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Annexes et bibliographie

Par jesteban — Dernière modification 08/02/2016 10:53

Les derniers stades glaciaires des glaciers du Mont Blanc.

 

Auteurs: Gérard Nicoud, Sylvain Coutterand et Luc Moreau.

Cahiers de géographie, Le Quaternaire des Vallées Alpines,

Collection EDYTEM, n°3,  année 2005.

          

 

Le verrou cristallin des Gurres-Les Houches a généré, lors du retrait glaciaire,

un puissant lac s’étendant jusqu’à l’amont de Chamonix (Figure 1.19). Un sondage effectué

dans les environs des Bossons aurait rencontré jusqu’à 200 m de profondeur des argiles
laminées [Reynaud, 1997 ; Lucena, 1998]. Les résultats de ce sondage n’ont pu être retrouvés

d’où une certaine prudence dans l’utilisation de cette information.
Par contre, un forage aux Houches s’est arrêté dans 10 m de sables

à plus de 50 m de profondeur [Baconnais et al., 1981].

 

 

 

 

 

 

 

Il semble donc qu’après le retrait du glacier de
l’Arve (stade Les Chavants - Les Houches), l’ombilic
de Chamonix dont on ne connaît pas la profondeur (au
minimum 200 m), a été occupé par un vaste lac avant la
récurrence Dryas récent des glaciers du Mont Blanc qui
se serait donc effectuée en milieu lacustre.
Les dépôts glaciaires, que l’on observe dans la
vallée de Chamonix et dans les vallées périphériques
du massif du Mont-Blanc, se distinguent par leur
remarquable fraîcheur. Les moraines frontales et latérofrontales
attribuées au Dryas récent sont généralement
situées quelques kilomètres (1 à 3 km selon les appareils
considérés) en aval des moraines récentes du Petit
Age Glaciaire (Figure 1.19). Les extensions glaciaires
de l’Holocène n’ont que très exceptionnellement
dépassé le maximum du Petit Age Glaciaire.
Dans cette vallée de Chamonix, les barrages latéraux
d’origine glacio-morainique ont été attribués
à l’Egesen par divers auteurs [Mayr, 1969 ; Bless,
1984 ; Dorthe-Monachon, 1986 ; Wetter, 1987

Ballandras, Lucena, 1998].

 

 

Une telle situation ne s’est plus représentée depuis. Celle-ci a été confirmée par l’interprétation de la marge proglaciaire du Glacier du Tour [Jaillet, Ballandras, 1999]. Les dernières
recherches menées sur les marges proglaciaires du Glacier d’Argentière (complexe du Lavancher) et de la Mer de Glace (complexe de Chamonix) permettent d’affiner leurs paléogéographies respectives [Lucena, 1998];