Mission Santo
 
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Voyage de retour : 3 jours! Franck Brehier 14/11/2005
Dernière soirée Franck Brehier 13/11/2005
Pas de plongée dans la Sarakata Franck Brehier 12/11/2005
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L'histoire du crocodile à l'école de Wounpoko Franck Brehier 10/11/2005
 
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La vasque de Mon Désir

Le 03 août, Bernard et Josiane avaient tenté de retrouver un trou bleu du côté de Mon Désir. Nous y retournons avec Rufino. Nous laissons la voiture devant une maison dont les occupants se proposent de nous amener. Nous marchons dans des pâturages puis le long d’une crête et descendons jusqu’à une petite rivière. Celle-ci alimente une vasque profonde, le trou bleu en question (S = 15°26,988’ ; E = 167°08,667’). Il est fort peu probable qu’il y ait un quelconque conduit noyé, mais je fais malgré tout une reconnaissance de la vasque en apnée. L’eau, bien que recouverte en surface d’une fine pellicule d’origine indéterminée, est claire. Il s’agit d’une simple vasque qui s’est formée entre deux parois rocheuses par édification d’un barrage de tuf en aval. Au retour, nous nous arrêtons à la plage de Surunda où je fais un Karaman-Chappuis (S =15°27,639’ ; E = 167°13,382’). Après le tri, nous passons la soirée chez Dan, le voisin de Rufino, en compagnie de Sarah, Julie et Felicity, trois étudiantes basées au CIRAD.

La résurgence de Patunar

La veille, nos guides pour Mavea sont passés pour repousser d’un jour notre visite de cette île. Un immense navire menant des touristes en croisière fait escale à Luganville, et c’est une opportunité qu’ils ne veulent pas louper. Après des hésitations, nous décidons d’aller plonger la résurgence de Patunar. Nous passons louer 2 blocs de 5,7 litres à Aquamarine et filons à la résurgence. Nous la retrouvons sans problème. L’entrée est engageante, et je me mets à l’eau. Je parcours la galerie explorée par Bernard et Josiane jusqu’au siphon. Celui-ci est court (22 m) et peu profond (-3 m). J’émerge dans une superbe galerie de 8 m de diamètre. Les 60 premiers mètres se parcourent à la nage, puis il faut remonter la rivière qui coule entre des blocs. J’arrive rapidement sur un deuxième siphon, vite franchi (longueur 45 m, profondeur -6 m). Lorsque j’en sors, je voit la lumière du jour : il faudra que je parcours le bout de galerie et que je fasse un tour dans l’immense doline pour me rendre compte de faire la jonction avec la grande doline de Patunar vue par Josiane et Bernard. Je ne m’attendais pas à faire la jonction si vite ! Il pleut, et je ne préfère pas m’attarder. Je fais quelques prélèvements de faune terrestre entre le S1 et S2 et vais rejoindre Rufino. Au retour, nous faisons une halte chez Pierre, planteur producteur de Vanille. Ce soir, c’est le Palolo : j’aimerais bien assister à cet événement exceptionnel, mais il se met à pleuvoir violemment (l’une des rares précipitations importante de tout le séjour), et Rufino dort comme un bébé : tant pis, je ferai du tri.

Mavea et le trou de la plantation de Ming

Rufino a différentes choses à faire en ville, et nous ne démarrons qu’à 10 h. Nous rejoignons nos guides à Matewoulou et embarquons pour Mavea. Le hors-bord possède un puissant moteur par rapport à sa taille (25 cv) et nous ne La vasque à proximité de Mon Désir 100 tardons pas à aborder l’île. La zone qu’ils souhaitent nous montrer se situe au nord-est. Il s’agit de grottes formées au sein du récif corallien. Je les parcours en apnée, il y a effectivement des conduits assez grands, mais aucune circulation d’eau douce ou d’indices qui peuvent faire penser qu’il existe des prolongements à l’intérieur de l’île. Le site est au demeurant très joli et constitue un bel objectif de plongée. Nous rentrons déçus, non sans faire un crochet sur Oyster island, histoire de manifester notre mécontentement à Jean-Pierre, notre indicateur… Nous faisons sur la route du retour un arrêt à la plantation de Ming. Il y a un trou d’eau douce sur la plage. Celui-ci est équipé d’une pompe pour alimenter les vaches en eau (je ne sais pas si elle fonctionne encore). Il n’y a pas de partie obscure, bien qu’après une mise à l’eau, on distingue un départ étroit entre les blocs. Pour l’heure, je ne vais pas me lancer dans une désobstruction du passage… Nous n’avons pas vu par la suite le propriétaire, et il faudra penser à lui demander l’autorisation si nous souhaitons y retourner. A Luganville, nous allons louer des bouteilles pour le lendemain, puis Rufino me laisse en amont de la Sarakata pour une sympathique descente en kayak.

