A
Imprimer la page A...
        20 pages


 
A (horizon —) — Horizon le plus élevé d'un sol, dont les substances solubles ont été, au moins en partie, lessivées. Syn. horizon éluvial ou de lessivage.

Aalénien n. m. [C. Mayer-Eymar, 1864, de Aalen, Allemagne] — Etage aujourd'hui généralement placé au sommet du Jurassique inférieur (ère secondaire), mais parfois encore à la base du Jurassique moyen. Selon les auteurs, il est réuni tantôt au Lias, tantôt au Dogger. V. tableau stratigraphie. Adj. aalénien, nne.

ab — Abréviation usuelle pour albite, feldspath plagioclase sodique.

ablation n. f. [du lat. ablatio, enlévement] — Episode d'un processus d'érosion qui correspond à l'enlèvement de matériaux solides. Pour un glacier, ce phénomène peut comprendre fonte, sublimation et vêlage. Les termes dérivés suivants sont admis par l'Acad. des Sciences : v. (s')ablater, adj. ablatable.

abrasion n. f. [du lat. abradere, enlever en grattant] — Erosion causée par le frottement des matériaux transportés par les eaux ou les glaces. Ex : une plate-forme d'abrasion marine.

abri-sous-roche n. m. (Syn. baume) — Caverne peu profonde dans un escarpement rocheux. Cette forme de relief est fréquente en pays calcaire à structure tabulaire et peut y être interprétée, souvent, comme due à l'action du gel (gélifraction). V. modelé périglaciaire.

abyssal, e, aux adj. [E. Haug, 1907, du gr. abussos, sans fond] — Relatif aux milieux marins situés approximativement entre 3 000 et 7 000 m de profondeur.

accessoire adj. (Ant. essentiel) — S'applique à des minéraux présents en faible pourcentage (ex : 1% ou moins) dans les roches et n'intervenant pas dans leurs définitions. Un minéral peut être accessoire dans une roche et essentiel dans une autre.

accident n. m. [du lat. accidens, qui survient fortuitement] — En tectonique : terme général désignant toute surface de contact anormal (= mécanique = tectonique) comme les failles, les décrochements, les charriages. En topographie, un accident de terrain est une dénivellation brutale. En pétrographie, le terme est utilisé pour des concentrations localisées (ex. accident siliceux).

accrétion- Augmentation de volume d'un corps par adjonction de matière extérieure.

accrétion océanique- Création de nouvelles portions de croûte océanique à partir du rift d'une dorsale océanique.

achondrite n. f. — Météorite composée presque uniquement de cristaux d'olivine et de pyroxène.

aciculaire adj. [du lat. acicula, petite aiguille] — En forme d'aiguille.

acide adj. — S'applique aux roches magmatiques contenant 66% ou plus en poids de SiO2, d'où en général présence de cristaux de quartz, et pauvres en Mg, Fe et Ca (15% ou moins). V. aussi intermédiaire, basique, ultrabasique.

actinote n. f. [du gr. aktis, rayon] — Amphibole calcique ferromagnésienne.

actualisme n. m. (Syn. uniformitarisme) — Théorie postulant que les lois régissant les phénomènes géologiques actuels étaient également valables dans le passé (principe dit des causes actuelles et des causes anciennes). Cette théorie, soutenue notamment par J. Hutton (1726 - 1797) et Ch. Lyell (1797 - 1875), s'est opposée à celle du catastrophisme dont un champion a été G. Cuvier (1769 - 1832), selon laquelle certains événements du passé ne s'expliqueraient que par des phénomènes particuliers et souvent violents. L'actualisme a aujourd'hui triomphé même si l'existence d'événements catastrophiques ne peut être rejetée.

adiabatique adj. [du gr. adiabatos, qu'on ne peut traverser] — Relatif aux transformations des corps qui s'effectuent sans échange de chaleur avec l'extérieur. La compression adiabatique d'un gaz produit son échauffement, sa décompression, son refroidissement. Ce dernier phénomène explique la formation des nuages par ascencion des masses d'air humide. N. m. adiabatisme.

adventif (cône —, volcan —) — Petit volcan apparaissant sur le flanc d'un plus grand et alimenté par la même cheminée

ægyrine n. f. [de Ægir, Dieu germanique de la mer] — Variété de pyroxène (clinopyroxène alcalin).

aérolite (ou aérolithe) n. m. — Syn. de météorite.

affleurement n. m. — Partie d'un terrain visible à la surface de la Terre. Sur les cartes géologiques, les affleurements sont généralement limités par des traits fins qui sont les contours géologiques.

agate n. f. [du gr. Akhatés, cours d'eau de Sicile] — Variété de calcédoine colorée par zone.

agglomérat n. m. [du lat. agglomerare, amasser] — Terme général désignant un dépôt détritique peu ou pas cimenté, composé d'éléments > 2 mm (classe des rudites). La roche consolidée correspondante est un conglomérat.

agglutinant, e adj. — Qualifie le test de certains foraminifères , formé de particules liées par un ciment chitineux ou calcaire. V. arénacé.

aggradation n. f. [par opposition à progradation : cf. agradation] — Phénomène du déplacement vers l'intérieur des terres de la sédimentation de la marge continentale consécutif à une montée du niveau marin. V. "onlap".

agitation microsismique — Frémissement permanent de l'écorce terrestre, attribuable en partie à l'activité indutrielle, au vent, aux vagues et en partie à des causes inconnues.

agradation n. f. [G. Millot, 1964, par opposition à dégradation; cf. aggradation] — V. argile. Adj. agradé, e.

agrégat n. m. [du lat. ad, vers et grex, gregis, troupeau] — Dans les roches sédimentaires, petite masse plus ou moins lobée, formée par la coalescence de pelotes (pellets), de grains ou de particules.

aimantation rémanente — Aimantation induite dans un corps par un champ magnétique, qui subsiste après la disparition du champ. V. paléomagnétisme.

airy (modèle d'—, hypothèse d'—) — V. géodésie.

albâtre n. m. [du gr. Alabastron, nom d'une cité égyptienne] — Variété de gypse très finement cristallisé, blanc et translucide, utilisé en sculpture. Par extension, ce terme désigne aussi diverses variétés de calcaires blancs, parfois veinés, utilisés en sculpture ou en architecture.

albite n. f. [du lat. albus, blanc] — Variété de feldspath plagioclase sodique. Abréviation usuelle Ab.

albitisation n. f. — Processus, mal connu en général, conduisant dans une roche magmatique ou métamorphique à la formation d'albite qui devient le seul feldspath.

alcalin, e adj. [de l'arabe al-qaly, soude] — S'applique :  — 1. aux substances riches en ions Na et/ou K  — 2. aux roches magmatiques saturées où Na2O + K2O > Al2O3, Na et K se trouvant alors dans des feldspaths alcalins et dans des micas, puis s'ils sont en net excédent dans des amphiboles (riébeckite, ...) ou des pyroxènes (ægyrine, ...)  — 3. aux roches magmatiques sous-saturées où Na2O + K2O > SiO2 et qui contiennent alors de la néphéline ou de la leucite, si Al2O3 est en quantité suffisante. Ce qualificatif s'applique ainsi à des roches bien différentes, par exemple à des granites (roches saturées) contenant 10 à 15% de Na2O + K2O, mais aussi à des basaltes (roches sous-saturées) n'en contenant que 5%.

