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Le bilan des Cop après Paris

Par Anne Chemin-Roberty Dernière modification 25/09/2019 11:32

Les Conférences des Parties-Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) 

Les COP se tiennent chaque hiver depuis 1995. Deux éditions ont impulsé une dynamique d’actions internationales par la signature d'accords marquants : la COP3 (adoption du Protocole de Kyoto) et la COP21 (adoption de l’Accord de Paris).

 

rappel de la situation a la cloture de la COP21

L’Accord de Paris signé à la COP21 pose l’objectif de contenir « l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et en poursuivant l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 °C ». Mais il n’a jamais donné lieu à une négociation internationale sur un partage de l’effort entre les pays. Ce sont les États qui, en le ratifiant, ont indiqué quelle sera leur contribution nationale (NDCs).  C’est ainsi que, toutes agrégées, les contributions des 173 États qui ont ratifié l’Accord ne nous conduisent pas sur la trajectoire définie par l’Accord mais plutôt autour de 3°C. C’est mieux que les 4 ou 5 °C vers lesquels nous amenaient les scénarios business as usual, mais c’est encore loin du « nettement en dessous de 2°C » et bien plus encore de l’objectif de +1,5°C demandés  notamment par les petits États insulaires inquiets pour leur survie, et par la communauté scientifique dont le dernier rapport du GIEC publié en octobre 2018 tire la sonnette d’alarme sur les conséquences d’un réchauffement supérieur à 1,5 °C.

La COP21 prévoit également la publication d'un rapport annuel du PNUE ("Emissions Gap Report"), aujourd'hui appelé ONU Environnement, pour faire le bilan des efforts accomplis chaque année, et réexaminer les objectifs de l’Accord de Paris en fonction des conclusions du GIEC sur le 1,5 °C (ce dernier rapport a été publié en octobre 2018). Un dialogue politique entre les États doit suivre chaque publication, comme un temps fort pour relever le niveau des efforts des pays signataires - niveau d’ambition qu’on savait, dès la COP21, insuffisant - . Le rapport annuel 2018 de l'ONU Environnement est en ligne.

 

De la Cop21 à la Cop22

Rien n’est encore acquis depuis la COP21 et l'avenir de l'accord de Paris est incertain, même si la vision est plus claire sur ce qui est mis sur la table des négociations. Ainsi, les premières analyses indiquent que les promesses déposées fin octobre 2015, qui représentent environ 90% des émissions mondiales, totalisent une augmentation de 22% des émissions en 2030, ce qui représenterait environ 60 teCO2/an et 7,2 teCO2/habitant. Ces estimations se rapprochent encore beaucoup trop du scénario RCP 4.6 du GIEC et conduiraient à un réchauffement allant de 2,7 à 3.6°C (cf.Climate scoreboard de Climate interactive et la simulation proposée par Climate Action Tracker). Ce qui est insuffisant par rapport aux objectifs du scénario sobre du GIEC qui préconise une diminution globale des émissions de - 20% pour atteindre 30 à 50 GteCO2/an en 2030 (soit 4,8 TeCO2/hab). Tous les analystes soulignent le besoin urgent de réaliser des réductions d’émissions supplémentaires, au-delà des engagements annoncés. Après Paris 2015, de nombreux pays ont fait des promesses supplémentaires, qu'ils ont traduit dans leur document de ratification tout le long de l'année 2016 (voir  la nouvelle plateforme de données libres Climate Watch qui remplace CAIT Climate Data Explorer).

Il est donc fort possible que l’on ne parvienne pas à tenir l’objectif des deux degrés sur la seule base des engagements INDCs pris pour la COP21. Le rapport de l'ONU fait le bilan des engagements des Etats avant la COP21 et confirme que les contributions sont insuffisantes pour limiter le réchauffement planétaire à moins de +2°C d'ici la fin du siècle. Au regard de l’urgence climatique, tous les États, en particulier les moins bons élèves, devront revoir leur copie dès que possible et bien avant 2020, date de l’entrée en vigueur de l’accord mondial sur le climat. Ainsi, les négociateurs orientent leurs discussions sur la mise en place de mécanismes de révision pour garantir que l’on revienne sur cette trajectoire. Le cœur des discussions entre une quarantaine de pays à Paris en juillet dernier et à Bonn en septembre, puis dernièrement à Paris, lors de la pré-Cop (60 ministres des Affaires étrangères) ont ainsi porté sur la définition « de clauses de revoyure ». Un compromis semble se dessiner pour un rendez-vous régulier autour des engagements tous les cinq ans avec des volets forts sur l'économie, les emplois, la santé des populations.

