Université d'été, CRDP de Versailles, 20-24 juillet 1998

La relation client-serveur

Les deux principaux acteurs de la consultation et de la publication sur l’Internet sont d’une part le client et d’autre part le serveur. Client et serveur sont deux rôles que l’on peut faire endosser à un ordinateur via des logiciels. Jusqu’à récemment, il était nécessaire d’écrire des programmes localisés sur le serveur pour proposer plus d’intéractivité à l’utilisateur. Il est aujourd’hui possible de créer cette intéractivité du côté du client. A présent le serveur intervient surtout pour le stockage des données.

Les principaux logiciels clients sont :

· Les navigateurs dont les plus connus sont Netscape Navigator et Microsoft Internet Explorer.
· Les logiciels de mail (courrier électronique) comme Eudora.
· Les logiciels de FTP (File Transfer Protocol).
· Les logiciels de telnet.

Les navigateurs permettent de visualiser les documents publiés sur l’Internet.
Les logiciels de mail permettent l’envoi de message et de fichiers.
Les logiciels de FTP servent aux transferts de fichiers d’un ordinateur à l’autre.
Les logiciels de telnet permettent d’intervenir à distance sur un ordinateur.

A noter que les navigateurs actuels intègrent leurs propres fonctions de mail et FTP. C’est donc principalement le navigateur qui fait d’une machine un client sur l’Internet.

Le navigateur est capable d’émettre sur le réseau des requêtes plus connues sous le nom d’URL (Uniform Ressource Locator).

Ex. http ://www.netscape.com/

Une URL permet de réclamer auprès d’un serveur Internet un document. A l’autre bout de la chaîne, le serveur accepte ou rejette les requêtes des navigateurs. Lorsqu’une requête est acceptée, le serveur renvoie au client une copie du document demandé.

Les serveurs peuvent renvoyer tout type de document informatique (fichier texte, image, programme...) C’est ensuite au navigateur de les interpréter, de les afficher ou de les exécuter correctement.

Pour traiter les formats des documents qui lui sont envoyés par un serveur, le navigateur utilise une table de correspondance interne qui lui indique s’il doit traiter le fichier en interne ou faire appel à une application externe (Traitement de texte, logiciel de retouche d’image...) ou à un de ses plug-ins.
A chaque format est associée une application. Cette association est appelée type MIME (multipurpose Internet Mail Extension).

Les outils de publication sur Internet

La grande majorité des documents que l’on trouve sur Internet sont écrits avec le langage HTML (Hypertext Markup Language).

L’HTML est un langage simple constitué de mots-clés qu’on appelle balises. Il permet d’afficher du texte, des images et de créer des hyperliens.

Les hyperliens sont des mots ou des images sensibles qui lorsque l’on clique dessus appellent un nouveau document dans la fenêtre du navigateur.

Les sites Internet sont donc souvent un ensemble de documents écrits en HTML reliés les uns aux autres par des hyperliens.

La version la plus utilisée de l’HTML est l’HTML 3.2. Elle est lue par l’ensemble des navigateurs récents (à partir des versions 3.x de Netscape Navigator et Microsoft Internet Explorer).

L’HTML est un moyen simple et rapide de publier sur Internet. Cependant, mis à part pour les hyperliens, l’HTML propose une publication statique, proche de la publication papier.

Les sociétés qui développent des outils de publication sur Internet comme Netscape mais aussi des acteurs venus d’autres secteurs comme la PAO (Adobe, Macromedia...), ont proposé des solutions de complément au HTML permettant soit d’introduire des médias plus interactifs (c’est le cas des animations Flash de Macromedia ou des applets Java) soit de produire des pages réactives et dynamiques en faisant évoluer l’HTML ou en y mêlant un langage de script (JavaScript et DHTML).
Les médias intelligents

Les applets Java

Le Java est un langage objet inventé par un développeur de la société Sun Microsystem il y a une dizaine d’années. C’est un langage à part entière comme le C ou le Pascal. Il présente l’intérêt d’être multi-plateformes et d’être un des moyens de produire des médias intelligents que l’on peut insérer dans des pages HTML : les applets.

La plupart des applets sont de petits programmes écrits en Java insérés dans la page HTML au moyen de la balises <APPLET>. Les applets sont téléchargées en même temps que la page qui les contient sous la forme de fichiers ayant l’extension .class. L’applet est ensuite prise en charge par la machine virtuelle Java du navigateur qui se charge de l’interpréter correctement.

Créer des applets nécessite de télécharger le JDK (Java Development Kit) et de l’installer sur son ordinateur. Le JDK est gratuit et disponible sur le site Sun Microsystem. Le JDK contient un ensemble de composants nécessaires à la création de programmes Java fonctionnels.

Un simple éditeur de texte suffit bien qu’il existe des environnements de développement dédiés à Java. Le fichier contenant le code de Java a l’extension .jav ou .java. Il faut ensuite compiler le fichier JAVA avec le compilateur du JDK. Le fichier compilé porte le même nom que le fichier JAVA mais a l’extension .class. C’est ce fichier compilé qui va être lu par le navigateur.

