ASPECTS GENETIQUES

d'après Alexis BRICE , Département de Génétique, Cytogénétique et Embryologie et INSERM U289, Paris email : brice@ccr.jussieu.fr

  1. Les formes familiales de maladie de Parkinson indique des facteurs de susceptibilité génétique.
  2. Des formes monogéniques sont aussi mises en évidence.

Six loci ou gènes sont impliqués.

Quatre sont liés à des formes autosomiques dominantes

  1. Le gène codant pour la synucléine: deux mutations de type faux-sens sont identifiées.
    1. La synucléine a est un constituant majeur des corps de Lewy.
    2. Des études biochimiques montrent que les mutations de la synucléine a conduisent à la polymérisation de cette protéine
    3. Cette polymérisation pourrait intervenir dans la formation des corps de Lewy

Deux sont liés à des formes autosomiques récessives.

  1. Le gène de la Parkine : des réarrangements d'exons, des mutations ponctuelles,
    1. Ces mutations sont associées principalement aux formes précoces, avant l'âge de 40 ans, mais quelquefois plus tardives.
    2. Ces mutations causent une perte de fonction de la Parkine qui agit comme E3 ubiquitine ligase.
    3. La Parkine est impliquée dans la voie ubiquitine/protéasome associée au recyclage des protéines.
    4. Il est intéressant de faire le lien entre la fonction connue de la Parkine et la perte neuronale dopaminergique sans formation de corps de Lewy (structure fortement ubiquitinylée) chez les patients porteurs de mutations.

Ces résultats suggèrent qu'un même phénotype clinique peut résulter de mécanismes génotypiques différents comme ceux que produisent les mutations de la synucléine a ou celles de la Parkine dans la maladie de Parkinson.

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