algues (charbon d'—) — Roche combustible bitumineuse formée par l'accumulation et la décomposition d'algues vertes lacustres. V. boghead.

allite n. m. — Sol ayant subi une allitisation (ex : latérite). Adj. allitique.

allitisation (ou alitisation) n. f. — Altération superficielle des roches conduisant à la formation d'hydroxyde d'aluminium (Al(OH)3 ou gibbsite) avec perte en SiO2 et divers cations (ex : K). Ce processus, caractérisé essentiellement par une hydrolyse sous un climat chaud et humide, intervient dans la formation des sols et croûtes ferrallitiques (= latéritiques).

allochème n. m. [de l'angl. allochem, lui-même du gr. allos, autre et de l'angl. chemical, chimique] — Dans la classification des roches de R. Folk, éléments figurés formés dans le bassin de sédimentation. V. carbonatées (roches —). Adj. allochimique.

allochtone [du gr. allos, autre et khtôn, terre; prononc. allok—] — 1. n. m. et adj. : sens général, venu d'ailleurs.  — 2. adj. : s'applique à une roche sédimentaire, ou à l'origine de celle-ci, lorsque ses composants ont été arrachés à une roche antérieure, résiduelle ou non. Ex. : l'origine allochtone de certains charbons; les flyschs sont, dans l'ensemble, des dépôts allochtones. V. aussi allodapique, resédimentation et sédimentaire (roche —).  — 3. n. m. et adj. : terrains déplacés d'un substratum à un autre par l'effet d'un processus tectonique, par exemple : nappe de charriage. Il faut souligner qu'il est parfois difficile de savoir si le transports de matériaux géologiques ressortit à un processus sédimentaire ou tectonique. V. tectonosédimentaire, olistostrome. Ant. (dans tous les cas) autochtone. N. f. allochtonie.

allogène adj. [du gr. allos, autre et gennan, engendrer] — 1. En minéralogie, se dit d'un minéral qui n'a pas pris naissance dans la roche où il se trouve : cas, par exemple, des minéraux détritiques dans une roche sédimentaire. Syn. allothigène, ant. authigène.  — 2. En géomorphologie, se dit d'un cours d'eau coulant dans une région karstique et dont la source se trouve en dehors de cette région.

alluvion n. f. [du lat. alluvio, débordement] — Sédiment des cours d'eau et des lacs composé, selon les régions traversées et la force du courant, de galets, de gravier et de sable en dépôts souvent lenticulaires. La fraction fine correspondant à des argiles et des limons (c'est elle qui domine dans les zones inondables). Alluvions aurifères, diamantifères, stannifères, ... : alluvions exploitables où ces substances (rares dans les roches mères) ont été concentrées par tri mécanique (V. placer). V. alluvionner : adj. alluvial, e, aux (produits par les alluvions); alluvionnaire (contenu dans les alluvions) : alluvionné, e (recouvert d'alluvions) : n. m. alluvionnement.

altération n. f. — Modification des propriétés physico-chimiques des minéraux, et donc des roches, par les agents atmosphériques, par les eaux souterraines et les eaux thermales (altération hydrothermale). Elle dépend en particulier du climat, de la température des eaux, de la nature des roches et de leur degré de fracturation. Elle a généralement pour effet de rendre les roches moins cohérentes, ce qui facilite leur désintégration (V. érosion). Ant. inaltérable. V. (s')altérer; adj. altéré, e (qui a subi une altération); altérable (qui peut s'altérer aisément).

altérite n. f. — Formation superficielle résultant de l'altération et de la fragmentation sur place de roches antérieures sans transformations pédologiques notables. Ex. : arène granitique. Cf. régolite.

alternance n. f. (de faciès) — Fait pour deux ou plusieurs types de couches stratifiées de se succéder de manière répétitive avec plus ou moins de régularité. Ex. : alternance de bancs marneux et de bancs calcaires; alternance de niveaux de péridotites et de gabbros dans la base des ophiolites. V. aussi cycle, séquence.

altitude n. f. — Elévation verticale d'un point au-dessus du niveau moyen de la mer. L'altitude (ou cote) utilisée pour les points cotés ou certaines courbes de niveau, est définie pour un pays par rapport à un point fondamental matérialisé : en France, c'est le niveau moyen de la Méditerranée mesuré par le marégraphe de Marseille.

alumine n. f. [du lat. alumen, inis, alun] — Oxyde d'aluminium Al2O3. V. corindon.

aluminium n. m. — Métal blanc brillant à l'état pur, se trouvant combiné dans de très nombreux silicates. Son oxyde est l'alumine Al2O3 dont la forme naturelle est le corindon. Le principal minerai est la bauxite, à hydroxydes Al(OH)3 (gibbsite), AlO(OH) (diaspore et bœhmite). V. aussi cryolite.


Symbole chimique Al
Numéro atomique 13
Masse atomique 26,97
Ion 3+
Rayon 0,051 nm
Densité 2,7
Clarke 81 300 g/t soit 8,1%

Remarque : c'est le 3ème élément de l'écorce terrestre et le métal le plus abondant dans celle-ci.

aluminosilicate n. m. — Silicate dans lequel certains atomes de silicium des tétraèdres sont remplacés par des atomes d'aluminium, d'où association de tétraèdres [SiO4]4- et [AlO4]5- (ex. feldspaths). V. silicate.

alvéolaire (érosion —) — Type d'érosion qui produit de petites cavités dans les roches. V. aussi taffoni.

alvéole n. m. [du lat. alveolus, alvéole] (souvent, à tort, n. f.) — Petite cavité. En paléontologie, voir, par exemple, alvéole du rostre des Bélemnites.

amazonite n. f. (de l'Amazone, fleuve d'Amérique du Sud] — Variété de feldspath microcline de couleur vert émeraude.

ambre n. m. (ou ambre jaune) [de l'arabe alanbar] (Syn. succin) — Résine fossile des conifères, translucide, jaune, brune ou rouge clair, en grains ou nodules (contenant parfois des fossiles, en particulier des insectes bien conservés).

ambre noir — Syn. de jais, variété de lignite noire et brillante (V. charbon).

améthyste n. f. [du gr. ametustos, qui préserve de l'ivresse, les Grecs lui attribuant cette propriété] — Variété de quartz de couleur violette.

améthyste orientale — Variété de corindon de couleur verte.

amiante n. m. [du gr. amiantos, incorruptible] (Syn. asbeste) — Terme sans signification minéralogique précise, qui désigne des minéraux silicatés fibreux textiles, résistant au feu, soit des amphiboles (anthophyllite, riébeckite, ...), soit des serpentines (chrysotile, ...). Adj. amiantifère, amianté, e.

amorphe adj. [du gr. a, sans et morphê, forme] — S'applique aux substances minérales qui ne sont pas cristallines, c'est-à-dire dont les atomes constitutifs ne sont pas disposés selon un réseau régulier : cas des verres volcaniques par exemple. V. aussi isotrope. Ant. cristallin.

amortissement n. m. — Diminution progressive de l'amplitude d'un déplacement tectonique au sein des terrains voisins. Ex. l'amortissement d'une faille (vers le bas, vers le haut, latéralement). (V. aussi enracinement) v. s'amortir; adj. amorti, e.

amortissement frontal — Fait pour une couverture tectonique de présenter une structure consistant en une série de plis couchés ou d'écailles dont les flèches diminuent en allant dans le sens du déversement, jusqu'à passer à la couverture non plissée. On parle aussi de plis ou d'écailles à enracinement frontal, ou encore de refoulement.

ampélite n. f. [du gr. ampelos, vigne] (Syn. schiste ampélitique) — Roche schisteuse, noirâtre, dérivée d'argiles riches en matières organiques (charbonneuses, bitumineuses) et en pyrite, anciennement utilisée pour traiter les vignobles. Adj. ampélitique; ampéliteux, euse.

amphibole n. f. [du gr. amphibolos, ambigu, du fait de confusions possibles avec d'autres minéraux] — Inosilicate en chaîne double, en général du système monoclinique, hydroxylé (ion OH-), et ferromagnésien. Les amphiboles constituent une famille de minéraux en prismes plus ou moins allongés, en aiguilles ou en fibres, à section transversale losangique, à angles tronqués, montrant deux clivages à 124°. La couleur est noirâtre, vert sombre à vert clair, brune, parfois bleu lavande ou gris bleuâtre (glaucophane). Leur classification est complexe et est liée aux variations progressives des teneurs en Mg et Fe, en Ca, et en Na.


