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Mise
à jour : 25/03/2002
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L'évolution hormonale durant la puberté Le contrôle hormonal de la croissance Croissance somatique La période pubertaire est précédée d'une
période de croissance minimale (ralentissement pubertaire) à
laquelle fait suite une augmentation de la vitesse de croissance. Chez
la fille, la poussée de croissance est un événement
précoce qui précède, chez certaines, le développement
des seins (thélarche). L'apparition des règles (ménarche)
se produit en phase de décélération, 6 à 12
mois après le pic de croissance. Chez le garçon, c'est au
contraire un événement tardif, se situant vers 15 ans (deux
ans plus tard que chez la fille), parallèlement à l'augmentation
rapide de la sécrétion de testostérone.
Relation entre l'âge (état civil), la vitesse de croissance
dans les deux sexes
La poussée de croissance pubertaire au niveau des os longs et des vertèbres s'effectue grâce à un processus de maturation des chondrocytes du cartilage de croissance épiphysaire. Plusieurs hormones et facteurs de croissance interviennent dans l'évolution des chondrocytes au cours de la puberté: l'hormone de croissance (GH), les facteurs de croissance insulino-mimétiques (IGF-1) , le fibroblast growth factor (FGF-2), et les stéroïdes sexuels. La GH, dont la sécrétion s'élève au cours de la puberté, stimule la production de facteur IGF-1 par le foie, elle stimule également la sécrétion d'IGF-1 et de FGF-2 par le chondrocyte lui-même. Le FGF-2 stimule la multiplication des chondrocytes alors que l'IGF-1 entraîne leur différenciation (augmentation de la synthèse des protéines). La hausse de la sécrétion de GH résulte d'une augmentation de l'amplitude de ses pulses sécrétoires sous l'effet du taux croissant de stéroïdes sexuels au cours de la période pubertaire. Les oestrogènes jouent également un rôle direct
sur la minéralisation des épiphyses. Ils stimulent, dans
les deux sexes, la différenciation des chondrocytes des cartilages
de croissance et entraînent la soudure, par calcification, des cartilages
de croissance.
Les androgènes combineraient deux effets sur la croissance pubertaire: d'une part, un effet indirect grâce à leur transformation (via l'aromatase) en oestrogènes dans les tissus périphériques, d'autre part, un effet direct sur le complexe hypothalamo-hypophysaire en augmentant la réponse de la cellule somatotrope hypophysaire (sécrétrice de GH) à la neuro-hormone hypothalamique GH-RH. Croissance du pénis et taux de testostérone Il existe une bonne corrélation entre la maturation d'un organe
génital externe comme le pénis et le taux d'une hormone gonadique:
la téstostérone. Les deux phases de croissance rapide du
pénis, postnatale et pubertaire, sont contemporaines des phases
d'activation de la fonction testiculaire.
Contrôle de l'évolution gonadique au cours de la puberté Chez le garçon C'est sous l'influence des sécrétions pulsatiles de FSH
et de LH que les testicules se développent de façon spectaculaire.
Vers l'âge de 11-12 ans la sécrétion de FSH est nettement
augmentée et entraîne le développement des tubes séminifères.
La sécrétion de LH augmente plus tardivement, vers 12-13
ans, et provoque le différenciation des cellules de Leydig et la
sécrétion de quantités rapidement croissantes de testostérone.
C'est cette testostérone qui est responsable de l'acquisition progressive
des caractères sexuels secondaires décrits dans le tableau
de Tanner.
Chez la fille Sous l'influence des sécrétions pulsatiles de FSH et de
LH, la maturation des follicules ovariens est accélérée
avec production de quantités croissantes d'oestrogènes, en
particulier d'oestradiol, à partir de l'âge de 10 ans. Ce
sont ces oestrogènes qui sont responsables des transformations anatomiques
pubertaires (croissance de l'utérus, acquisition des caractères
sexuels secondaires décrits dans le tableau de Tanner).
Evolution des hormones du complexe hypothalamo-hypophysaire au cours de la puberté Pendant l'enfance, la synthèse des gonadotropines est très
faible et leur taux plasmatique est bas, alors que la synthèse
de la GnRH hypothalamique apparaît normale. La libération
de GnRH n'est donc pas suffisante pour stimuler l'hypophyse. Deux hypothèses
sont envisageables: soit les neurones hypothalamiques ne sont pas synchronisés
et leurs sécrétions de GnRH ne provoquent pas de pulses,
soit le GnRH est rapidement dégradé (hyperactivité
des peptidases hypothalamiques). C'est l'apparition progressive de
la pulsatilité de la GnRH à la puberté qui entraîne
la reprise de la synthèse et de la sécrétion des gonadotropines
(cette sécrétion n'étant pas nulle à la naissance).
Chez l'enfant humain, on peut déceler le métabolite urinaire
de la GnRH (le nonapeptide 2-10) dès l'âge de 8 à 9
ans. Parallèlement les concentrations de FSH et de LH augmentent
dans le sang et l'urine.
Leur sécrétion est pulsatile, mais c'est d'abord la nuit
que l'on observe l'augmentation de la fréquence de ces pulses, la
sécrétion nocturne étant maximale à la puberté.
Ensuite la sécrétion diurne devient équivalente à
la sécrétion nocturne et l'on ne trouve plus de différence
jour/nuit chez l'adulte.
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