Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Plateforme - ACCES
Navigation
Vous êtes ici : Accueil / Thématiques / EDD / Dispositif climat, énergie et développement / Controverses Homme-Climat / Article controversé de Claude Allègre: les neiges du Kilimandjaro

Article controversé de Claude Allègre: les neiges du Kilimandjaro

Par chevallier — Dernière modification 05/12/2016 10:50
Dans L'Express du 21/09/2006 "La cause de la modification climatique reste inconnue. Donc, prudence"
  1. L'article de Claude ALLEGRE Neiges du Kilimandjaro dans L'Express du 21/09/2006

  2. Les réactions d'internautes Climat: chaud débat dans L'Express du 05/10/2006

  3. La réponse de l'auteur Climat: la prévention, oui, la peur, non, dans L'Express du 05/10/2006 : "En réponse à mes détracteurs, je me dois de mettre les points sur les i: je ne nie nullement le changement climatique, mais je considère que le réchauffement global n'est pas le phénomène essentiel" Lire la suite...

Neiges du Kilimandjaro dans L'Express du 21/09/2006 :

ans la même quinzaine, on a vu les photos spectaculaires de Yann Arthus-Bertrand montrant le Kilimandjaro déplumé, sans ses neiges, et l'on a immédiatement entendu le refrain sur le réchauffement de la planète et lu dans la revue Science un important article d'une série d'éminents glaciologues qui montre que, en trente ans, le volume des glaces antarctiques n'a pas varié (1). Tous les spécialistes sont d'accord: si un réchauffement général du globe a lieu, il sera beaucoup plus important près des pôles qu'à l'équateur. Or ces auteurs expliquent qu'en certains endroits du continent Antarctique il y a une destruction massive de la banquise, mais qu'ailleurs il y a épaississement de la glace.

Alors, y a-t-il ou non réchauffement climatique? L'argument du Kilimandjaro paraît imparable. On le voit, on le touche. Certes, mais les choses ne sont pas si simples. La disparition progressive des neiges du Kilimandjaro est souvent attribuée à des phénomènes locaux, et au premier chef à la désertification de l'Afrique de l'Est. Récemment, dans la revue Nature, des chercheurs français ont montré que cette désertification était largement due à des mouvements tectoniques responsables de la remontée progressive du continent africain, modifiant la circulation météo. L'effet de serre n'a aucun rôle majeur là-dedans.

Après le mois d'août qu'a connu la moitié nord de la France, les Cassandre du réchauffement auront du pain sur la planche pour faire avaler leurs certitudes à nos compatriotes. Il y a sans doute un changement climatique, mais ce dernier est caractérisé plus par de brusques fluctuations, à la fois dans l'espace et dans le temps (la canicule ou l' «été pourri» en sont des exemples, comme les tornades extrêmes ou l'augmentation des inondations), que par un réchauffement général. La cause de cette modification climatique est inconnue. Est-ce l'homme? Est-ce la nature?

Les archives glaciaires ou historiques nous indiquent que le climat est un phénomène capricieux. Les théories météorologiques mathématiques le confirment. Donc, prudence. Mais la dénonciation de la responsabilité de l'homme quant au réchauffement de la planète permet de ne rien faire (les effets des mesures préconisées ne se feront sentir que dans un demi-siècle!). En revanche, la lutte contre les théorèmes extrêmes peut être menée avec des résultats! Toutefois, comme ce n'est pas à la mode, on reste passif. En attendant, l'écologie de l'impuissance protestataire est devenue un business très lucratif pour quelques-uns!

(1) A. Monaghan et al., Science, vol. 313, 11 août 2006.