Les diplomates des parties engagés dans les Cop depuis Paris doivent en la matière naviguer entre deux écueils. Soit renoncer trop facilement à l’objectif des + 2 degrés, alors même qu’il s’est imposé dans les esprits face à l’urgence scientifique et permettrait d’enclencher une vraie dynamique de changement. Soit, à l’inverse, en faire l’horizon indépassable de l’accord de Paris qui sans cela serait considéré comme un échec, au risque d’altérer durablement l’avenir des négociations climatiques, comme après l’échec de la conférence de Copenhague. Il y a donc matière à négociations pour mettre en action l'accord de Paris !

A l'issue des négociations de Paris, et des intersessions qui les ont précédées, l'essentiel des 195 pays et l'Union européenne ont élaboré un traité censé empêcher notre planète de se réchauffer de plus de 2°C. C'est l'objectif numéro un partagé par les signataires, avec un idéal à 1,5°C qui préserverait les États insulaires et les pays déjà très impactés par les aléas climatiques. La société civile peut aujourd'hui exiger que cet objectif soit tenu.

L'accord de Paris vise la neutralité carbone en 2050. Cela veut dire qu'après cette date, tous les pays devront stocker ou compenser leurs émissions réchauffantes, par exemple en plantant des arbres. Tous les cinq ans, les pays signataires devront revoir leurs promesses, à chaque fois plus ambitieuses que les précédentes. Ces promesses sont contraignantes sur le papier. En réalité, la communauté internationale n'a pas les moyens d'obliger tel ou tel pays à respecter ses engagements. Elle doit donc se doter d'instances indépendantes, de mesures et d'actions pour vérifier que les promesses de réduction des GES sont bien mises en œuvre.

L'accord de Paris ne parle pas clairement des énergies renouvelables. Or les énergies carbonées sont au cœur de notre civilisation et les premières responsables des émissions des GES. Réduire les émissions de GES, c'est utiliser moins d'énergies carbonées et aller vers une transition énergétique qui parie sur les renouvelables.

L'accord stipule que l'aide au financement des pays du Sud par les pays du Nord (100 milliards de dollars par an) sera respecté jusqu'en 2025. L'enjeu est aujourd'hui de garantir la poursuite de cet effort.

 

le bilan de la Cop 22 à Marrakech

Suite à l'accord de Paris, de 2014 à 2016, les émissions mondiales de gaz à effet de serre, issues des énergies fossiles, sont restées globalement stables. La COP22 à Marrakech en 2016 et la Cop23 à Bonn en 2017 ont été des conférences techniques d’étape pour avancer vers le dialogue politique. A l'horizon d'une gouvernance mondiale pour le climat qui chapeaute les pays signataires afin qu'ils adoptent officiellement les règles d’application de l’accord de Paris durant la Cop24.

 

le bilan de la Cop23 Fiji (déplacée à Bonn)

En 2017, les émissions de GES sont reparties à la hausse (augmentation de 2% prévue en fin d’année), essentiellement à cause d'une augmentation des émissions en Chine après deux années de recul. Ces données, présentées à Bonn par les scientifiques comme un revers pour l'accord de Paris en 2015, ont été au centre des négociations.

"La concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère a donc atteint un nouveau record et un niveau le plus élevé depuis 800.000 ans", avertit un récent rapport de l'ONU. La concentration a atteint 403,3 parties par millions (ppm) en 2016 alors qu'elle était de 400 ppm en 2015, rapporte l'Organisation météorologique mondiale (OMM) dans son bulletin annuel sur les gaz à effet de serre

(Le bulletin annuel sur les gaz à effet de serre est basé sur les observations de l'Organisation météorologique mondiale qui rend compte de l’évolution de la concentration atmosphérique des principaux gaz à effet de serre et sert de système d’alerte en détectant tout changement des principaux facteurs du changement climatique).