La grande doline de Patunar et la grotte de Fioha

Départ pour la grande doline de Patunar afin d’y plonger le siphon amont. Nous nous arrêtons d’abord à Funafus pour demander l’autorisation d’accès au chef. Il nous la donne, non sans préciser que si on veut faire des photos, il faudra s’acquitter de 3000 Vt). Les jeunes qui avaient guidé Josiane et Bernard nous accompagnent. Suite à la forte pluie du 24 au soir, l’eau est laiteuse. Je déroule 85 m de fil quasiment plein nord. Je suis la paroi de droite, sans jamais voir l’autre côté. Après un point bas à -15 m, je remonte et émerge dans une grande vasque de 10 m de diamètre. Il n’y a pas de rivière, et l’eau doit provenir du fond. J’escalade une coulée stalagmitique et peux déposer les bouteilles. Il y a une grande salle déclive, richement concrétionnée, mais sans suite. Je redescend et tente de poursuivre dans le siphon, mais la visibilité d’à peine 50 cm ne me permet pas de me repérer, et je dois faire demi-tour. Il est encore tôt, et je retourne donc à l'aval pour topographier la partie explorée dimanche. Nous prenons congé auprès de nos hôtes et poursuivons sur Belmol, au terminus de la piste. Rufino veut voir un site fossilifère du Miocène. Il s’avère également qu’il y a des grottes dans le secteur. Nous nous séparons donc et c’est Gerry et deux autres villageois qui m’accompagnent. Au bout d’un bon quart d’heure de marche au pas de course, nous traversons la rivière et accédons par une vire à une résurgence perchée à douze ou quinze mètres dans une falaise. Il semblerait que l’on soit sur un socle basaltique, à vérifier. Je vais faire une reconnaissance de la cavité. Le ruisseau a un débit de quelques litres/secondes et s’écoule dans un méandre d’une largeur moyenne de 1 m. Sur la fin, elle est formée sur un miroir de faille, et le plafond dépasse à cet endroit les 10 mètres. Je m’arrête au pied d’une petite escalade que je préfère ne pas la tenter sans casque ni frontales (je n’ai que mes lampes de plongées à la main). Je fais un croquis d’explo sur le retour en comptant mes pas et en prenant les azimuts à l’aide du compas électronique de ma montre. Dehors, Gerry et les autres m’attendent avec impatience : ils veulent me montrer d’autres grottes un peu plus loin. Nous passons tout d’abord devant un effondrement au fond duquel on devine le ruisseau souterrain. Plus loin, nous arrivons dans une zone plane Nous parcourons rapidement 2 pertes. L’entrée n’est pas active mais nous ne tardons Miroir de faille dans la grotte de Fioha pas à retrouver un ruisseau. Il s’agit très vraisemblablement du ruisseau de la grotte de Fioha et les chances de réaliser la jonction sont grandes. Mais pour l’heure, nous n’avons pas le temps, et l’on repart sur le même rythme effréné. Il pleut et mon GPS commence à afficher de bien curieuses choses. Nous retrouvons Rufino qui a fait de son côté de belles découvertes et ramène quantité de fossiles. Retour à la nuit.

