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Activité pédagogique plasticité cérébrale, syndrome de Rasmussen

Par Françoise Morel-Deville Dernière modification 15/04/2019 10:53

Présentation et Objectifs

​Activités proposées par Pierre Breton, Professeur de SVT, formateur, Lycée Henri Wallon, Valenciennes Académie de Lille 

  • Utilisation du logiciel EduAnatomist et des des images de la banque Neuropéda.
  • Les activités proposées illustrent « le génotype et l'expérience individuelle dans le fonctionnement du système nerveux »
  • Les notions développées : L'information sensorielle générée à la périphérie est transmise au cortex sensoriel. Dans le cortex somatosensoriel, chaque territoire de l'organisme est représenté. Cette représentation est déformée par rapport à la surface des territoires corporels. Des modifications de l'activité neuronale à la périphérie régulent l'organisation dynamique du cortex. Elles se traduisent par un remodelage des connexions synaptiques, témoin de la plasticité neuronale. La neuroplasticité est une propriété générale du système nerveux central.
  • Compétence développée : Créer, produire, traiter, exploiter des données. Ecrire un document numérique : je sais créer et modifier un document numérique composite transportable et publiable.

I- Proposition d’activité élève utilisant la visualisation d’images anatomiques

Dans la banque d’images anatomiques, chargez l’image AnatomieSujet1211a.

Q1 : A l’aide du schéma anatomique ci-dessous, repérez sur la coupe sagittale les structures suivantes : Cortex, Corps calleux, Cervelet, Bulbe Rachidien, Hypothalamus, Hypophyse.

Q2 : Sauvegardez cette image. Insérez la dans une page texte et annotez les structures identifiées à la question précédente.

Source : www.medecine-et-sante.com

Des images 3D (Maillage 3D…) construites à partir de l’anatomie du sujet 1211a peuvent être superposées à l’image anatomique. Elles permettent de visualiser les deux hémisphères indépendamment (avec une distinction substance blanche / grise).

Les images « Maillage3D » disponibles sont les suivantes :

  • Maillage3DHemisphereDroitSujet1211a.mesh
  • Maillage3DHemisphereDroitSubstanceBlancheSujet1211a.mesh
  • Maillage3DHemisphereGaucheSujet1211a.mesh
  • Maillage3DHemisphereGaucheSubstanceBlancheSujet1211a.mesh

Origine des images : Rivière Denis, Commissariat à l'Energie Atomique / Service Hospitalier Frédérique Joliot. Orsay.

Q3 : A partir de la superposition d’images 3D judicieusement choisies, localisez la substance grise au niveau d’un hémisphère cérébral. Vous répondrez dans la page texte réalisée à la Q2 en présentant la démarche utilisée.

 II- Proposition d’activité élève utilisant la visualisation d’images fonctionnelles

L’acquisition des données de neuroimagerie fonctionnelle repose sur des mesures de débit sanguin cérébral (plus précisément sur des variations locales de débit sanguin et d’oxygénation cérébrale via l’évaluation de la concentration en oxyhémoglobine. Pour obtenir ces images, le protocole le plus simple consiste à acquérir une série d’images en condition ON (tâche sensorielle ou motrice par exemple) et une série en condition OFF (sans stimulation ou sans mouvement). A partir des images moyennes obtenues dans chaque condition, on construit alors une image de différence. cette image est appelée calque fonctionnel. Le calque fonctionnel est ensuite superposé à l’image anatomique correspondante pour une interprétation des régions cérébrales statistiquement actives. Le réglage du seuil de visualisation permet de mettre en évidence les zones du cerveau statistiquement plus actives entre les conditions ON et OFF.

Dans la banque d’images fonctionnelles, chargez l’image SomatotopieAnatomieIndividu131210.

Q : En superposant à cette image anatomique trois calques fonctionnels judicieusement choisis, vous montrerez :

a) que l'information sensorielle générée à la périphérie est transmise au cortex.

b) Qu’au niveau du cortex, chaque territoire de l’organisme est représenté par une région donnée.

