Drogues, médicaments, dépendances
Dépendances 
Informations scientifiques
Outils pour enseigner
Partenaires Recherche Synthèses Points Ressources Démarches Biblio Sites
Mise à jour : 14/02/2002 

Glossaire
Histoire

Téléchargement
Glossaire

Analgésie : diminution de la douleur 


Dépendance : Elle est installée quand on ne peut plus se passer du produit sous peine de souffrances physiques et/ou psychiques. L'état de dépendance correspond à une recherche permanente du produit. Cet état correspond à un état de manque.


Endomorphines (endomorphines = morphines endogènes produites par certains neurones du système nerveux central ) éléments d’une des principales catégories de peptides présents dans le cerveau. Il semble qu’elles prennent part à la transmission de messages chimiques entre les cellules nerveuses en agissant sur les récepteurs dont la propriété caractéristique est de fixer les dérivés opiacés, par exemple la morphine. 


GABA : acide gamma-amino-butyrique. 
Neurotransmetteur à petite molécule , inhibiteur de l’activité électrique du neurone par  ouverture d'un canal chlore. Il est synthétisé à partir du glutamate par l’enzyme décarboxylase de l’acide glutamique ( GAD ) , que l’on trouve presque exclusivement dans les neurones GABAergiques. 


Neurones dopaminergiques : ce sont des neurones qui synthétisent la dopamine et l'utilisent comme neurotransmetteur. La dopamine est synthétisée  à partir de l'acide aminé tyrosine et est stockée dans les vésicles synaptiques (aussi dans le corps cellulaire et les dendrites). Lors de l'arrivée de potentiels d'action, il se produit une exocytose des vésicules synaptiques et la libération au niveau des terminaisons axoniques de dopamine dans la fente synaptique. La dopamine se fixe sur des récepteurs spécifiques, les récepteurs dopaminergiques nommés D (récepteurs D1 à D5, récepteurs couplés à des protéines GTP dépendantes ). La dopamine est recaptée par les terminaisons dopaminergiques. Elle est alors soit remise en granules, soit dégradée par une enzyme mitochodriale, la monoamine oxydase (MAO). 
Une autre enzyme, la catechol-O-methyl transférase (COMT) localisée dans d'autres types cellulaires, en particulier les astrocytes (cellules gliales) , peut aussi dégrader la dopamine libre.

Par ailleurs, des autorécepteurs (récepteurs de la dopamine situés dans la membrane du neurone dopaminergique) fixent la dopamine. Leur stimulation se traduit généralement par une rétro-action négative à la fois sur l'activité électrique des neurones dopaminergiques (autorécepteurs sur les corps cellulaires et les dendrites) et sur la libération de dopamine à partir des terminaisons axoniques (autorécepteurs terminaux)


L'état de manque décrit l'ensemble des symptômes ressentis lors de l'arrêt de prise de la substance psychoactive : il révèle l'existance d'une dépendance psychique et/ou physique. 

  • Dépendance psychique : lorsque la privation du produit entraîne une irascibilité ou une sensation de malaise, d'angoisse allant parfois jusqu'à la dépression. Cet arrêt bouleverse les habitudes, laisse un vide et permet la réapparition d'un mal être que la consommation visait à supprimer. 
  • Dépendance physique : lorsque la privation du produit entraîne des malaises physiques comme des douleurs, des diarrhées, tremblements, convulsions... Ces symptômes peuvent être accompagnés de troubles du comportement 
La croyance générale est que plus les symptômes de manque sont importants, plus la drogue est dangereuse. Ceci est une méconnaissance des avancées dans le domaine. Même lorsque les symptômes physiques de manque sont impressionnants comme lors de la privation d'héroïne , on sait maintenant les gérer avec des traitements appropriés. De plus, les drogues qui entraînent le plus de dépendance ne donnent pas les symptômes physiques de manque les plus importants : par exemple le crack, la cocaïne et la métamphétamine, ne donnent que peu de symptômes physique de manque lors de leur arrêt et en tous cas des symptômes bien moindres que ceux observés pour l' alcool et l' héroïne


Opiacés : dérivés de l’opium, contient plus de vingt alcaloïdes distincts. Ils agissent sur les récepteurs de la morphine et de l'héroïne.
Les drogues de la catégorie des opiacés sont la morphine, l’héroïne et les analgésiques de synthèse, comme  la méthadone utilisée pour le soutien médicamenteux au sevrage ( cette substance, bien qu’étant un opiacé, présente les avantages d’éviter le recours à l’injection de la substance, de permettre un espacement des prises, et de posséder une moindre toxicité. 