1 — Amphiboles ferromagnésiennes de formule (Mg, Fe)7 [Si8O22] (OH, F)2, du système orthorhombique avec l'anthophyllite et la gédrite (variété alumineuse), ou du système monoclinique avec la cummingtonite magnésienne et la grunérite ferreuse. Elles sont aciculaires ou fibreuses et se trouvent surtout dans les roches magmatiques et métamorphiques basiques.
2 — Amphiboles calciques, du système monoclinique, avec :

2.1 la série trémolite (magnésienne) à actinote (ferromagnésienne) de formule Ca2 (Mg, Fe)5 [Si8O22] (OH, F)2;

2.2 les hornblendes constituant une famille de minéraux voisins de formule complexe (Ca, Na, K) 2 (Mg, Fe2+, Fe3+, Al)5 [Si6 (Al, Si)2 O22] (OH, F)2 avec en outre 4 à 10% de TiO2. On y trouve en particulier la hornblende verte (ou hornblende commune), la hornblende brune (ou hornblende basaltique, ou oxyhornblende) plus riche en Fe3+, la barkévicite plus riche en Fe2+ et Na, K.

3 — Amphiboles sodiques, du système monoclinique, avec la glaucophane Na2 Mg3 Al2 [Si8O22] (OH)2, en prismes peu nets ou en fibres bleu lavande, la riébeckite Na2 Fe2+3 Fe3+2, [Si8O22] (OH, F)2 formant une série avec la glaucophane (crossite) et avec l'arfvedsonite (plus riche en Ca, Mg et Al). La katophorite, contenant du Ca, est intermédiaire avec les amphiboles calciques.

Les amphiboles sont communes dans les roches du métamorphisme de contact (cornéennes) et du métamorphisme général (schistes, micaschistes, gneiss). La glaucophane caractérise certains schistes formés à haute pression (V. métamorphisme). Elles sont fréquentes aussi dans les roches éruptives : par exemple, hornblende verte dans les granites calco-alcalins, syénites et diorites; hornblende brune dans les andésites et basaltes; barkévicite dans les syénites. Leurs altérations se font en talc, chlorite, épidote, calcite suivant la composition. Adj. amphibolique.

amphibolites n. f. — Roche à amphiboles et plagioclases du métamorphisme général (mésozone à catazone), à clivages médiocres et texture assez massive, vert sombre, essentiellement constituée de cristaux d'amphibole, plus ou moins ordonnés dans les plans de schistosité (structure granoblastique à cristaux trapus, nématoblastique à cristaux aciculaires); peu ou pas de quartz; feldspaths (plagioclases) toujours présents mais plus ou moins abondants, parfois groupés en lits (amphibolite rubanée). Succédant, à métamorphisme croissant, aux prasinites, les amphibolites dérivent de pélites calcareuses, de marnes détritiques, de roches volcano-sédimentaires (para-amphibolites) ou de basaltes, de spilites, de diorites, et de gabbros (ortho-amphibolites).
Les nombreuses variétés sont dénommées d'après leurs minéraux, selon le degré de métamorphisme et de chimisme. L'amphibole est le plus souvent de la hornblende (bleu-vert, verte, brune) : dans les roches pauvres en Ca, c'est de la cummingtonite et de l'anthophyllite. A la limite inférieure (passage aux prasinites), on note la présence d'albite ou d'oligoclase, et d'épidote, puis à métamorphisme plus fort, celle d'andésine ou de labrador, de grenat (almandin), de diopside.
 
Des roches très riches en actinote ou en glaucophane peuvent être désignées pétrographiquement comme amphibolites, mais seront préférentiellement nommées soit schistes amphiboliques (ou amphiboloschistes à actinote) soit schistes à glaucophane, du fait qu'elles ne ressortissent pas au faciès des amphibolites (V. métamorphisme). Adj. amphibolitique.

amphibolites (faciès des —) — V. métamorphisme (faciès minéraux).

amphiboloïde n. m. — Inosilicate en rubans, du système triclinique. Ce sont des minéraux rares dont le principal est l'ænigmatite (cossyrite) TiO3Na2 (Fe, Mg)2 (Fe3+, Al)2 [Si4O11] brune, en minéral accessoire de roches magmatiques alcalines (granites, syénites).

amphibololite n. f. — Roche magmatique ultrabasique (V. tableau des roches magmatiques) peu fréquente, essentiellement composée d'amphibole.

amphiboloschiste n. m. (Syn. schiste amphibolique) — Schiste du métamorphisme général riche en amphibole, en général actinote vert pâle en petites aiguilles groupées en gerbes. Peu usité.

amphithéâtre morainique (Syn. vallum morainique) — Colline, dessinant en plan un croissant concave vers l'amont, constituée par la moraine frontale d'un glacier qui s'est retiré.

An — Abréviation usuelle pour anorthite (V. feldspath).

anagenèse n. f. [du gr. ana, vers le haut et de genèse] — Evolution continue d'une lignée d'êtres vivants par transformation progressive de divers caractères, sans création de lignées divergentes. Ant. cladogenèse. Adj. anagénétique.

 

analcime n. f. [du gr. an, sans et alkimos, robuste] — Tectosilicate Na [Si2 Al O6] H2O, du système cubique, en trapézoèdres blancs à rouges à éclat nacré, mais le plus souvent en très petits cristaux. Ce minéral, de la famille des zéolites mais proche également des feldspathoïdes type leucite, est fréquent dans certaines laves sous-saturées (basaltes, basanites, phonolites), plus rare dans les roches magmatiques grenues (dolérites). Il caractérise certaines roches à faible métamorphisme. Il apparaît parfois dans certaines roches sédimentaires : grès, évaporites, roches volcano-détritiques.

analyse tectonique (ou structurale) — Etude destinée à mettre en évidence et à dater les différentes phases tectoniques ayant affecté un même ensemble de terrains et, pour chacune de ces phases, à déterminer les conditions et les causes des déformations.

analyseur n. m. — V. microscope.