Ce chiffre très inquiétant a suscité un cri d’alarme inédit de quinze mille scientifiques sur l’état de la planète, lors de la Cop23 en novembre 2017. "Les chiffres ne mentent pas. Nos émissions continuent d’être trop élevées et il faut renverser la tendance (...) Nous disposons déjà de nombreuses solutions pour faire face à ce défi. Il ne manque que la volonté politique", a déclaré Erik Solheim, Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE, aujourd'hui appelé ONU Environnement). Publié une semaine avant que ne débutent les négociations sur le climat à Bonn (Allemagne), sous l'égide de l'ONU, le rapport démontre l'importance d'une réponse forte et urgente à l'échelle mondiale pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris. "Si l'on ne réduit pas rapidement les émissions de gaz à effet de serre, et notamment de CO2, nous allons au-devant d'une hausse dangereuse de la température d'ici la fin du siècle, bien au-delà de la cible fixée dans l'Accord de Paris sur le climat", a averti le secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas.

Selon l'accord de Paris, les pays sont convenus de maintenir la hausse de la température moyenne mondiale bien en deçà de 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle et si possible à 1,5 °C, afin d’éviter les effets les plus néfastes du changement climatique. Il convient de rappeler que la température moyenne mondiale a déjà augmenté d’environ 1°C depuis lors.

Selon l'OMM, cette "montée en flèche" du niveau de CO2 est due à "la conjonction des activités humaines et d'un puissant épisode El Niño". La teneur de l'atmosphère en dioxyde de carbone représente désormais 145% de ce qu'elle était à l'époque pré-industrielle (avant 1750), en méthane 257% et en protoxyde d'azote au-dessus de 122%. Le rapport souligne que des niveaux rapidement croissants de CO2 et d'autres gaz à effet de serre dans l'atmosphère pourraient provoquer à l'avenir des phénomènes climatiques plus extrêmes et conduire à de graves bouleversements écologiques et économiques. Commentant les conclusions du rapport, Dave Reavy, professeur de gestion du risque carbone à l'université d'Edimbourg affirme : "Ces données devraient faire retentir la sonnette d'alarme dans les coulisses du pouvoir. Tandis que le dérèglement climatique s'intensifie, nous savons que la capacité du sol et des océans à absorber les émissions de CO2 s'affaiblira. Il est encore temps d’agir pour faire baisser ces émissions et exercer dessus un certain contrôle, mais si nous attendons trop longtemps, l'Humanité sera comme un passager embarqué sur une voie sans retour vers un changement climatique terrifiant. L'accroissement de la population, l'agriculture intensive et la déforestation, l'industrialisation et le recours aux énergies provenant des combustibles fossiles sont les principaux facteurs de l'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Ce qu'il faut retenir de la COP23

Durant la COP23, d’importantes avancées ont été enregistrées à Bonn avec le dialogue de facilitation nommé Dialogue de Talanoa permettant d’évaluer l’impact global des efforts des pays. Talanoa est un mot fidjien associant tala (raconter) et noa (librement). Talanoa désigne une approche traditionnelle dans le Pacifique : il s’agit de s’engager dans un dialogue inclusif, participatif et transparent, qui doit être constructif, facilitatif et orienté vers des solutions.

Le consortium scientifique «Global Carbon Project» a révélé que les émissions globales de CO2 étaient reparties à la hausse en 2017, après trois ans de pause. Il est donc urgent d’accélérer le mouvement :

Réaffirmer les engagements de l'accord de Paris pour limiter le réchauffement de la planète en dessous des 2°C annuels. Les pays participant sont parvenus à un accord pour lancer un processus de "dialogue" appelé «dialogue de Talanoa» (le terme fidjien talanoa signifiant «parler avec le coeur») afin d'évaluer le chemin qu'il reste à accomplir si le monde veut rester sous les 2°C de réchauffement. Ce dialogue d’un an commencera en janvier 2018 et "devra être constructif et tourné vers les solutions", a précisé le Premier ministre fidjien Frank Bainimarama. "Il ne devra pas mener à des discussions de nature conflictuelle au cours desquelles des parties seraient ciblées". Il s’agira de dresser fin 2018 un bilan collectif des émissions de gaz à effet de serre et d'encourager les pays à revoir, sur la base du volontariat, leurs engagements, à ce stade insuffisants pour maîtriser le réchauffement global.
Renforcer les engagements des pays d’ici la COP24, qui se tient en 2018 à Katowice, en Pologne.
Si les engagements nationaux pris à Paris en 2015 étaient mis en oeuvre, ils conduiraient encore le monde à plus de 3°C de réchauffement par rapport à l'ère préindustrielle. L'accord, qui entre en application en 2020, prévoit un mécanisme de révision à la hausse tous les 5 ans des engagements nationaux, avec une première révision obligatoire en 2025.

