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Interview de Jacques Toussaint

Par jauzein — Dernière modification 16/02/2016 16:53
Interview de Jacques Toussaint, délégué académique à l’enseignement des sciences, conseiller du recteur de l’Académie de Lyon, par Françoise Jauzein (INRP-ACCES), mars 2008.

 

 

Il existe dans l'académie de Lyon une collaboration entre chercheurs et enseignants en sciences, par qui fut-elle initiée?

 

Cette collaboration fut initiée par Jacques Toussaint sur la demande du recteur, en relation « symbiotique » avec le SUP (Service Universitaire Pédagogique, service de l’Université Lyon 1, en charge des problèmes de pédagogie au sein de l’université). C’était aussi la volonté de Domitien Debouzie , le Président de l’Université à cette époque (2004).

A son arrivée à Lyon-1, Daniel Simon, responsable de la préparation à l’agrégation de Physique à l’ENS-Lyon, a pris en charge le SUP, en vue de développer les objectifs d’aider les enseignants universitaires dans leur action pédagogique. Il s’agissait aussi d’établir des relations avec le secondaire pour que les étudiants qui veulent devenir professeurs (CAPES ou CRPE), puissent prendre assez tôt contact avec l’enseignement (cadre de la pré-professionnalisation).

 

Quel est le cadre de cette collaboration ?

 

Une convention-cadre entre le rectorat et les établissements universitaires, qui vise à faciliter les échanges d’étudiants de Licence ou Master et des jeunes enseignants universitaires avec les établissements secondaires, a été mise au point et signée par le Président et le Recteur.

Il apparaît en effet que ces étudiants sont de bons porte parole auprès des élèves du secondaire et tiennent des discours souvent moins alarmistes que certains de leurs enseignants.

Ainsi les jeunes chercheurs de l’ENS comme de l’Université, et qui envisagent leur entrée dans l’enseignement supérieur, peuvent obtenir un statut de moniteurs et recevoir une formation pédagogique avec un contrat de 2 ans. Au cours de ce contrat de formation, des stages les réunissent en conférences ou dans des laboratoires (travaillant sur des sujets différents de leurs thématiques de thèse). Ils sont rassemblés au sein du CIES (Centre d’Initiation à l’Enseignement supérieur, dont il existe 10 centres en France). Dans le cas lyonnais, un certain nombre de moniteurs peut transformer une partie de ces stages en accompagnement de classes. C’est Bernard Bigot, ancien Directeur de l’ENS-Lyon, qui avait envisagé de tels stages, confirmés ensuite par Philippe Gillet.

 

La convention cadre a été signée entre l’UCBL, l’ENS, l’INSA, l’École Centrale et le Rectorat (lycée uniquement) et concerne tout étudiant de l’un ou l’autre de ces établissements ainsi que des enseignants du secondaire.

 

Comment cette collaboration fonctionne-t-elle concrètement?

 

C’est dans le cadre de cette convention, en particulier, qu’un « Groupe de formateurs » en sciences, mixant enseignants du secondaire et universitaires, s’est constitué. Il comporte cette année 8 enseignants en physique , 6 en SVT (recevant tous une compensation horaire du Rectorat), et des enseignants et chercheurs de l’Université Lyon-1, de l’ENS ainsi que des IA-IPR. Ce sont 25 personnes au total qui travaillent, cette année, sur deux objectifs.

 

L’année dernière l’objectif visait à construire des propositions de formation à mettre au PAF , qui soient des propositions innovantes surtout dans leurs modalités (en dehors du champ des axes de formation de la responsabilité des IA-IPR), ou des idées plus ambitieuses comme permettre trois jours de présence dans un laboratoire de recherche, ou attribuer une décharge à 20% de leur service pour 5 professeurs du secondaire (c’est à dire l’équivalent d’un poste) pour venir dans un laboratoire, par exemple pour finir une thèse.

 

Les deux objectifs de travail du «Groupe Sciences » pour l’année 2007-2008 :

 

 Le premier objectif de travail consiste à construire un cahier des charges, validé par les deux niveaux, secondaire et supérieur, afin de permettre à des étudiants de Licence de faire des « mini-stages » en classes ; ce cahier des charges doit expliciter les compétences et le champ d’intervention de chacun, la correspondance avec les programmes, tout en respectant la convention cadre.
Déjà des étudiants sont concernés. Ce sont ceux qui suivent une UE (Unité d’enseignement) en L3 (30 h de cours de didactique et histoire de la physique), ainsi que des étudiants de M1 qui ont un dossier à faire (« micro-projet »). Ces étudiants ont à réaliser l’étude de textes historiques ou à mener à bien l’élaboration d’une situation de classe, qui sera testée en vraie grandeur avec des classes au cours d’un échange avec le secondaire.

 

Le deuxième objectif, pour l’autre moitié du groupe, consiste à construire une opération faisant rencontrer le supérieur et le secondaire (opération de type événementiel).

Une journée entière , prévue début février 2009, doit porter sur la thématique des milieux extrêmes, qui est une thématique transdisciplinaire.

 

Une première rencontre avait déjà eu lieu en mai 2004, au cours de laquelle les représentants des GTD (mathématiques, SPC et SVT) avaient présenté l’esprit des programmes du secondaire et les enseignants-chercheurs la mise en place du LMD. L’auditoire était constitué de 60 professeurs du secondaire et autant du supérieur (voir la plaquette pdf) et une douzaine d’ateliers avaient eu lieu, chacun sur une thématique précise, par exemple la place de l’expérience dans l’enseignement.