Votre réponse sera rédigée dans une page texte à l’intérieur de laquelle vous insérerez les images obtenues.

Le tableau ci-dessous présente les calques fonctionnels disponibles pour des stimulations tactiles ainsi que la sensibilité du seuil de visualisation à appliquer pour chaque image.

III- Proposition d’activité élève permettant de mettre en évidence la plasticité du système nerveux central 

Description du cas clinique

Le sujet 13212 a développé, à l’âge de 5 ans et 6 mois, après un développement normal du langage, une épilepsie dont le foyer a été localisé dans l’hémisphère gauche. Cette forme d’épilepsie appelée syndrome de Rasmussen se traduit par de très nombreuses crises invalidantes et entraînant l’apparition progressive d’une atrophie corticale, d’une hémiplégie et d’un retard de développement cognitif.

Document 1 :

Une première étude (dite pré-chirurgicale) a été menée alors que le sujet était âgé de 6 ans et 9 mois. Elle consistait en un ensemble de tests neuropsychologiques (Test de QI, production et répétition de mots, diction, compréhension sémantique et syntaxique, lecture…). Bien que présentant des signes de désordre comportemental et de négligence droite, le sujet avait alors une scolarité normale, il pouvait lire, écrire et compter. Un mois plus tard une IRM fonctionnelle a été réalisée. Après acquisition des images anatomiques, les images fonctionnelles ont été obtenues selon un protocole d’activation dite en bloc (alternance de conditions d’activation et de condition de repos). Le sujet a été entraîné aux conditions d’activation avant la procédure IRMf. La capacité à générer des mots se rapportant à des catégories concrètes (animaux, couleurs) a été testée durant deux périodes d’activation d’une durée de 60 secondes chacune, séparées par trois périodes de repos de même durée durant laquelle il était demandé au sujet d’arrêter de penser aux mots. Ce protocole expérimental a été répété deux fois.

Les images fonctionnelles obtenues sont présentées ci-dessous.

 

Document 2 :

De 7 ans à 9 ans, les capacités cognitives du sujet se sont détériorées en raisons de crises d’épilepsies pluri quotidiennes. La résistance de l’épilepsie aux traitements médicamenteux classiques a amené l’équipe médicale à envisager une opération chirurgicale visant à déconnecter anatomiquement une partie de l’hémisphère gauche. L’équipe médicale était réservée quand à cette déconnexion de l’hémisphère dominant (gauche) car la période critique de développement du langage chez l’enfant est classiquement fixée à 6 ans. L’opération a été réalisée alors que le sujet était âgé de 9 ans. Après l’opération le sujet pouvait marcher malgré une hémiplégie droite persistante mais il avait perdu complètement ses capacités à lire et à compter (aphasie et alexie). Trois mois après l’opération le sujet avait récupéré des capacités de compréhension sémantiques équivalentes à celles qu’il avait à l’âge de six ans et il pouvait prononcer quelques mots, compter jusqu’à six mais sans être capable de lire. Après avoir été admis dans une école spécialisée (réhabilitation orthophonique) à l’âge de 10 ans. Six mois plus tard, c’est à dire un an et demi après l’opération, une nouvelle série de test neuropsychologiques a été réalisée. Malgré un score de QI verbal relativement bas, le sujet était à nouveau capable de construire des phrases courtes de nommer des images, de lire certains mots et de réaliser des opérations simples. Une étude en IRMf (dite post chirurgicale) a alors été réalisée pour localiser les régions nouvellement impliquées dans le langage.

Les images disponibles sont les suivantes :

Q1 : A l’aide du document 1, déterminez quel hémisphère cérébral est principalement impliqué dans les fonctions de langage chez cet enfant.

Q2 : A partir de l’utilisation des images du document 2, montrez que, consécutivement à l’opération, la localisation des aires du langage a été modifiée chez cet enfant. Votre réponse sera rédigée dans une page texte à l’intérieur de laquelle vous insérerez les images obtenues.