Immunologie - SIDA
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Mise à jour : 16/12/2002

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Les traitements contre le VIH

Découvert en 1983 par le Professeur Luc Montagnier, le virus HIV-1 responsable du SIDA, apparait dans un monde thérapeutique dominé par les antibiotiques découverts dans les années 1950.

La fin du XXième siècle et le début du XXIième voient apparaître de nombreux antiviraux qui résultent avant tout de l'étude des génomes viraux. Ces nouvelles molécules tentent d'agir sur les différentes étapes de l'infection virale:

- La fixation sur la cellule hôte
- L'entrée des gènes viraus
- La réplication de gènes viraux
- La synthèse des protéines virales par la cellules infectée.
- L'assemblage des proteines.
- La libération des particules virales dans l'organisme.
1- Interdir l'accès

Le VIH se lie aux cellules hôtes par l'intermédiaire de récepteurs présents sur le lymphocyte T4 CD4 et CCR5, la fusion qui suit cette fixation fait intervenir une protéine virale la gp 41 qui va s'étirer entre le virus et la cellule hôte. La protéine Helix 5 est capable d'empécher le repliement de la gp41 et donc la fusion.
 
 

2- Réplication censurée

Un grand nombre d'antiviraux a pour cible l'étape de transciption et d'intégration du génome viral.
- Des analogues des nucléosides (AZT) inhibent l'activité de la transciptase inverse avec parfois des effets secondaires redoutables tels que l'anémie.
Des nouveaux inhibiteurs de la transcriptase inverse qui ne sont pas des anlogues de nucléosides sont aujourd'hui utilisés.
- Des inhibiteurs des protéases virales qui découpent les protéines virales avant leur empaquetage.
- Les mutations fréquentes du virus oblige à rechercher de nouvelles cibles telles que l'intégrase (voir structure ci-contre) ou la RNase H qui sépare l'ADN viral de l'ARN viral après la transciption.
 
 

3- Synthèse proscrite.

L'utilisation de nouveaux médicaments nommés antisens permet de bloquer la synthèse des protéines virales par le cellules hôte. 

Ces molécules sont des ADN monocaténaires complémentaires de certains ARNm de gènes viraux. Leur complémentarité avec les ARNm empêche leur traduction.
 
 

De nouvelles molécules sont sans cesse nécessaires pour déjouer les mutations virales nombreuses et fréquentes. Cette course ne pourra prendre fin que lorsqu'un vaccin efficace aura vu le jour.

4- Les multithérapies

On a pu montrer que la vitesse d'évolution de la maladie était liée à la charge virale (déterminée par la concentration D'ARN viral) lors de la primoinfection. Cette charge virale diminue pendant la phase asymptômatique grâce à une activité importante du système immunitaire.
Une charge virale faible lors de la primoinfection signe une réaction importante du système immunitaire et permet une évolution lente de la maladie.

Les multithérapies tentent de limiter la charge virale et bloquant la réplication du virus, ce qui a pour effet de ralentir fortement l'évolution de la maladie.

Ces multithérapies sont en général des associations d'inhibiteurs (deux en général) nucléosidiques de la transcriptase inverse avec un inhibiteur de protéase virale.
Cette association a pour but d'attaquer le virus sur plusieurs fronts moléculaires évitant ainsi les phénomènes de résistances.
Ces thérapies sont hélas très coûteuses (10 000 euros par personne et par an), présentent de nombreux effets secondaires (diarrhées, anémies, céphalées...) et nécessitent la prise quotidienne de 8 à 16 comprimés.
 

D'après l'article de pour la science N° 291 (janvier 2002) "Les nouveaux intiviraux" William Haseltine.
D'après l'article de pour la science N° 251 (septembre 1998) "L'amélioration des traitements du SIDA" . John Bartlett et Richard Moore

Domaine catalytique de l'intégrase du HIV

La coloration des chaines fait apparître
- une chaîne virale correspondant au site catalytique de l'intégrase 
- un composé le dihydroxyphenyltriphenylarsonium dont la fixation inhibe l'action de cette enzyme virale.


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