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Exploitation des informations fournies par le modèle souris

Par Naoum Salamé Dernière modification 07/11/2017 16:24

Exploitation des informations fournies par le modèle souris

Les élèves doivent d’abord bien saisir que le protocole expérimental utilisé fait que toutes les cellules de la souris ont le même génotype de sorte qu’en comparant les trois classes de souris, on va étudier l’influence de la perte de fonction d'un ou de deux allèles P53 sur la cancérisation des cellules.

On peut donc leur poser la question : en quoi les informations fournies par ces données permettent de dire que le gène P53 normal s'oppose à la cancérisation des cellules ?

On constate que près de 100% des souris dépourvues d'allèles fonctionnels du gène P53 (P53-//P53-) sont mortes à 6 mois, alors que la mortalité des souris hétérozygotes (P53+//P53-) ne débute que vers 9 mois, et qu’une seule souris ayant deux allèles P53 fonctionnels est morte durant la durée de l’expérience.

Puisque les souris appartiennent toutes à la même lignée et qu’elles ont été élevées dans les mêmes conditions, on peut en conclure que l’absence de tout allèle fonctionnel du gène P53, si elle n’empêche pas le développement des souris, entraîne néanmoins une mort prématurée. Surtout, plus de 80% des souris de génotype P53-//P53- ont présenté des tumeurs durant leur vie, et très précocement, contre 17% des hétérozygotes (P53+//P53-) et moins de 3% des souris P53+//P53+. On constate aussi que les tumeurs sont apparues plus tardivement chez les hétérozygotes que chez les homozygotes P53-//P53-.

On peut donc en conclure que l’absence de tout allèle fonctionnel du gène P53 favorise l’apparition des tumeurs. Puisqu’une tumeur a pour origine une seule cellule, cela signifie que l’absence d’allèle P53 fonctionnel a pour effet d’augmenter la probabilité pour une cellule de devenir cancéreuse.