Patch : timbre autocollant que l’on pose sur la peau afin qu’il dispense un médicament. Ce dernier diffuse à travers la peau jusque dans les vaisseaux cutanés. Il est ainsi distribué à l’ensemble des cellules de l’organisme et notamment du cerveau. 


Pharmaco-dépendance : ensemble de phénomènes comportementaux, et cognitifs, d'intensité variable, dans lesquels la consommation d'une ou plusieurs substances psychoactives devient hautement prioritaire et dont les caractéristiques essentielles sont le désir compulsif de se procurer et de prendre la ou les substances en cause. 


Psycholeptique : se dit des substances psychotropes ayant une action modératrice ou calmante sur les fonctions psychiques (abaissent le tonus cérébral)    ex : les tranquillisants, les hypnotiques sont des psycholeptiques 


Psychoanaleptique : se dit des substances psychotropes ayant une action stimulante ou excitante des fonctions psychiques c'est à dire élevant le tonus cérébral  (psychostimulant) 


Recaptage : transport d’un neuromédiateur de la fente synaptique dans la terminaison axonale où il peut être re-stocké dans les vésicules synaptiques. 


Réduction des risques : les stratégies pour traiter les usagers excessifs et dépendants (qui mettent leur santé en danger et aussi quelquefois celle des autres), consiste en la prescription de produits de substitution associée le plus souvent à une psychothérapie. 

  • traitements médicamenteux (traitement de substitution de l’héroïne par la méthadone ou la buprénorphine , substituts nicotiniques comme le patch de nicotine, traitement spécifique de l’alcoolo-dépendance, antidépresseurs), 
  •  prises en charge psychologiques et sociologiques . L’idée générale est d’aider la personne en détresse qui cherche un recours la prise de drogues. L’abstinence reste idéalement recherchée mais devant la difficulté à y parvenir et les conséquences désastreuses de l’épidémie de sida pour les toxicomanes par voie intraveineuse, les pouvoirs publics ont, notamment,  par l'extension des traitements de substitution  mis en œuvre une politique pragmatique de réduction des risques. 

Sédatif : produit destiné à calmer un état d’agitation 


Sevrage : arrêt de la prise de la substance psychoactive de manière brutale ou progressive. Pour libérer l'organisme du besoin de drogue sans trop ressentir les effets physiques du manque, les personnes pharmacodépendantes peuvent faire une demande de sevrage sous assistance et contrôle médical. 


Substance psychoactive ou psychotrope: substance qui modifie l'activité mentale, les sensations, le comportement en agissant sur les cellules nerveuses du système nerveux central. Les substances psychoactives provoquent des effets somatiques (sur le corps) d'une grande diversité selon les propriétés de chacune. 


Surdose (overdose en anglais) : l’usager utilise une dose trop forte par rapport à celle que son organisme a l’habitude de supporter. 


Traitement de substitution/médicament de substitution : ce traitement remplace la substance psychoactive consommée par un « médicament ou substitut » ayant des effets similaires mais donné sous contrôle médical. Il a pour objectif de stabiliser la dépendance de manière médicale et légale. Dans le cas des usagers d’héroïne par exemple, cela permet de les resocialiser et qu’ils retrouvent du travail. 


Transporteur (de neuromédiateur) : protéine transmembranaire qui comporte un site de liaison du neuromédiateur et permet son recaptage c’est à dire son transport de la fente synaptique dans la terminaison axonale présynaptique.


Institut national de Recherche pédagogique