anatexie n. f. [J.J. Sederholm, 1907, du gr. anatêksis, fusion] — Processus par lequel des roches du métamorphisme général, soumises à des températures de plus en plus fortes, subissent une fusion partielle (ou différentielle) donnant des migmatites, puis une fusion totale ou presque donnant un magma (si celui-ci est de nature granitique, sa cristallisation conduira à un granite d'anatexie). Le début de la fusion se produit à des températures dépendant du chimisme des roches, de la pression totale, de la présence ou non de vapeur d'eau (T de fusion plus faible si H2O est en quantité suffisante : v. métamorphisme avec diagrammes P et T). Schématiquement, l'ordre de fusion des minéraux est inverse de l'ordre de cristallisation fractionnée et des suites réactionnelles : une roche riche en albite et quartz commence à fondre à une T plus basse qu'une roche à plagioclases basiques. L'anatexie est parfois appelée ultramétamorphisme, v. aussi palingenèse. Adj. anatectique.

anatexie (isograde d'—) — Surface (et ligne correspondante sur une carte) marquant le début de l'anatexie et séparant donc les roches métamorphiques s. str. situées au-dessus, des migmatites situées au-dessous (syn. front des migmatites).

anatexite n. f. — Roche résultant d'une anatexie partielle. V. migmatite.

anchimétamorphisme n. f. [du gr. ankhi, presque; prononc. anki-] — Métamorphisme général de très faible degré, formant transition entre la diagenèse et le métamorphisme s. str. : la reconnaissance du caractère anchimétamorphique des roches argileuses ou pélitiques est basée sur l'étude aux rayons X des minéraux argileux. Adj. anchimétamorphique.

anchizone n. f. — Zone de l'anchimétamorphisme (V. métamorphisme, zones et isogrades). Adj. anchizonal, e, aux.

ancrage n. m. — Phénomène par lequel la progression d'une unité en cours de glissement est freinée et stoppée par un obstacle sous-jacent. v. s'ancrer. Adj. ancré, e.

andalousite n. f. [de l'Andalousie, Espagne] — Nésosilicate d'alumine Al2SiO5, avec faible pourcentage de Fe3+ du système orthorhombique. Les cristaux, gris clairs ou rosés, sont souvent en prismes plus ou moins grands à section transversale losangique ou preque carrée, à clivages parallèles aux faces du prisme. C'est un minéral rare dans les roches magmatiques (pegmatites, granites acides), mais commun dans les roches du métamorphisme général (schistes, micaschistes, gneiss) et de contact (schistes à andalousite et cordiérite). La chiastolite est une variété à inclusions noirâtres dessinant une croix suivant les diagonales des sections transversales, fréquente dans certains schistes (métamorphisme de contact) nommés "schistes maclifères" (V. macle 2). La viridine est une variété manganésifère. V. disthène et sillimanite (groupe des silicates d'alumine). V. aussi métamorphisme.

andésine n. f. [de la Cordillère des Andes, Amérique du Sud] — Variété de feldspath plagioclase.

andésite n. f. [de la Cordillère des Andes] — Roche magmatique effusive (V. tableau des roches magmatiques; roche grenue équivalente : diorite) , en général gris violacé clair (leucocrate), microlitique fluidale à verre peu abondant, souvent bulleuse à aspect finement scoriacé et à vacuoles remplies de cristobalite et tridymite (V. silice) ou secondairement de calcite blanche. Les phénocristaux sont rares : plagioclases (oligoclase et andésine), biotite, hornblende ou pyroxènes (augite incolore, parfois hypersthène). Les andésites basiques donnent des coulées, celles plus acides sont moins fluides et donnent des aiguilles ou des culots (volcanisme explosif fréquent).

Les andésites et les basaltes, étant souvent associés et se composant dans les deux cas de plagioclases et de ferromagnésiens, sont parfois délicats à distinguer. On peut caractériser une andésite selon divers critères : —1. le plagioclase est à anorthite < 50 (oligoclase et/ou andésine) —2. le ferromagnésien est une amphibole —3. le pourcentage en volume des ferromagnésiens est inférieur à 35% ou 40% (roche leucocrate). Mais ces critères ne sont pas toujours réunis, d'où des roches appelées "andésito-basaltiques" telles les mugéarites (andésites à oligoclase, et à pyroxène riche en Ca), les islandites (andésites à andésine et à pyroxène pauvre en Ca), les labradorites leucocrates ou andésites à labrador.

Le volcanisme andésitique apparaît dans les aires continentales; c'est aussi le volcanisme dominant des zones de subduction (arc insulaire, marge continentale active) et l'on considère que le magma andésitique proviendrait de la fusion partielle d'amphibolites (vers 30 km de profondeur, à 700-800°C) donnant surtout des islandites, ou de celle d'éclogites (vers 100 km, à 1 000°C ou plus) produisant surtout des mugéarites.

Les faciès paléovolcaniques sont fréquents avec développement de chlorites et d'épidotes : porphyrite uniformément verte, porphyre vert antique à phénocristaux plus clairs, porphyre rouge antique coloré par de la piémontite (épidote rose). Adj. andésitique.

andésitique (ligne —) — V. ligne andésitique.

andine (phase —) — Phase tectonique du Jurassique d'Amérique du Sud (Cordillère des Andes). Syn. de phase névadienne.

andosol n. m. [du japonais ando, noir et sol] — Sol noir ou foncé se formant sur des coulées ou des cendres volcaniques sous divers climats très humides.

anhydrite n. f. [du gr. an, sans et hudôr, eau] (Syn. karsténite) — Sulfate CaSO4 du système orthorhombique, en cristaux tabulaires à 3 clivages orthogonaux (apparence de symétrie cubique) donnant deux faces à éclat vitreux ou nacré à fines stries parallèles, et une face non striée; blanc, gris, bleuâtre ou rougeâtre. Elle ne blanchit pas et ne s'exfolie pas à la flamme, n'est pas rayable à l'ongle (différence avec le gypse), et ne fait pas effervescence à l'acide (différence avec la calcite). En masses fibreuses ou granulaires et compactes dans les roches sédimentaires, en particulier dans les séries évaporitiques, où elle cristallise en même temps que le gypse en présence de sel NaCl. Au contact prolongé de l'eau, elle s'hydrate et donne du gypse (gypsification). Adj. anhydritique.

anion n. m. [de anode et de ion] — Ion ayant une charge électrique négative par excès d'un ou plusieurs électrons. V. cation.

anisométrique adj. [du gr. anisos, inégal et metron, mesure] — S'applique à une roche dont les éléments sont de tailles très diverses. Ant. isométrique. N. f. anisométrie.

anisomyaire adj. [du gr. anisos, inégal et mus, muos, muscle] — Se dit des Bivalves ayant, pour fermer les valves, deux muscles d'importance inégale. Ant. isomyaire.

anisopaque, anisopache (pli —) [du gr. anisos, inégal et pakhus, épais; prononc. pake] — Pli dans lequel l'épaisseur des couches varie par étirement et bourrage.

anisotropie n. f. [du gr. anisos, inégal et tropos, tour de trepein, tourner] — Qualité d'un milieu dont les propriétés varient suivant la direction selon laquelle on les évalue. A la différence des substances vitreuses, les cristaux sont anisotropes pour l'ensemble, ou au moins pour une partie, de leurs propriétés. L'anisotropie est dite continue, si le paramètre considéré varie progressivement selon la direction, toutes les valeurs intermédiaires existant entre une valeur maximale et une valeur minimale : c'est, par exemple, le cas de l'indice de réfraction des cristaux, excepté ceux du système cubiques qui sont isotropes. L'anisotropie est dite discontinue dans le cas contraire, par exemple celui du développement des faces et des plans de clivages des cristaux, qui a lieu selon des orientations bien définies, les positions intermédiaires n'existant pas. Ant. isotropie. Adj. anisotropique.