ONG, experts et défenseurs du climat poussent pour qu'un maximum de pays relèvent leurs ambitions d'ici 2020. Cette année sera "la dernière occasion" de se placer sur la bonne trajectoire, a rappelé le rapport 2017 de l'ONU sur l'action climatique mondiale publié début novembre.

Pour aller plus loin

 

Le bilan de la Cop24 à Katowice

A la veille de la COP24 à Katowice en 2018, les négociateurs disposent de plusieurs rapports qui alertent sur l'urgence climatique avant un monde en crise extrême et permanente et qui dénoncent le manque d'action des Etats qui continuent à augmenter leurs émissions de GES:

Les principaux objectifs de la COP24

Ce n’est pas la première fois que la Pologne reçoit une COP. En 2008, il y a eu la COP14 à Poznan, puis en 2013, la COP19 à Varsovie. La Pologne avait aussi présidé la COP5 qui a eu lieu à Bonn en 1999. Pour autant, le fait que la Pologne reçoive la COP alors qu'elle est encore très dépendante au charbon est fortement critiqué par les ONG. D'autant que chacune des COP a été sponsorisée par des groupes énergétiques liés au charbon. La  COP24 de Katowice en décembre 2018 n'a pas dérogé à la règle...

Trois grands objectifs pour cette édition :

  • l’adoption des règles d’application (en anglais le rulebook) de l’Accord de Paris,
  • le relèvement de l’ambition des contributions nationales d'ici 2020 (dialogue de Talanoa)
  • les financements climatiques pour aider les pays en transition vers une économie bas carbone.   

Les négociations ont été particulièrement difficiles par manque de transparence, manque de volonté, manque de confiance dans un contexte sombre après la décision de retrait des États-Unis, le renoncement du Brésil de Bolsonaro à organiser la COP25 et son projet de quitter l’Accord de Paris. L’Europe elle-même s'est trouvée plus divisée que jamais sur ces questions et empêchée d’avancer d’un seul élan.

Ce qu'il faut retenir de la COP24

Au soir de la COP24, la directrice internationale de Greenpeace Jennifer Morgan a dit :

« 2018 a été l’année de désastres climatiques et d’avertissements terribles de la part des scientifiques les plus réputés au monde. Malheureusement, les gouvernements ont choisi de laisser tomber les peuples et d’ignorer la science et la détresse des plus vulnérables. Il ne suffit pas de reconnaître qu’il y a urgence climatique et d’adopter des règles pour l’action sur le climat pour lutter contre les dérèglements climatiques qui menacent des nations entières. Sans action immédiate, les meilleurs politiques ne serviront à rien. C’est ça que les gens voulaient mais les gouvernments n’ont pas assumé leurs responsabilités. C’est immoral, et ils doivent livrer des objectifs bien plus ambitieux au Sommet de l’ONU de 2019.  »

Au total, le bilan de la COP24 n'est pas bon, meme s'il y a quelques maigres avancées :

1) L'adoption d'un "paquet"  de règles solides (rulebook) d'application de l'Accord de Paris avec des clauses très techniques sur les calendriers des contributions nationales, le bilan mondial quinquennal des efforts collectifs, le fonctionnement du mécanisme de transparence et de contrôle du financement.

2) Un échec à convaincre les pays riches du G20 (dont l'Europe) de relever leur niveau d'ambition de réduire leurs émissions de GES. Ce, malgré plusieurs mois de dialogue de Talanoa pour évaluer les efforts déjà déployés au niveau mondial et pour préciser ce que chaque Partie doit/peut faire sur le long terme à la lumière des rapports scientifiques du GIEC. La question de la réception de ce dernier rapport a donné lieu à un psychodrame au mitan de la COP. Les Maldives, au nom du groupe des petits États insulaires, ont demandé à ce que la COP accueille favorablement les conclusions du rapport du GIEC. L’Arabie saoudite, soutenue par le Koweït, la Russie et les États-Unis, s’y est opposée, préférant que la COP en « prenne note ». Le conflit est monté et a pu paraître démesuré, mais c’était bien plus qu’un différend sur l’emploi d’un mot ou d’un autre : une opposition frontale sur la place de la science et la portée des rapports du GIEC pour les États. Une cinquantaine de pays (incluant la France, le Canada, l’Argentine, la Nouvelle-Zélande, l’Espagne ou la Norvège) disent explorer la possibilité de réviser leur contribution, mais seules les Iles Marshall ont officiellement transmis une contribution révisée plus ambitieuse. Du fait de ses divisions internes, l’Union européenne, jusqu’ici bon élève, n’est pas parvenue à prendre une telle décision en amont de la COP, en dépit des propositions de relever le niveau d’ambition de sa contribution, qui est actuellement de 40 % de baisse des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport au niveau de 1990, à 45 % (proposition de la Commission européenne), voire 55 % (proposition du Parlement européen).

