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Connaissances prérequises pour l'analyse des phénotypes sexuels

Par Naoum Salamé Dernière modification 07/02/2021 09:45

Connaissances prérequises pour l'analyse des phénotypes sexuels

Chez l’embryon de six semaines, les gonades sont encore indifférenciées et des voies génitales mâles (canaux de Wolf) et féminines (canaux de Müller) sont présentes. C’est le caryotype de l’embryon qui détermine la différenciation des gonades, prélude à la différenciation des voies génitales.

Si l’embryon possède un chromosome Y, le gène SRY (Sex Determining Region of Y Chromosom) s’exprime et il y a alors production de protéine TDF (Testicule Determining Factor). Cette protéine contrôle l’expression de nombreux autres gènes codant pour des protéines induisant la différenciation des gonades en testicules dès la 8e semaine. Les testicules produisent alors de la testostérone, responsable du développement des voies génitales mâles et de la masculinisation des organes génitaux externes ; ils produisent également de l’AMH (Anti Mullerian Hormon) responsable de la dégénérescence des canaux de Müller.

Si l’embryon ne possède pas de chromosome Y, les gonades se différencient en ovaires (vers la 10e semaine). L’absence de testostérone entraîne la régression des canaux de Wolf et l’absence d’AMH entraîne le développement des canaux de Müller, à l’origine des voies génitales féminines.

Le caryotype ne détermine donc que la différenciation des gonades. La différenciation des voies génitales se fait ensuite de façon indépendante du caryotype, en fonction des hormones sécrétées ou non (testostérone et AMH).


L’achèvement des phénotypes sexuels se déroule à la puberté. Les gonades deviennent alors fonctionnelles et produisent des gamètes, mais aussi des hormones gonadiques agissant sur les caractères sexuels secondaires. Les gonatrophines hypophysaires (LH et FSH) contrôlent le fonctionnement de ces gonades ; leur sécrétion est elle-même sous l’influence de la GnRH hypothalamique et sous l’influence du rétrocontrôle exercé par les hormones gonadiques.

Toute altération dans la structure d’une des hormones impliquées (AMH, TDF, gonadotrophines, hormones gonadiques) ou de leurs récepteurs peut donc perturber la mise en place du phénotype sexuel.