Glossaire
Analgésie : diminution de
la douleur
Dépendance : Elle est installée
quand on ne peut plus se passer du produit sous peine de souffrances physiques
et/ou psychiques. L'état de dépendance correspond à
une recherche permanente du produit. Cet état correspond à
un état de manque.
Endomorphines (endomorphines =
morphines endogènes produites par certains neurones du système
nerveux central ) éléments d’une des principales catégories
de peptides présents dans le cerveau. Il semble qu’elles prennent
part à la transmission de messages chimiques entre les cellules
nerveuses en agissant sur les récepteurs dont la propriété
caractéristique est de fixer les dérivés opiacés,
par exemple la morphine.
GABA : acide gamma-amino-butyrique.
Neurotransmetteur à petite molécule , inhibiteur de l’activité
électrique du neurone par ouverture d'un canal chlore. Il
est synthétisé à partir du glutamate par l’enzyme
décarboxylase de l’acide glutamique ( GAD ) , que l’on trouve presque
exclusivement dans les neurones GABAergiques.
Neurones dopaminergiques
: ce sont des neurones qui synthétisent la dopamine et l'utilisent
comme neurotransmetteur. La dopamine est synthétisée
à partir de l'acide aminé tyrosine et est stockée
dans les vésicles synaptiques (aussi dans le corps cellulaire et
les dendrites). Lors de l'arrivée de potentiels d'action, il se
produit une exocytose des vésicules synaptiques et la libération
au niveau des terminaisons axoniques de dopamine dans la fente synaptique.
La dopamine se fixe sur des récepteurs spécifiques, les récepteurs
dopaminergiques nommés D (récepteurs D1 à D5, récepteurs
couplés à des protéines GTP dépendantes ).
La dopamine est recaptée par les terminaisons dopaminergiques. Elle
est alors soit remise en granules, soit dégradée par une
enzyme mitochodriale, la monoamine oxydase (MAO).
Une autre enzyme, la catechol-O-methyl transférase
(COMT) localisée dans d'autres types cellulaires, en particulier
les astrocytes (cellules gliales) , peut aussi dégrader la dopamine
libre.
Par ailleurs, des autorécepteurs (récepteurs
de la dopamine situés dans la membrane du neurone dopaminergique)
fixent la dopamine. Leur stimulation se traduit généralement
par une rétro-action négative à la fois sur l'activité
électrique des neurones dopaminergiques (autorécepteurs sur
les corps cellulaires et les dendrites) et sur la libération de
dopamine à partir des terminaisons axoniques
(autorécepteurs
terminaux)
L'état de manque décrit
l'ensemble des symptômes ressentis lors de l'arrêt de prise
de la substance psychoactive : il révèle l'existance d'une
dépendance psychique et/ou physique.
-
Dépendance psychique : lorsque la privation du produit entraîne
une irascibilité ou une sensation de malaise, d'angoisse allant
parfois jusqu'à la dépression. Cet arrêt bouleverse
les habitudes, laisse un vide et permet la réapparition d'un mal
être que la consommation visait à supprimer.
-
Dépendance physique : lorsque la privation du produit entraîne
des malaises physiques comme des douleurs, des diarrhées, tremblements,
convulsions... Ces symptômes peuvent être accompagnés
de troubles du comportement
La croyance générale est que plus les symptômes de
manque sont importants, plus la drogue est dangereuse. Ceci est une méconnaissance
des avancées dans le domaine. Même lorsque les symptômes
physiques de manque sont impressionnants comme lors de la privation d'héroïne
, on sait maintenant les gérer avec des traitements appropriés.
De plus, les drogues qui entraînent le plus de dépendance
ne donnent pas les symptômes physiques de manque les plus
importants : par exemple le crack, la cocaïne
et la métamphétamine, ne donnent
que peu de symptômes physique de manque lors de leur arrêt
et en tous cas des symptômes bien moindres que ceux observés
pour l' alcool et l'
héroïne.