ankaramite n. f. [de Ankaramy, Madagascar] — Basalte mélanocrate, souvent porphyrique à clinopyroxène (augite) dominant, et olivine peu abondante.

ankaratrite n. f. [de Ankaratra, Madagascar] — Basanite à néphéline, riche en pyroxène.

ankérite n. f. [dédié à Anker] — Dolomite ferrifère. V. carbonate.

annulaire (filon —) (Syn. ring dyke) — Filon de roche magmatique dont les affleurements constituent, avec d'autres, des anneaux concentriques plus ou moins réguliers. En moyenne, chaque anneau a une épaisseur de quelques dizaines ou centaines de mètres pour un diamètre de quelques kilomètres. En général, ces dispositifs sont assez superficiels (hypovolcaniques), avec souvent des émissions de laves. Ils seraient liés à des effondrements successifs (subsidence) au toit d'une chambre magmatique, limités par des failles courbes et concentriques, permettant ensuite la montée du magma qui atteint, ou non, la surface (V. caldeira). Ce type de structure est fréquent pour les syénites néphéliniques, mais il est connu aussi avec des syénites, des granitoïdes, des gabbros.

anomalie n. f. [du gr. anômalos, irrégulier] — En géophysique, variation locale rapide d'une grandeur qui, régionalement et en moyenne, change peu ou lentement. Une anomalie est caractérisée par sa différence avec un modèle théorique rendant compte au mieux de la grandeur (ex. : anomalie magnétique, anomalie gravimétrique). Les anomalies magnétiques des fonds océaniques permettent de reconstituer leur histoire (V. paléomagnétisme et tectonique des plaques). Adj. anormal, e, aux.

anomalie magnétique — V. magnétisme terrestre.

anormal (contact —) — V. contact.

anorogénique adj. [du gr. an, sans et orogénique] — S'applique à une région qui, pour une époque donnée, et contrairement aux zones voisines, n'a pas subi d'orogenèse. S'applique aussi à des granites intrusifs qui se sont mis en place indépendamment de toute période orogénique.

anorthite n. f. [du gr. an, sans et orthos, droit car clivages non orthogonaux] — Variété de feldspath plagioclase; abréviation commune An.

anorthose n. f. [même étymologie qu'anorthite] — Variété de feldspath sodipotassique.

anorthosite n. f. (Syn. plagioclasite, ou plagioclasolite) — Roche magmatique plutonique (V. tableau des roches magmatiques) grenue, blanchâtre à grise (hololeucocrate), se rapprochant des gabbros mais formée à 80-90% de plagioclases (andésine, labrador dominant, bytownite) et de cristaux isolés et rares : pyroxène (augite, hypersthène), hornblende et biotite, parfois grenat, spinelle, corindon. Pas de roche microgrenue ou effusive équivalente. En niveaux peu importants associés à des gabbros : en grands massifs, plus ou moins homogènes et intrusifs, dans certains boucliers précambriens (Canada, Norvège, Afrique du Sud) riches en Ti (ilménite) et en Cu. (V. aussi charnockite et complexe charnockitique) Adj. anorthosique.

anoxie n. f. [du gr. an, sans et oxygène] — Abscence d'oxygène libre utilisable par les êtres vivants. L'anoxie d'un milieu marin s'explique généralement par une stagnation des eaux; la matière organique y fermente alors, en conditions anaérobies, et peut s'accumuler dans les sédiments. Ant. oxygéné. Adj. anoxique.

antécédence n. f. — Phénomène ayant conduit à l'enfoncement du réseau hydrographique par la déformation tectonique de la surface topographique. V. épigénie (fig.). Adj. antécédent, e.

antéclise n. f. [V.A. Teriayev, 1916, même étymologie que anticlinal] — Vaste portion de plate-forme de quelques centaines ou milliers de km², dont le socle a été recouvert par une série sédimentaire restée horizontale, lacunaire et peu épaisse (quelques hectomètres), alors que, alentour, ce socle s'approfondit et est corrélativement surmonté par une couverture plus complète et plus épaisse (quelques kilomètres). C'est un type de structure commun de la plate-forme russe. Ant. synéclise.

anthophyllite n. f. [du lat. anthophyllum, clou de girofle] — Variété d'amphibole ferromagnésienne du système orthorhombique.

anthracite n. m. pl. [du gr. anthrax, akos, charbon] — Variété de charbon noire et brillante comportant de 92% à 95% de carbone.

anticlinal n. m. [W.D. Conybeare et W. Buckland, 1824; du gr. anti, opposé et klinein, s'incliner] — Pli où les éléments situés à l'intérieur de la courbure étaient, avant la déformation, les plus bas. V. aussi antiforme. Ant. synclinal. Adj. anticlinal, e, aux; adv. anticlinalement.

Remarques — (Le commentaire qui suit est également valable pour le terme synclinal à condition de substituer chaque mot entre crochets à celui qui le précède).

Ce terme a eu longtemps d'autres définitions moins générales :
— Définition a : pli convexe [concave] vers le haut. C'est le sens que l'on donne aujourd'hui à antiforme [synforme].
— Définition b : pli au cœur duquel on observe les couches les plus anciennes [récentes].

La définition a est en difficulté lorsqu'on passe d'un pli déversé à un pli couché à flancs horizontaux qui n'a alors plus droit au nom d'anticlinal [de synclinal]. Si, ensuite, le pli se renverse, on devrait alors l'appeler synclinal [anticlinal]. Cette définition est donc incapable de rendre compte de la continuité qui existe dans la genèse de ces plis.

La définition b s'applique bien lorsqu'il s'agit de couches stratigraphiques affectées par une seule phase de plissement. Mais si l'on a affaire à des terrains métamorphiques ou éruptifs qui se bombent vers le haut [bas], elle est en défaut car leurs âges sont soit inconnus, soit non obligatoirement en rapport avec leurs superpositions de bas en haut. C'est pis si l'on s'adresse à des ensembles ayant été plissés à plusieurs reprises. Rappelons en effet qu'un pli résulte d'un unique épisode de déformation et que les plis successifs peuvent affecter un même matériel et conduire à des structures complexes. C'est ainsi que des bombements vers le haut [bas] peuvent affecter une série renversée au cours d'une phase antérieure, et donc comporter en leur cœur les couches les plus récentes [anciennes] de la série. Il est naturel de les appeler anticlinaux [synclinaux] relativement à cette phase de plissement et il faut donc abandonner la définition b. Le terme d'anticlinal [synclinal] doit donc s'appliquer à un pli correspondant à une phase de plissement définie explicitement : une série plissée en anticlinal dans un premier temps peut l'être en synclinal dans un second. Dans tous les cas où l'on ne connaît pas la genèse des plis, dont on observe seulement la forme, la prudence conseille l'utilisation du terme antiforme [synforme].

anticlinal (couché, déjeté, déversé, droit, renversé) — V. pli.

anticlinal (faux —) — Antiforme affectant une série inverse. Les couches situées au cœur de la structure sont ainsi les plus récentes, à l'inverse de ce qui est habituel pour un anticlinal. Ant. faux synclinal. V. pli (fig.).

Remarques — (Le commentaire qui suit est également valable pour l'expression faux synclinal, à condition de substituer chaque mot entre crochets à celui qui le précède).