Les applets permettent de dépasser les interfaces proposées par l’HTML. Elles permettent d’obtenir des animations complexes, basées sur des calculs par exemple ou bien de proposer une navigation originale pour son site Internet. Cependant le Java est un langage complexe. Sa version la plus récente (JDK 1.2) n’est pas encore supportée par les navigateurs, et certains navigateur ne possèdent pas de machine virtuelle Java.

Les plug-ins

Les plug-ins sont de petits programmes qui viennent compléter les capacités d’interprétation des navigateurs, leur permettant d’afficher de nouveaux types de médias comme la vidéo ou des programmes comparables aux applets.

Les médias interprétés (images, vidéo, animations…) s’affichent automatiquement dans une zone rectangulaire lorsque le plug-in se trouve dans le dossier plug-ins du navigateur. Dans le cas contraire, le navigateur propose à l’utilisateur de télécharger le plug-in. La plupart des plug-ins sont gratuits et de petite taille.

Quicktime : Apple a développé un plug-in qui permet de lire les films produits par son célèbre lecteur multimédia Quicktime (qui en est à sa version 3).

Shockwave : la société Macromédia, spécialisée dans les outils de création multimédia, propose un plug-in qui permet de lire un format d’animations interactives très légères produites par ses logiciels Flash et Director.

PDF : Adobe, spécialisée dans les outils de graphisme (Photoshop) et de PAO, a conçu un format de documents intelligents dédiés à Internet : le PDF.

Comme les applets, les plug-ins permettent de dépasser les capacités du HTML. Cependant la barrière psychologique du téléchargement du plug-in décourage beaucoup d’utilisateurs. De plus, il est nécessaire de posséder les logiciels qui permettent de produire les médias lus par les plug-ins.

L’enrichissement du code HTML

L’insertion de médias intelligents dans les pages HTML permet de proposer à l’utilisateur plus d’intéractivité. Cependant, surtout dans le cas des plug-ins, le médias est comme un corps étranger dans le code HTML. L’HTML et les médias intelligents ne sont pas ou peu intégrés et nécessitent souvent l’ajout d'extensions capables de les interpréter correctement.

D’un autre côté, l’HTML s’est considérablement enrichi au fur et à mesure que les navigateurs se sont perfectionnés. La dernière version du HTML, souvent appelé HTML dynamique, permet une gestion des médias souvent identique aux capacités des applets et des plug-ins, tout en conservant une relative simplicité d’utilisation.

Depuis la version 2 du navigateur de Netscape et 3 de Microsoft Internet Explorer, l’HTML est complété par un véritable langage : le JavaScript. Le JavaScript a été créé à l’initiative de Netscape et Sun Microsystem pour rendre les pages HTML intelligentes. De fait le JavaScript est pleinement intégré au HTML, à tel point qu’il n’existe pas sans lui.

Ces technologies ne sont supportés que par les navigateurs de quatrième génération : Netscape Comminicator 4.x et Microsoft Internet Explorer 4.x, et dans une moindre mesure par les navigateurs de génération 3. Mais les statistiques montrent que ces navigateurs sont en passe de devenir les plus utilisés sur Internet.

DHTML et feuilles de style.

Les principales innovations du DHTML sont :
- une manipulation accrue du texte via les feuilles de style.
- une mise en page souple grâce aux couches.

Les feuilles de style permettent de définir des mises en forme pour le texte valables pour toute une page voire un site entier. Elles permettent de préciser des polices d’affichage, des couleurs, l’espace entre les lettres, la jusitification... Le texte peut changer d’aspect en réponse aux actions de l’utilisateur.

Les couches permettent un positionnement absolu des éléments de la page, des animations contrôlées par le JavaScript où des éléments peuvent apparaître et disparaître.

Il ne s’agit pas d’un bouleversement dans la programmation par balises mais d’une évolution à l’image de l’introduction des frames.

Le JavaScript

Le JavaScript est un langage qui vient s’insérer dans le code HTML à l’aide de la balise <SCRIPT> et des événements JavaScript. C’est un langage orienté objet qui permet de contrôler les éléments de la page comme les images ou les contrôles d’un formulaire. Il permet aussi dans une certaine mesure de contrôler des éléments du navigateur comme sa barre de statut.

Vu du JavaScript, chaque élément de la page HTML est un objet doté d’un nom et de propriétés. Dès lors qu’un objet est nommé, il est possible de manipuler ses propriétés à l’aide de traitements simples, les instructions, ou de traitement complexes, grâce aux fonctions et aux méthodes. Le contenu de la page va dès lors pouvoir changer en fonction des actions de l’utilisateur.

The JavaScript Source
http://javascriptsource.com/main.html : Ce site propose une collection de scripts JavaScript à télécharger.