3) Des progrès sur le financement nord-sud en faveur de davantage d’équité et de justice climatique. Comme décidé à Copenhague en 2009 et réaffirmé à Paris lors de la COP21, les financements doivent atteindre 100 milliards de dollars en 2020 mais les pays en développement considèrent que cet objectif n'est pas atteint et, surtout, qu'il y a un manque de transparence sur les flux financiers. Par ailleurs, le Fonds vert pour le climat n’a à ce jour engagé que 4,6 milliards  dans 93 projets et souffre du retrait américain. Les pays en développement considèrent aussi que les financements climat sont encore insuffisamment dirigés vers l’adaptation au profit des politiques et mesures d’atténuation. Plusieurs pays riches ont fait de nouvelles promesses pour le Fonds pour l’adaptation (Allemagne, Suède, Italie, France, Belgique, Union européenne…). L’Allemagne et la Norvège ont également annoncé le doublement de leur contribution au Fonds vert pour le climat.

Pour aller plus loin sur la COP24

Le discours de Greta Tnunberg à la COP24 (pour l'ONG Climate justice Now) Source : https://www.youtube.com/watch?v=Bypt4H8K5dI

La jeune collégienne qui mène une « grève scolaire » pour le climat tous les vendredis, a réussi à porter un message de son école suédoise à la COP24 à Katowice, la capitale polonaise du charbon. Vendredi 14 décembre 2018, lors du dernier jour officiel, une trentaine d’élèves de la ville minière l’ont rejointe pour réclamer aux dirigeants des actions contre le changement climatique. «  Nous sommes à court d’excuses et de temps. Nous sommes venus ici pour vous informer que le changement s’annonce, que cela vous plaise ou non », a prévenu la jeune fille. Avant de conclure : «  Le vrai pouvoir appartient au peuple. »

Les dossiers Kezacop du Réseau action climat : Kezacop #1,  Kezacop#2, etc.

Les videos de la chaine " Partager c'est sympa (mais tout le monde s'en fout)"

          Source : https://www.youtube.com/watch?v=yUOa5CndsbI

Les analyses des ONGs

  • Le rapport 2018 de Climate Chance, l'Observatoire Mondial de l'action climatique non-étatique, s’appuie sur les savoirs existants pour réaliser la synthèse de près de 1000 références issues de rapports mondiaux de think tanks, ONGs et OIG, de bases de données, de littérature scientifique et de presse spécialisée.
  • Source : https://www.climate-chance.org/observatoire-de-laction/rapport2018/

 

Et après ? la COP25 ? en 2023 ?

La COP24 a donc adopté un rulebook assez solide pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Mais les États ne se sont pas engagés vers plus d’ambition, malgré les conclusions du rapport du GIEC 1,5°C.

Le Brésil de Bolsonaro ayant renoncé à son organisation, rendez-vous est pris au Chili, en novembre prochain, pour la COP25. La justice et l’équité devront être au cœur de la transition d’ampleur à venir à l’intérieur des pays, entre pays européens et à l’échelle internationale. Les opinions publiques, qui se montrent de plus en plus concernées, ne doivent donc pas relâcher la pression sur leurs gouvernements.

Le prochain grand rendez-vous sera au nouveau Sommet de la Terre en 2019 : One Planet Summit.

Puis en 2023, date à laquelle est prévu un nouveau bilan mondial des efforts collectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais, en raison de l’effet cumulatif de nos émissions qui repartent à la hausse en 2017 et en 2018, il sera alors probablement trop tard pour remplir les objectifs ambitieux de l’Accord de Paris.

 

sources