Cette structure peut se réaliser : —1. lors d'une seule phase de déformation en tant qu'antiforme [synforme] affectant le flanc inverse d'un pli couché —2. à la suite de deux phases, avec, dans un premier temps, renversement d'une série sédimentaire puis, dans un deuxième temps, formation d'un anticlinal [synclinal]. C'est alors à la fois un vrai et un faux anticlinal [synclinal]. On voit combien cette expression est d'emploi délicat.

anticlinal de nappe(s) — Anticlinal affectant une ou plusieurs nappes de charriage après leur mise en place. C'est généralement grâce à ces structures attaquées par l'érosion que l'on peut observer des fenêtres tectoniques. V. nappe (de charriage).

anticlinorium n. m. [J.D. Dana, 1873, de anticlinal] — Vaste structure plissée (plusieurs dizaines de kilomètres au moins) ayant, dans son ensemble, une allure anticlinale. V. pli. Ant. synclinorium. Adj. anticlinorial, e, aux.

antiforme n. f. et adj. [E.B. Bailey et W.J. McCallien, 1937, d'après anticlinal] — Terme utilisé pour désigner un pli convexe vers le haut, indépendamment de ses conditions de genèse. V. anticlinal et pli. Ant. synforme.

antigorite n. f. [de Antigorio, Piémont, Italie] — Variété de serpentine en lamelles.

antimoine n. m. [du gr. stimmi, fard d'antimoine, de l'arabe ithmid] — Connu à l'état natif, en cristaux rhomboédriques, groupés en masses grenues blanc grisâtre ou jaunâtre, souvent associé dans les filons à Fe, As, Ag, Ni, Co. Le principal minerai en est la stibine. Adj. antimonieux, se.


Symbole chimique Sb
Numéro atomique 51
Masse atomique 121,75
Ion 5+
Rayon 0,062 nm
Densité 6,7
Clarke 0,2 g/t

antiperthite n. f. — Variété de feldspath (sodipotassique).

antithétique adj. [H. Cloos, 1928, du gr. antithetos, que l'on met en face] — Se dit d'un mouvement tectonique (pli, faille, ...) qui se produit en sens opposé à un autre, plus important, pris comme référence. Ant. synthétique.

apatite n. f. [du gr. apatê, tromperie, à cause de ses multiples aspects] — Phosphate Ca5(PO4)3(OH, F, Cl), avec souvent F prédominant (fluorapatite), du système hexagonal, à clivages imparfaits, à éclat vitreux à résineux, incolore, blanc, vert, bleu violacé et polychroïque. C'est un minéral accessoire, en petits cristaux souvent pyramidés, des roches riches en Ca (carbonatites, calcaires métamorphiques) et des roches magmatiques alcalines (granites, syénites, pegmatites et laves équivalentes). On le trouve sous forme compacte mamelonnée ou à structure radiée dans les phosphorites; sous forme cryptocristalline, c'est la collophanite, brun jaunâtre, dans les roches sédimentaires, en nodules, oolites, épigénie de débris d'os et de dents, et dans la gangue de minerais de fer oolitiques.

apex n. m. [mot latin signifiant pointe, sommet] — Partie située au sommet d'une coquille. Adj. apical, e, aux.

aphanitique adj. [du gr. aphanês, caché] — S'applique surtout aux roches magmatiques qui ne montrent pas de cristaux discernables à l'œil nu, mis à part quelques individus isolés; on parle ainsi de la pâte aphanitique des roches éruptives vitreuses, microlithiques, et parfois même microgrenues. Ant. phanéritique.

aphotique adj. [du gr. a, sans et phôs, photos, lumière] (Syn. aphytal) — S'utilise pour désigner les milieux marins trop profonds pour que la lumière y pénètre, et où les plantes ne peuvent donc pas subsister. Ant. euphotique.

aphytal, e, aux adj. [du gr. a, sans et phuton, plante] — Syn. d'aphotique.

apical, e, aux adj. [du lat. apex, pointe, sommet] — S'applique à la zone sommitale d'une coquille et aux pièces anatomiques qui s'y trouvent. Par exemple, appareil apical des Echinodermes, épine apicale de certains radiolaires. N. m. apex.

aplanissement (surface d'—) — Syn. de surface d'érosion.

aplatissement n. m. — V. déformation.

aplatissement (indice d'—) — En sédimentologie, indice qui permet de caractériser la forme d'un galet. L'indice d'aplatissement proposé par A. Cailleux (1945) est égal à (L + I)/E (L : plus grande dimension; I : plus grande dimension perpendiculaire à L; E : épaisseur maximale dans le plan perpendiculaire à L et I).

aplite n. f. [du gr. aploos, simple] — Roche magmatique granitique (V. tableau des roches magmatiques) à grain très fin (0,5 mm env.) en général claire, à quartz, oligoclase et microcline, avec muscovite et tourmaline rares. Fréquente en filons traversant les massifs granitiques.

aplitique (structure —) — Structure très finement grenue.

apophyse n. f. [du gr. apophusis, rejeton d'un arbre] — En pétrographie, partie saillante vers le haut d'un batholite. Ant. pendentif.

appalachien (relief —) — V. relief appalachien.

appalachienne (orogenèse —) — Mouvements tectoniques caractérisés dans les Appalaches (Amérique du Nord) et s'étendant depuis le Dévonien jusqu'à la fin du Permien (c'est l'équivalent de l'orogenèse hercynienne européenne). V. tableau stratigraphie.

apparent, e adj. (épaisseur —, pendage —) — V. pendage.

aquifère n. m. [du lat. aqua, eau et ferre, porter] — Terrain perméable contenant une nappe d'eau souterraine. Adj. aquifère.

aquifère (nappe —) — V. nappe d'eau souterraine.

Ar — Symbole chimique de l'argon (anc. A).

aragonite n. f. [de l'Aragon, Espagne] — Variété de carbonate de calcium CaCO3.

arasement n. m. — Nivellement total ou presque total d'un relief par l'érosion. v. araser; adj. arasé, e.

arc insulaire (ou arc volcanique s. l., ou guirlande insulaire) — Chapelet d'îles correspondant aux portions émergées d'un bourelet bordant certaines fosses océaniques, du côté opposé à l'océan vers lequel il forme en plan un arc généralement convexe. De la fosse vers le continent, on peut rencontrer d'abord un arc externe (arc frontal) sans volcanisme actuel ou récent, puis un arc interne à volcans actifs (arc volcanique s. str.), la limite entre les deux étant le front volcanique (anciennement, ligne andésitique). Entre l'arc et le continent, on traverse une mer marginale, interprétée comme une zone d'expansion océanique ayant repoussé vers le large des portions du continent qui contribuent à former l'actuel arc insulaire. V. tectonique de plaque.

ardennaise (phase —) [H. Stille, 1924, des Ardennes, france et Belgique] (Syn. phase calédonienne] — Phase tectonique située à la limite du Silurien et du Dévonien. V. tableau stratigraphie.

ardoise n. f. — V. schiste (schiste ardoisier).

aréisme n. m. [du gr. a, sans et rheîn, couler] — Absence d'écoulement des eaux en surface et de réseau hydrographique organisé dans une région désertique (dite alors zone aréique) du fait de l'insuffisance des précipitations. V. aussi endoréisme.

arénacé, e adj. [du lat. arena, sable] — 1. S'applique aux roches sédimentaires de la classe des arénites. — 2. Qualifie certains tests de foraminifères formés de grains de sable pris dans un ciment chitineux ou calcaire (si d'autres particules sont cimentées, on utilise plutôt le mot agglutinant).