La grotte de Loren : première plongée

L’objectif du jour est de plonger la grotte de Loren. Après avoir fait gonfler les blocs chez Aquamarine et réaliser quelques courses, nous filons. Sur place, nous ne réussissons pas à trouver le propriétaire de la grotte mais nous décidons malgré tout d’y aller. Il pleut. Je m’équipe, attache le fil, et part dans le siphon. Il s’agit en fait d’un petit réseau labyrinthique, où des galeries se recoupent à angles droits. Les bouteilles frottent souvent, et la visibilité, excellente au début, ne tarde pas à se dégrader. Je déroule plus de 100 mètres de fil dans différents conduits, et fini par le laisser en place à 60 m environ du départ devant un rétrécissement derrière lequel une suite semble se profiler. Je fais demi-tour et vais explorer un court conduit qui partant de la mise à l’eau rejoint la vasque à l’entrée. Je n’ai pas vu de faune stygobie, seulement un poisson, des crabes et des crevettes épigés. Je prélève un peu de sédiment. La plongée aura duré 73 minutes avec des blocs de 5,7 litres ; la profondeur max atteinte étant de 5,7 mètres. Après le lent retour et rangement du matériel, nous poussons avec Rufino plus au nord jusqu’au terminus de la piste. Rufino veut préparer la venue de Philippe Bouchet, Hervé Leguyader et Elsa ce dimanche. Nous allons voir avec un habitant des lieux le « monument » érigé à la mémoire de Queiros, constitué d’une pierre qui serait (mais et de deux maillons de chaîne d’ancre, à l’authenticité tout aussi douteuse. Au retour, nous faisons halte à la coopérative de pêche de Port-Olry et prenons 3 magnifiques perroquets. Rufino nous préparera avec une fabuleuse salade tahitienne.

Journée studieuse

On ne part pas aujourd’hui : Rufino a de nombreuses chose à préparer pour la venue de l’ambassadeur, de Philippe Bouchet, etc. Je travaille un peu sur le rapport, envoie quelques mails. Malgré un nettoyage minutieux, le GPS refuse toujours de marcher.
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La grotte Fapon

Je veux voir aujourd’hui la grotte de Fapon, explorée par Josiane et Bernard. Tout d’abord pour faire quelques collectes de faune aquatique, mais aussi pour faire enfin un peu de spéléo Nous nous arrêtons au village de Boutmas, mais il n’y personne. Nous partons donc sur la cavité, je commence à m’équiper, et le propriétaire arrive, assez mécontent. Rufino discute avec lui, lui offre les cadeaux que nous avions pris à son intention, et tout s’arrange. J’équipe et descend la doline, prends le tunnel d’accès à la deuxième doline, et part voir l’amont entrevu par Bernard et Josiane à la nage, en faisant attention de ne pas mouiller le matériel topographique. J’explore et topographie d’abord un petit aval, qui se termine bien vite sur un siphon impénétrable. Je pars ensuite sur la grande galerie. Il n’y a aucune circulation d’eau. Il y a de très nombreux martinets et chauves-souris. Au bout d’une centaine de mètres, j’arrive à une belle vasque joliment éclairée par une ouverture en plafond. Un peu plus loin, la galerie prend fin brutalement. J’explore ensuite (en empruntant tout d’abord un petit siphon étroit en apnée) la galerie active. Le début est bas, il y a 20 cm de revanche d’air, mais derrière ça s’agrandit. Il n’y a plus ni martinets ni chauves-souris. La galerie fait jusqu’à 8 mètres de diamètre, mais des concrétions importantes réduisent très vite ses dimensions. Dans la galerie active de la grotte de Fapon Un premier petit siphon se shunte par un petit passage sur la gauche, et je bute un peu plus loin sur un autre siphon. Celui-ci n’est qu’une voûte mouillante, mais la sortie se fait dans un passage étroit où toute l’eau s’engouffre (sans matériel adéquat, et seul, je ne tente pas de forcer le passage. A revoir !). Cette partie est intéressante pour la biologie : on n’a pas de guano, et donc peut-être quelque chance de capturer à l’aide d’appâts des espèces troglobie. Pour la partie aquatique, il y a également des petites arrivées d’eau impénétrables qui mériteraient d’être filtrées. Je fais la topographie (pas évident seul dans un réseau essentiellement aquatique avec  un matériel sensible à l’eau), quelques collectes, quelques photos, et remonte rejoindre Rufino. Soirée tri.

Nuit en chanson

Le voisin de Rufino a réussi à tenir toute la nuit en chantant la même chanson avec le même entrain. Belle performance. Nous allons chercher Philippe, Hervé et Elsa à l’aéroport. Tri le matin, repas tous ensemble. Je reste sur Luganville afin de préparer ma virée sur la grotte de Loren : achats pour la coutume, etc. J’essaye de trouver un véhicule pour le retour, mais les prix que l’on me propose sont vraiment prohibitifs. Rufino se propose de revenir me chercher.