Nous sommes génétiquement programmés pour apprendre, c'est à dire échapper à un strict déterminisme génétique. Mais jusqu'à quel point pouvons nous nous adapter?

Très bel article, complet bien illustré. Des observations sur le cortex des violonistes apportent la preuve d'une étonnante plasticité : la stimulation répétée d'une partie du corps (en l'occurence les doigts de la main gauche) entraîne une modification significative des zones de représentation sensorielle à l'intérieur du cerveau. Pour certains virtuoses, l'ampleur de ces modifications a une conséquence pathologique : la perte de la capacité à bouger séparément les doigts.

Analyse des possibilités de récupération après un accident vasculaire et donc la présence d'une zone morte dans le cerveau. Les zones non détruites peuvent prendre le relais des zones lésées, même si elles appartiennent à l'autre hémisphère cérébral.

Qu'elle soit d'origine génétique ou acquise dans la petite enfance, la surdité conduit à une réorganisation partielle du cerveau. Chez l'animal, des neurones du cortex auditifs acquièrent des caractéristiques des neurones visuels. Ceci est confirmé chez l'homme par l'imagerie.

Paraplégie, hémiplégie, les lésions de la moelle épinière ont toujours des conséquences douloureuses et irréversibles. De nombreuses stratégies réparatrices sont en cours d'expérimentation dans les laboratoires de neurobiologie. Chez le rat, l'injection de cellules du système nerveux olfactif directement dans la lésion permet de guider la croissance des neurones endommagés et ainsi de rétablir les capacités fonctionnelles perdues.

L'imagerie médicale a permis de confirmer les particularités anatomiques découvertes chez certains dyslexiques : défaut d'asymétrie des hémipshères cérébraux, taille anormalement grande de la masse de substance blanche qui relie les 2 hémisphères.

Le cortex visuel de l'Homme est organisé selon un schéma très similaire de celui du Singe. On y trouve des aires spécialisées dans l'analyse des mouvements, d'autres dans la perception des formes.

L'utilisation de cellules souches modifiées génétiquement en est encore au stade préclinique. Les greffes de neurones embryonnaires ont montré leur efficacité mais restent encore difficilement applicables. Des techniques alternatives existent. Pourtant, retarder le développement de la maladie reste un objectif hors d'atteinte.

Même les cerveaux de vrais jumeaux sont différents. Depuis les animaux les plus simples jusqu'à l'Homme, le système nerveux comporte une part d'individualisation qui n'est pas dictée par le génome. Cette part s'accroit à mesure qu'on s'élève dans l'échelle de la complexité neuronale. Elle est maximale chez l'Homme. Le génome est cablé pour accueillir des influences de l'environnement, mais n'en commande pas les effets.