arène n. f. [du lat. arena, sable] — Sable grossier, résultant de l'altération sur place de roches magmatiques ou métamorphiques riches en quartz et feldspath (en particulier granite ou gneiss). V. arkose, grès. Adj. arénisé, e; n. f. arénisation.

arénisation n. f. [du lat. arena, sable] — Formation d'une arène par désagrégation des feldspaths et altération des micas d'une roche granitique ou gneissique, nécessitant un contact permanent avec des eaux de lessivage (le phénomène se produit donc sous la surface et non à l'air libre).

arénite n. f. [du lat. arena, sable] — Roche sédimentaire détritique meuble ou consolidée dont les éléments ont des dimensions comprises entre 1/16 mm (62,5 µm) et 2 mm (V. tableau granulométrie). Pour certains auteurs, ce terme implique aussi que la proportion de ciment dans la roche soit inférieure à 15%.

aréolaire (érosion —) [du lat. areola, diminutif de area, aire] — V. érosion aréolaire.

arête n. f. — En géomorphologie, relief aigu et allongé. En tectonique (arête d'un pli). V. pli.

argent n. m. [du lat. argentum, même signification] — Métal précieux, blanc, du système cubique. A l'état natif, il se présente en cristaux ou plus souvent en fils contournés et minces placages, à surface altérée de teinte sombre. On le rencontre avec de nombreux autres minéraux dans des filons à gangue siliceuse ou carbonatée. La plus grande partie de l'argent est maintenant extraite des gisements de blende, pyrite et galène qui en contiennent souvent. Adj. argentifère.


Symbole chimique Ag
Numéro atomique 47
Masse atomique 107,87
Ion 1+
Rayon 0,089 nm
Densité 10,5
Clarke 0,1 g/t

argile n. f. [du lat. argilla, même signification] — Terme désignant soit un minéral (= minéral argileux), soit une roche composée pour l'essentiel de ces minéraux (V. ci-dessous ainsi que argilite, argilolite, shale).

1. Minéraux argileux — Phyllosilicates hydratés, se présentant en très petits cristaux (quelques µm, en plaquettes hexagonales ou parfois en fibres). Leur structure est identifiable par étude aux rayons X (diffractométrie) et est caractérisé par la superposition de feuillets composés de couches tétraédriques (couche ct de [Si4O10(OH)2]6-), et de couches octaédriques (couche co à base d'octaèdres de brucite Mg(OH)2 ou de gibbsite Al(OH)3). Les feuillets sont de type ct-co ou ct-co-ct et entre eux se placent divers cations K, Na, Ca. Leurs épaisseurs sont, selon les cas, de 0,7 nm, 1 nm, 1,2 nm, 1,4 nm; ces valeurs peuvent varier expérimentalement (gonflement par traitement au glycérol, diminution par perte d'eau au chauffage) selon des modalités caractérisant certains de ces minéraux argileux.

Ces minéraux sont très nombreux, avec principalement : la kaolinite, l'illite, les smectites, les interstratifiés, les minéraux fibreux (auxquels on ajoute les chlorites et les micas lorsqu'ils se présentent en très petits cristaux).

La kaolinite, Al4 [Si4O10] (OH)8, à feuillets de 0,7 nm, à deux couches, fréquente dans les roches sédimentaires argileuses résiduelles ou détritiques, provenant de l'altération de roches acides riches en feldspath (granites par exemple).

L'illite, KxAl2 [Si4-xAlxO10] (OH)2, à feuillets de 1 nm, à trois couches, à caractéristiques minéralogiques proches de celles des micas, d'où l'existence d'intermédiaires illite-mica blanc; c'est le minéral le plus commun des argiles.

La glauconite, (K, Na)2(Fe3+,Fe2+,Al,Mg)4[Si6(Si, Al)2O20](OH)4, à feuillets de 1 nm composant de la glauconie.

Les smectites, avec par exemple, la montmorillonite et la beidellite, à teneurs variables en Na, Al, Fe, Mg, en feuillets à trois couches, de 1,4 nm, valeur qui varie en fonction de la teneur en eau.

Les interstratifiés (= minéraux argileux interstratifiés) sont formés par l'alternance plus ou moins régulière de feuillets de natures différentes, par exemple illite-montmorillonite, illite-chlorite...

La vermiculite est proche des smectites mais chauffée augmente beaucoup de volume (jusqu'à 20 fois) et s'exfolie en filaments (ou vermicules).

La chlorite (V. ce mot) présente des feuillets de 1,4 nm à trois couches; les intermédiaires avec les smectites ou les vermiculites sont les chlorites gonflantes à feuillets d'épaisseurs variables (et augmentant par traitement au glycérol). On en rapproche la berthiérine à feuillets de 0,7 nm riche en Fe3+ et Fe2+ ("chlorite" des minerais de fer).

L'attapulgite et la sépiolite sont des argiles riches en Mg, fibreuses, fréquemment néoformées en milieux confinés (lacs, lagunes).

Les minéraux argileux peuvent :
1 : provenir de l'altération de roches magmatiques ou métamorphiques et, après transport, donner des argiles détritiques (cas le plus fréquent);
2 : se former dans le bassin de sédimentation, et ce sont des minéraux argileux authigènes ou néoformés;
3 : procéder d'une réorganisation minéralogique lors de la diagenèse (minéraux argileux diagénétiques). Les argiles détritiques sont dites couramment argiles primaires, ou héritées, les autres sont dites argiles secondaires. Leurs transformations au cours des phases d'altération, de transport, de sédimentation, et de diagenèse sont complexes et procèdent de phénomènes de dégradation (perte d'ions, désorganisation des feuillets) et/ou d'agradation (fixation d'ions, réorganisation des feuillets).

2. Roches argileuses — Roches sédimentaires ou résiduelles à grain très fin (classe des lutites), contenant au moins 50% de minéraux argileux, , auxquels peuvent s'ajouter d'autres minéraux très divers, détritiques ou non, d'où des compositions très variées (argiles calcareuses, argiles sableuses, argiles micacées...). Ce sont des roches tendres et rayables à l'ongle, fragiles à l'état sec, faisant pâte avec l'eau, et durcissant à la cuisson. Elles sont souvent sans stratification apparente (V. argilite), mais peuvent aussi être litées, rubanées, varvées. Le mot anglais "shale" est souvent utilisé pour désigner ces argiles litées. Les argiles sont très abondantes dans les formations sédimentaires continentales ou marines, soit en horizons alternant avec d'autres couches (calcaires, gréseuses, ...), soit en couches plus épaisses et continues. Du fait de leur imperméabilité, elles jouent un rôle important dans les circulations et les accumulations de fluides (eau, hydrocarbures).
Leur nomenclature, peu codifiée, est basée sur leurs propriétés, sur leur genèse, sur leur composition minéralogique.
1. Argiles grasses ou maigres suivant qu'elles sont très ou peu plastiques.
2. Argiles smectiques (ou terre à foulon) absorbanteset dégraissantes.
3. Argiles d'altération provenant de la désagrégation et de l'altération chimique de roches très diverses selon les modalités liées en particulier au climat.
4. Argiles résiduelles restant sur place après lessivage ou dissolution des roches les ayant contenues à l'origine (par exemple argiles de décalcification provenant de la dissolution de calcaires).

argile à blocaux [expression d'origine belge] — Formation argileuse contenant des cailloux. C'est souvent un dépôt morainique ou fluvioglaciaire. V. aussi tillite.

argile à silex — Formation argileuse souvent rougeâtre, contenant des silex et résultant de l'altération et de la dissolution sur place des craies à silex. C'est un paléosol (d'âge miocène pour l'essentiel dans le Bassin parisien), formé dans des conditions différentes de celles de l'époque actuelle. V. aussi bief à silex.

