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BIOGEO |
IgG :
informations générales |
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Dernière mise à jour
: 3 mai 1999
Les immunoglobulines (IgG) sont les plus abondants des anticorps circulants
(environ 70%). Elles traversent facilement la paroi des vaisseaux sanguins,
circulant ainsi aisément dans tout l'organisme ; elles traversent
également le placenta, conférant alors une immunité
passive au foetus.
Les IgG sont produites de façon massive par des plasmocytes,
issus de la différenciation de lymphocytes B à la suite d'une
stimulation antigénique.
Structure d’une molécule d’IgG
La structure des IgG a été déterminée précisément
lorsque l’on a pu isoler, dans les années 1960/1970, des molécules
provenant d’un seul clone (IgG monoclonales). Ces IgG monoclonales ont
été d’abord isolées du sérum de malades atteints
de myélome multiple, puis ont pu être recueillies en plus
grande quantité chez la souris (ce myélome pouvant y être
induit expérimentalement et transféré d'un animal
à l'autre).
Actuellement, on obtient de grandes quantités d’anticorps monoclonaux
à partir de cultures d’hybridomes (découverts par Köhler
et Milstein, 1975) : un hybridome est obtenu par fusion, in vitro, d’un
lymphocyte B stimulé par un antigène X (capable de produire
des IgG antiX, mais incapable de se multiplier in vitro), avec une cellule
issue d’une lignée de myélome (à prolifération
très active).
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L’organisation de base des immunoglobulines IgG a été définie
entre 1958 et 1961 par les travaux de Porter (Angleterre) et d’Edelman
(Etats-Unis), ce qui leur valut le prix Nobel en 1972.
Une molécule d’IgG, de nature protéique et d’un poids
moléculaire de 150 000 daltons, est un dimère dont chaque
monomère est constitué d’une chaîne lourde (H = heavy)
comportant 440 à 450 acides aminés et d’une chaîne
légère (L = light) de 200 à 220 acides aminés.
Les deux monomères d’une même molécule d’IgG sont identiques
entre eux (mêmes séquences protéiques). Ces deux monomères
sont solidarisés par deux ponts disulfure établis entre les
deux chaînes lourdes.
La molécule d’IgG peut être clivée par une enzyme,
la papaïne, qui libère alors 3 fragments de tailles équivalentes
: deux fragments identiques, constitué chacun d’une chaîne
L et d’une première moitié de chaîne H et comportant
chacun un site de reconnaissance de l’antigène (d’où leur
nom de fragments Fab = Fragment antigen binding), et un fragment constitué
des deux moitiés terminales des chaînes H, cristallisable
(d’où son nom : Fc).
Dans un fragment Fab, la chaîne lourde et la chaîne légère
sont solidarisées, à la base, par un pont disulfure.
Chaque chaîne lourde possède, entre les fragments Fab
et Fc une partie flexible renfermant un certain nombre de résidus
proline, acides aminés dont la structure empêche le repliement
de la molécule à cet endroit, tout en permettant une certaine
mobilité : les fragments Fab peuvent donc prendre une orientation
différente par rapport à Fc. Cette flexibilité permet
d’adapter l’écartement entre les deux sites de reconnaissance en
fonction de l’encombrement de l’antigène.
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L’analyse cristallographique aux rayons X a montré que chaque
chaîne d’une molécule d’IgG était constituée
d’un certain nombre de structures globuleuses appelées domaines
: ainsi, une chaîne lourde est constituée de 4 domaines réunis
par de petits segments de liaison, alors qu’une chaîne légère
n’est constituée que de deux domaines, reliés aussi par un
segment de liaison. Ces domaines ont des rôles bien précis
; ainsi, le domaine CH2 intervient dans la fixation
du complément, le domaine CH3 intervient dans
l’interaction avec certains récepteurs cellulaires, et les domaines
VH-VL
contiennent le site de combinaison avec l’antigène.
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En 1965, les travaux de Hilschmann et Craig ont mis en évidence
l’existence de régions constantes et variables sur chaque chaîne.
Pour les chaînes lourdes, on distingue 3 domaines constants d’une
molécule d’IgG à l’autre (CH1, CH2,
CH3),
et un domaine variable (VH). Pour les chaînes légères,
on distingue un domaine constant d’une molécule d’IgG à l’autre
(CL) et un domaine variable (VL).
Remarque : les coordonnées des
atomes ont été obtenues par diffraction aux rayons X ; les
positions des atomes de la région charnière ont été
obtenues par calcul.
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