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Arguments génétiques en faveur de l'intervention de la sélection naturelle dans la pigmentation de la peau

Par salame — Dernière modification 23/11/2019 09:05

– Arguments génétiques en faveur de l'intervention de la sélection naturelle dans la pigmentation de la peau

Les études envisagées précédemment sur les gènes de la pigmentation (SLC24A5 ;MC1R et SLC45A2) ont révélé que ces gènes avaient un très faible polymorphisme dans les populations africaines avec une fréquence de près de 100% des allèles de ces gènes provoquant une forte pigmentation de la peau. Cela suggère qu’en Afrique, dans les zones intertropicales et équatoriales, les allèles mutés pouvant entraîner une dépigmentation n’ont pas pu se répandre dans les populations et ont donc été éliminés par la sélection naturelle.

En revanche pour le gène MC1R, les populations européennes et dans une certaine mesure asiatiques montrent un important polymorphisme avec une fréquence appréciable des allèles à l’origine d’une faible pigmentation. En ce qui concerne les gènes SLC24A5 et SLC45A2, la fréquence dans les populations européennes d’allèles mutés contribuant à une faible pigmentation est proche de 100%, donc de la fixation. Cela suggère que les contraintes qui conduisent à une élimination des allèles mutés « à peau claire » en Afrique sont faibles aux latitudes élevées et que l'expansion de ces allèles dans les populations européennes peut être la conséquence d’une sélection naturelle positive.

Avant d’analyser des données qui confirment l’intervention de la sélection naturelle dans l’évolution de la couleur de la peau, on peut rappeler les principes de la sélection naturelle, déjà envisagés en classe de seconde.

Il faut d’abord une variabilité phénotypique au sein des populations et que cette variabilité dépende d’un mécanisme génétique fut-il complexe.

Il faut ensuite que cette diversité phénotypique dans les conditions d’environnement des populations s’accompagne d’un succès reproducteur différentiel : par exemple, au cours de l’évolution des Homo sapiens hors d'Afrique, aux latitudes élevées, les personnes à peau claire (phénotype dérivé) devaient contribuer davantage à la génération suivante que les personnes à peau sombre (phénotype ancestral des Homo sapiens). Les données sur les gènes de la pigmentation soulignent que la première condition est remplie. Pour le second point, il faut trouver les conditions d’environnement, donc les facteurs de sélection qui ont entraîné un succès reproducteur différentiel entre des phénotypes cutanés différents.