de même pour le pourcentage en variétés résistantes (on y trouve des parcelles en agriculture biologique ou en confusion) et le pourcentage en agriculture biologique.

  • Les pommes par rapport aux autres cultures.

Le graphique donne les valeurs moyennes de l’IFT (Indice de Fréquence des Traitements) pour le verger de pommes de table, qui est le plus traité de tous. Il ressort que sur l’ensemble de la France, les IFT totaux restent très élevés.
 

 

Dans les vergers expérimentaux, plusieurs niveaux de rupture ont été considérés :
 

  • Niveau 1. . basé sur des seuils d’intervention appliqués à certains ravageurs (acariens), ou en fonction des stades de sensibilité du végétal. Il intègre la définition des périodes de risque à l’échelle régionale pour certains bio-agresseurs.
  • Niveau 2. vise à réduire le recours aux pesticides en associant au raisonnement de la protection chimique des méthodes de protection alternatives.
  • Niveau 2a : technique limitant le "risque ravageur". La pénétration de la confusion sexuelle contre le carpocapse (Cydia pomonella) concerne en 2006 plus de 40% des surfaces en pommes.
  • Niveau 2b : technique limitant le "risque maladie" par réduction du recours aux fongicides chimiques. Le niveau 2b intègre uniquement l’utilisation des variétés résistantes. Du fait d’une faible implantation des variétés résistantes à la tavelure du pommier (Venturia inaequalis) sur le territoire national (moins de 2% des surfaces), les travaux n’ont été conduits que des réseaux expérimentaux.
  • Niveau 2c. Ce niveau combine un ensemble de procédés de régulation (techniques culturales, mesures de prophylaxie, techniques alternatives) permettant de réduire le recours aux pesticides. il est évalué au travers des vergers associant a minima la confusion sexuelle et des variétés résistantes à la tavelure.
  • Niveau 3. Il se réfère au cahier des charges de l’agriculture biologique (AB), imposant une interdiction stricte du recours à des intrants dits de synthèse industrielle.

 

De plus , malgré les dangers...

 

e. Irriguer et protéger du gel ou de la grêle. 

Une majorité d’arboriculteurs irriguent sans compter. Seuls un quart des exploitants, déclarent noter les dates et les quantités d’eau apportées à leurs vergers.

  • Les techniques les moins économes restent les plus répandues ( aspersion, gravité).
  • L’usage du goutte à goutte et du micro-jet, économe et précis, reste cependant la règle en val de Loire.

Des données issues d’ enquêtes réalisées par le Service de la Statistique et de la Prospective (SSP) du Ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, sont disponibles en ligne et présentées sous forme de tableaux. Il est possible de sélectionner les tableaux selon différents axes. Par défaut, l'affichage est réalisé sur l'ensemble de la géographie présente dans les données. Des filtres permettent de réduire le volume des données.

DISAR est un outil d'affichage de tableaux et de graphiques du ministère de l’agriculture et de l’agroalimentaire.https://stats.agriculture.gouv.fr/disar/
Un DIDACTICIEL en ligne permet de construire des tableaux.
 

Exemple d’extrait de tableau obtenu à partir de liste rubriques / cultures et productions végétales / sélection d’un tableau / naviguer pour le tableau Ver007
Rubrique cultures et productions végétales ;Ver007 : Mode de culture selon l'espèce - France métropolitaine

Que l’on peut simplifier, en sélectionnant, par le navigateur, certaines rubriques.
Correspondant à des exploitations dont les vergers représentent plus de 50% de l’activité et présentant au moins 9 espèces différentes.
 

 

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