Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Plateforme - ACCES
Navigation

Des premiers Homo aux premiers Homo sapiens africains

Par salame — Dernière modification 23/11/2019 09:04

- Des premiers Homo aux premiers Homo sapiens africains

Les premiers représentants de l’espèce Homo erectus (au sens large) apparaissent en Afrique il y a 2 millions d’années. Par rapport aux Australopithèques, ils sont caractérisés par un squelette postcrânien très voisin de celui des Hommes modernes, et un plus grand volume cérébral. Leur bipédie exclusive leur confère la capacité de parcourir de longues distances, de courir. Ce sont des habitants de la savane actifs le jour. Pour ces Hommes très mobiles et actifs, il importe de pouvoir perdre la chaleur résultant de leur activité physique. C’est un problème, d’autant plus que ces Homo erectus africains vivent dans un environnement chaud. Disposer d’un mécanisme permettant d’évacuer la chaleur est une nécessité car une augmentation de quelques degrés de la température centrale (au-delà de 41°-42°) peut entraîner la mort. La peau des Primates se caractérise, par rapport à celle de la plupart des autres mammifères, par la possession de glandes sudoripares sur toute la surface du corps. Celles-ci sont particulièrement abondantes chez les Hommes modernes par rapport aux autres Primates. Or l’évaporation de la sueur est un moyen de perdre de la chaleur dans un environnement chaud. Cela suggère qu’une évolution anatomique importante chez les Homo erectus a été l’augmentation de la densité des glandes sudoripares. Cependant, la possession d’un pelage dense diminue considérablement la perte de chaleur résultant de l’évaporation de la sueur. On estime que les individus au pelage peu dense régulaient mieux leur température centrale au cours de leurs activités physiques et avaient ainsi une plus forte probabilité d’arriver à l’âge adulte et donc de se reproduire. Ainsi sous l’action de la sélection naturelle, il y a eu une perte de la pilosité chez les Homo erectus africains. On ne sait exactement à quel moment elle a eu lieu, on estime généralement que le phénotype « peau nue » (à vrai dire à poils clairsemés et très fins) était acquis vers 1,2 millions d’années au moins, et sans doute bien avant.

En conséquence les Homo erectus africains devaient avoir non seulement une peau nue mais aussi une peau peu pigmentée capable toutefois de bronzer. Or les données génétiques indiquent que les premiers sapiens africains avaient la peau noire (pigmentation constitutive). Au cours de l’évolution du genre Homo en Afrique, il y a donc eu un changement dans la couleur de la peau qui de claire est devenue noire.

En ce qui concerne l’évolution de la  pigmentation de la peau, il faut donc envisager les facteurs qui ont conduit à l’acquisition d’une forte pigmentation de la peau chez les Homo africains et au maintien de cette pigmentation chez les populations africaines d’Homo sapiens. Bien entendu, il reste aussi à élucider les facteurs qui ont contribué à une dépigmentation de la peau des populations de sapiens qui ont quitté l’Afrique pour des régions de latitude plus forte.