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Le support anatomique des mouvements oculaires

Par jauzein — Dernière modification 29/09/2017 15:36
Aude Richter et Michèle Ternaux, 2005-2006

Les muscles oculomoteurs

Les mouvements des yeux sont assurés par 6 muscles oculomoteurs fixés sur la sclérotique d’une part et à l’intérieur de l’orbite d’autre part:

Figure 1. 

SupportAnat.gif

 

 

-muscle droit médian (=droit interne)et muscle droit latéral (=droit externe) assurant les mouvement horizontaux

-muscle droit supérieur et muscle droit inférieur assurant mouvements verticaux

-muscle oblique inférieur (=petit oblique)et muscle oblique supérieur (=grand oblique) assurant les mouvements verticaux et mouvements de torsion

 

 

 

D'après Neuroscience - De Boeck

Les nerfs oculomoteurs

Les six muscles oculomoteurs sont sous la dépendance de trois nerfs crâniens : les nerfs oculo-moteurs (dont les noyaux sont situés dans le tronc cérébral) : le III (nerf oculomoteur commun), le IV (nerf pathétique) et le VI (nerf oculomoteur externe).

Synergie d'action entre muscles oculomoteurs

Chaque muscle possède un antagoniste homolatéral et un synergiste controlatéral (agoniste) ; ainsi, par exemple, le droit externe droit a comme antagoniste le droit interne droit et comme agoniste le droit interne gauche. Cette synergie est réglée par deux lois :

  • la loi de Hering: lors de mouvements binoculaires, l'influx nerveux est envoyé en quantité égale aux muscles agonistes des deux yeux ; ainsi, dans le regard à droite, droit externe droit et droit interne gauche reçoivent en même temps la même quantité d'influx nerveux. Ce mécanisme assure le parallélisme des deux yeux dans les différentes directions du regard.

  • la loi de Sherrington : quand les muscles synergistes se contractent, les muscles antagonistes se relâchent : par exemple, le regard à droite fait intervenir la contraction du droit externe droit et du droit interne gauche, et parallèlement selon la loi de Sherrington le relâchement du droit interne droit (antagoniste du droit externe droit) et du droit externe gauche (antagoniste du droit interne gauche)

La tension ou l'étirement généré par chaque muscle oculaire dépend du taux global de décharge des fibres nerveuses qui naissent dans le cerveau, passent par les nerfs et innervent le muscle. Au repos, chaque muscle d'une paire reçoit un taux constant d'activation :

L'activation nerveuse d'une paire complémentaire de muscles est toujours réciproque, ce qui signifie que lorsqu'il y a augmentation du taux d'activation d'un muscle, il y a toujours diminution de l'activation de l'autre muscle . Plus la différence d'activation nerveuse de la paire de muscles est grande, plus la rotation de l'œil sera importante. C'est le principe général selon lequel l'activation nerveuse des muscles de l'œil détermine la direction du regard.

Figure 2. 

SupportAnatG.gif

Figure 3. 

SupportAnatD.gif

D'après La Vision- de Boeck

Un cas particulier est celui des vergences ou mouvements oculaires de sens opposé des deux yeux (mouvement déconjugués).