Opiacés : dérivés
de l’opium, contient plus de vingt alcaloïdes distincts. Ils agissent
sur les récepteurs de la morphine et de l'héroïne.
Les drogues de la catégorie des opiacés sont la morphine,
l’héroïne et les analgésiques de synthèse, comme
la méthadone utilisée pour le soutien médicamenteux
au sevrage ( cette substance, bien qu’étant un opiacé, présente
les avantages d’éviter le recours à l’injection de la substance,
de permettre un espacement des prises, et de posséder une moindre
toxicité.
Patch : timbre autocollant que
l’on pose sur la peau afin qu’il dispense un médicament. Ce dernier
diffuse à travers la peau jusque dans les vaisseaux cutanés.
Il est ainsi distribué à l’ensemble des cellules de l’organisme
et notamment du cerveau.
Pharmaco-dépendance : ensemble
de phénomènes comportementaux, et cognitifs, d'intensité
variable, dans lesquels la consommation d'une ou plusieurs substances psychoactives
devient hautement prioritaire et dont les caractéristiques essentielles
sont le désir compulsif de se procurer et de prendre la ou les substances
en cause.
Psycholeptique : se dit des substances
psychotropes ayant une action modératrice ou calmante sur les fonctions
psychiques (abaissent le tonus cérébral)
ex : les tranquillisants, les hypnotiques sont des psycholeptiques
Psychoanaleptique : se dit des
substances psychotropes ayant une action stimulante ou excitante des fonctions
psychiques c'est à dire élevant le tonus cérébral
(psychostimulant)
Recaptage : transport d’un neuromédiateur
de la fente synaptique dans la terminaison axonale où il peut être
re-stocké dans les vésicules synaptiques.
Réduction des risques :
les stratégies pour traiter les usagers excessifs et dépendants
(qui mettent leur santé en danger et aussi quelquefois celle des
autres), consiste en la prescription de produits de substitution associée
le plus souvent à une psychothérapie.
-
traitements médicamenteux (traitement de substitution de
l’héroïne par la méthadone ou la buprénorphine
, substituts nicotiniques comme le patch de nicotine, traitement spécifique
de l’alcoolo-dépendance, antidépresseurs),
-
prises en charge psychologiques et sociologiques .
L’idée générale est d’aider la personne en détresse
qui cherche un recours la prise de drogues. L’abstinence reste idéalement
recherchée mais devant la difficulté à y parvenir
et les conséquences désastreuses de l’épidémie
de sida pour les toxicomanes par voie intraveineuse, les pouvoirs publics
ont, notamment, par l'extension des traitements de substitution
mis en œuvre une politique pragmatique de réduction des risques.
Sédatif : produit destiné
à calmer un état d’agitation
Sevrage : arrêt de la prise
de la substance psychoactive de manière brutale ou progressive.
Pour libérer l'organisme du besoin de drogue sans trop ressentir
les effets physiques du manque, les personnes pharmacodépendantes
peuvent faire une demande de sevrage sous assistance et contrôle
médical.
Substance psychoactive ou
psychotrope: substance qui modifie l'activité mentale,
les sensations, le comportement en agissant sur les cellules nerveuses
du système nerveux central. Les substances psychoactives provoquent
des effets somatiques (sur le corps) d'une grande diversité selon
les propriétés de chacune.
Surdose (overdose en anglais) :
l’usager utilise une dose trop forte par rapport à celle que son
organisme a l’habitude de supporter.
Traitement de substitution/médicament
de substitution : ce traitement remplace la substance psychoactive
consommée par un « médicament ou substitut »
ayant des effets similaires mais donné sous contrôle médical.
Il a pour objectif de stabiliser la dépendance de manière
médicale et légale. Dans le cas des usagers d’héroïne
par exemple, cela permet de les resocialiser et qu’ils retrouvent du travail.
Transporteur (de neuromédiateur) :
protéine transmembranaire qui comporte un site de liaison du neuromédiateur
et permet son recaptage c’est à dire son transport de la fente synaptique
dans la terminaison axonale présynaptique. |