Argiles bariolées — V. Keuper.

argilite n. f. — Pris soit comme synonyme de roche argileuse sans litage net (le mot argile désignant alors les minéraux argileux) soit réservé aux roches argileuses peu stratifiées et indurées par compaction (le mot argile désignant alors les roches argileuses maubles).

argillique adj. — Se dit de l'horizon B d'un sol lorsqu'il est enrichi en argile.

argilolite n. f. — Roche argileuse mal litée, rougeâtre et bariolée, résultant de l'altération de cendres et tufs volcaniques. Parfois utilisé pour désigner une argile schisteuse.

argon n. m. [du gr. argos, inactif] — Gaz rare, utilisé dans certaines méthodes (40K-40Ar, 39Ar-40Ar) de datation radiométrique. V. radiochronologie.


Symbole chimique Ar (Anc. A)
Numéro atomique 18
Masse atomique 39,948

aride adj. [du lat. aridus, sec, desséchant, cf. ardere, brûler] — Se dit d'un climat caractérisé par de faibles précipitations et souvent, mais pas obligatoirement, des températures élevées.

aridité n. f. — Etat de ce qui est aride. On tente souvent de le caractériser à l'aide d'un indice d'aridité, par exemple celui de E. de Martonne (1926) qui est, pour un lieu donné, le quotient de la moyenne annuelle des précipitations en mm par la température moyenne augmentée de 10°C, soit P/(T + 10). Ce quotient est inférieur à 5 pour les déserts, compris entre 5 et 10 pour leurs bordures.

arkose n. f. [A. Brongniart, 1823] — Roche sédimentaire détritique terrigène contenant des grains de quartz (jusqu'à 60% env.), de feldspath, pour 25% au moins, et fréquemment quelques micas. Le ciment (env. 15% de la roche) est surtout composé d'argiles. Ces roches sont en général de teinte claire, à matériel détritique mal classé, à stratification irrègulière. Souvent continentales, elles se trouvent à proximité des roches granitiques ou gneissiques dont elles dérivent par altération peu poussée et érosion assez rapide (arénisation). Parfois nommée feldsparénite.

arkosique adj. — Qui est de la nature d'une arkose ou qui s'y rapporte. Grès arkosique : — 1. Syn. d'arkose. — 2. Plus souvent, grès avec 5 à 25% de feldspath (= grès feldspathique = subarkose).

arrachement n. m. — Petit glissement de terrain.

arrachement (niche d'—) — Cavité sur un versant produite par un arrachement, large de quelques mètres et à bord abrupt du côté amont.

arrière-fosse n. f. — V. géosynclinal.

arrière-pays n. m. — Masse continentale située à l'arrière d'une chaîne plissée, c'est-à-dire du côté des zones internes. Ant. avant-pays.

arsenic n. m. [du gr. arsenikos] — Corps proche des métaux, du système rhomboédrique, il donne à l'état natif des masses mamelonnées finement grenues, à cassure fraîche blanc métallique et à surface d'altération noire et terne. On le trouve dans les filons avec Ni, Co, Ag, U, ... Le principal minerai est le mispickel (ou arsénopyrite Fe As S), accessoirement l'orpiment et le réalgar. Adj. arsenical, e, aux (qui contient As).


Symbole chimique As
Numéro atomique 33
Masse atomique 74,922
Ion 5+
Rayon 0,048 nm
Densité 5,7
Clarke 5 g/t

 

artéfact n. m. [du lat. artis facta, produit par artifice] — Modification d'une structure ou d'un phénomène naturel par l'effet d'un traitement, généralement destiné à en faciliter l'observation.

artésianisme n. m. [de l'Artois où fut creusé le premier de ces puits] — Ensemble des phénomènes relatifs aux puits artésiens.

artésien (puits —) — Au sens large, puits dans lequel l'eau monte plus haut que le niveau où on l'a rencontrée. Au sens restreint, puits où l'eau jaillit à la surface (syn. alors de puits jaillissant). Dans les deux cas, ce puits exploite une nappe captive.

artésienne (nappe —) — Nappe d'eau souterraine (V. ce terme) où l'on peut creuser des puits artésiens. V. niveau piézométrique.

article n. m. — Chacune des pièces rigides reliées entre elles par des articulations et dont l'ensemble constitue des organes allongés chez certains animaux (ex. : articles des tiges de Crinoïdes, des pattes des Insectes) ou végétaux.

As — Symbole chimique de l'arsenic.

« ås » n. m. [mot suédois désignant une colline boisée (prononc. ôsse; pl. asar) ] — Transcription française : ôs. Syn. esker. V. modelé glaciaire.

asismique adj. (ou aséismique) — Qui ne manifeste pas, ou presque pas, d'activité sismique; par exemple une dorsale asismique.

asphalte n. m. [du gr. asphaltos, bitume] — Produit naturel dérivant de la matière organique, du groupe des naphtabitumes (V. bitume), noir, très visqueux ou solide, rarement à l'état libre, mais souvent en imprégnation de calcaire ou de grès. Adj. asphaltique, asphaltifère.

assemblage (zone d'—) — Syn. de cénozone.

assimilation n. f. (Syn. hybridation) — Processus par lequel un magma digère et incorpore des roches situées à son contact (enclaves, bordure de la chambre magmatique) d'où des modifications locales de sa composition chimique et cristallisation de roches à faciès pétrographiques particuliers (cf. endomorphisme). Ce type de phénomène n'a un rôle important que s'il y a contact prolongé entre l'encaissant et le magma à HT, donc à grande profondeur.

assise n. f. — V. couche.

association n. f. — En paléontologie, ensemble des fossiles se trouvant dans une couche déterminée : plus l'association est riche, et mieux l'on peut préciser l'âge de la couche, et, dans les cas favorables, son milieu de dépôt. V. aussi biocénose, thanatocénose, symmigie, et stratigraphie. En pétrographie, association minérale : V. paragenèse.

assyntique (phase —) [du nom d'une contrée du Nord de l'Ecosse] — Phase tectonique à la limite du Précambrien et du Cambrien. V. tableau stratigraphie.

asthénolite (ou asthénolithe) n. m. [du gr. asthenos, sans résistance et lithos, pierre] — Grand volume de roches localement et partiellement fondu au sein de masses solides; la portion liquide peut quitter ces zones et donner un magma montant vers la surface.

asthénosphère n. f. [J. Barrell, 1914, du gr. asthenos, sans résistance] — 1. A l'origine, niveau déformable situé sous l'écorce terrestre et grâce auquel pouvait s'établir l'équilibre isostatique (V. géodésie) — 2. Aujourd'hui, V. Terre.

astroblème n. m. [du gr. astron, astre et blêma, coup] — Cratère créé par l'impact d'une météorite; sur la Lune, ces cratères ont des diamètres variant du cm à plusieurs dizaines ou centaines de km; sur la Terre, seules les grosses météorites traversent l'atmosphère et créent alors des cratères de grande taille (quelques km à 200 km) où se développe un métamorphisme d'impact très particulier. V. aussi impactite, tectite.


Haut de la page