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Mars 2008 - AFP - "Climat : des journalistes dénoncent des pressions politiques"

Par urgelli — Dernière modification 05/12/2016 10:50
Dépêche publié le 11 mars 2008...

L'Association des journalistes scientifiques de la presse d'information (AJSPI) dénonce dans une lettre ouverte à la ministre de la Recherche Valérie Pécresse des pressions contre plusieurs journalistes, à la suite de leurs articles faisant état d'une controverse sur le réchauffement climatique.

"Un vent mauvais souffle dans le milieu des chercheurs et des journalistes s'intéressant au changement climatique", selon cette lettre reçue mardi par l'AFP qui évoque des "tentatives de pressions auprès des rédactions en chef".

Les agissements dont fait état l'AJSPI font suite à des articles du Monde, de Libération et du Figaro critiquant le directeur de l'Institut de physique du globe de Paris Vincent Courtillot, mis en cause pour des erreurs de calcul et d'attribution de données dans un article établissant un lien entre les variations de température à la surface du globe et celles du rayonnement solaire.

M. Courtillot, proche de l'ancien ministre socialiste Claude Allègre - dont le nom circule pour entrer au gouvernement-, fait partie des "climato-sceptiques" qui contestent que le réchauffement climatique soit dû aux activités humaines, pourtant une "quasi certitude" selon le dernier rapport du Giec (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat).

L'AJSPI mentionne dans sa lettre des "insultes envers un journaliste proférées par Claude Allègre, soutien indéfectible de M. Courtillot, demandes de droit de réponse abusives", des "menaces de procès en diffamation".

L'article de M. Courtillot avait été critiqué par Edouard Bard, professeur au Collège de France, déclenchant une polémique entre les deux scientifiques par médias interposés.

Dans une autre lettre, adressée aux plus hautes autorités scientifiques françaises, plus de 20 climatologues et scientifiques, dont la vice-présidente du groupe 1 (sciences) du Giec, l'Américaine Susan Solomon, apportent leur soutien à M. Bard, dont ils saluent "l'honnêteté" et la "très grande rigueur".

Contacté par l'AFP, M. Allègre a déclaré qu'il n'avait "rien à voir" avec cette polémique, tout en trouvant "scandaleux" que M. Courtillot "n'ait pas obtenu de droit de réponse" de la part de certains journaux. "C'est un déni de presse", a-t-il estimé.

En 2007, la température moyenne dans le monde "est la plus basse qu'il y ait jamais eu depuis 100 ans", a par ailleurs assuré M. Allègre.

AFP