La
mort cellulaire intervient au cours du développement embryonnaire
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Mort
cellulaire et sculpture du cerveau |
Lors de la mise en place
du système nerveux dans le corps de l'embryon en train de
se construire, de très nombreux neurones disparaissent
(jusqu'à 85% dans certaines régions) dans la période
où ils tentent d' établir des connexions synaptiques
avec d'autres neurones. Le destin des neurones survivants dépend
de signaux de survie (neurotrophines) libérés par
les territoires que traversent les prolongements cytoplasmiques
des neurones.
De la même façon,
les astrocytes qui jouxtent et protègent les neurones,
et les oligodendrocytes qui s'enroulent autour des axones,
ne survivent que s'ils ont réussi à établir
un contact étroit avec un neurone.
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Mort
cellulaire et sculpture du système immunitaire |
Le
répertoire immunologique est constitué de plusieurs
centaines de millions de lymphocytes, portant chacun un récepteur
différent. L'élaboration du répertoire immunologique
a lieu au moment de la construction du système immunitaire.
Dans le cas des lymphocytes T, la constitution du répertoire
immunologique se fait au cours d'une période de trois jours
dans le thymus, au cours de laquelle disparaissent 99% des lymphocytes
qui viennet d'être créés, soit parce qu'ils
reconnaissent trop bien le soi, soit parce qu'ils sont incapables
de la reconnaître. Survivent environ un pour cent des lymphocytes
: leur interaction modérée avec le soi transmet au lymphocyte
un signal faible qui va empêcher le déclenchement de
l'apoptose. Ce sont ces lymphocytes survivants qui pourront quitter
le thymus et composeront le répertoire immunologique protégeant
l'organisme contre le non-soi au cours de sa vie. |
Mort
cellulaire et morphogenèse |
Quelques
exemples ... |
C'est la mort
cellulaire qui , par vagues successives, sculpte les membres
antérieurs et postérieurs à partir de leurs ébauches,
et sculpte leurs extrémités. Ainsi, une main naît
d'abord sous la forme d'une "palme", contenant cinq branches
de cartilage noyées dans du tissu ; par la suite, l'apoptose
fait disparaître les tissus joignant les branches, ce qui permet
l'individualisation de doigts. |
À chaque
étape du développement, la mort cellulaire sculpte aussi
la forme intérieure de l'embryon. Ainsi, quelques jours
après la fécondation, l'apoptose fait brutalement disparaître
la plupart des cellules occupant le centre de l'embryon, créant
une cavité qui permettra la migration de cellules et les mouvements
morphogénétiques. |
La
mort cellulaire qui sculpte les organes : le creusement du
tube digestif ou bien du cur s'effectue par apoptose. |
La mort cellulaire
participe à la réalisation du phénotype sexuel
: mort de cellules du canal de Müller chez la femme, mort de
cellules du canal de Müller chez l'homme |
La
mort cellulaire intervient dans de multiples situations physiologiques
au cours de la vie
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Des
hormones contrôlent la vie et la mort des cellules |
Quelques
exemples... |
La chute
du taux des hormones ovariennes en fin de cycle entraîne le
suicide des cellules qui composent les tissus utérins et
des vaisseaux sanguins qui les irriguent. Cela explique les menstruations.
La cessation de la production
cyclique des hormones sexuelles lors de la ménopause
déclenche le suicide des cellules des organes génitaux
et accentue le suicide des cellules qui construisent les os. |
La
testostérone réprime le déclenchement de l' apoptose
dans les cellules prostatiques ce qui participe au maintien de
la structure et de la fonctionnalité de l'appareil sexuel mâle
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L'érythropoïétine
sécrétée en plus grande quantité en altitude
réprime le suicide cellulaire des cellules filles issues
de cellules souches dans la moëlle osseuse ce qui aboutit à
une production plus importante d'hématies |
L'apoptose
intervient à plusieurs reprises lors d'une réponse
immunitaire |
Lors de
l'infection de l'organisme par un agent étranger, des LTc
détruisent les cellules cibles en déclenchant
leur apoptose.
Au terme du combat entre
LTc et agent infectieux, il ya déclenchement d'un suicide
cellulaire massif des LTc issus de l'expansion clonale ce qui
permet le retour à un volume normal des ganglions lymphatiques.
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Des
dérèglements du processus de mort cellulaire conduisent
à des situations pathologiques
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Le
déclenchement anormal du suicide des cellules |
Le
virus du SIDA induit la mort cellulaire non seulement des
cellules qu'il infecte et dans lesquelles il se reproduit, mais
aussi de nombreuses familles de cellules qu'il n'infecte pas, tels
les neurones du cerveau.
La maladie d'Alzheimer
conduit progressivement à la mort de la plupart des neurones
cérébraux, ce qui dépeuple le cerveau et provoque
une démence.
La maladie de Parkinson
conduit à la mort dans le cerveau d'une petite population
de neurones qui participent à la coordination des mouvements,
entraînant une invalidité progressive.
L'amyotrophie spinale
est caractérisée par la mort ,dès la petite
enfance, de certains neurones moteurs composant des nerfs moteurs,
ce qui entraîne une paralysie musculaire invalidante, le plus
souvent mortelle.
Des
maladies dégénératives de la rétine
sont caractérisées par le déclenchement du
suicide des cellules photoréceptrices de la rétine
en réponse à une intensité lumineuse normale.
La liste des maladies neurovégétatives chroniques
dont on découvre aujourd'hui qu'elles sont provoquées
par un déclenchement anormal du suicide cellulaire ne cesse
de s'étendre : encéphalopathie spongiforme, sclérose
latérale amyotrophique, chorée de Huntington... |
La
répression anormale du suicide des cellules |
Des
cancers se développent
Un
exemple parmi d'autres :
La protéine
Blcl-2 participe à la répression du suicide cellulaire.
Elle est produite de façon anormale et permanente dans le
cas d'un cancer de type lymphome folliculaire. Dans les cellules
cancéreuses, il y a également production de l'oncoprotéine
C-myc qui favorise le dédoublement cellulaire.
Lien
possible avec les oncogènes |
Des
maladies aigües du suicide cellulaire |
L'obstruction
soudaine d'un vaisseau sanguin cérébral par un caillot
diminue brutalement la quantité de dioxygène disponible
pour les cellules, ce qui constitue un signal déclencheur
de la mort cellulaire neuronale : il y a attaque cérébrale.
Le virus de l'hépatite
ou l'ingestion massive d'alcool déclenchent le suicide des
cellules hépatiques. |
L'étude
d' un organisme modèle donne des informations sur les modalités
de la mort cellulaire
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Les
interventions de l'apoptose lors du développement de
Coenorhabditis élégans |
La cellule-oeuf
de Coenorhabditis élégans donne naissance à mille
quatre-vingt-dixcellules. Au cours du développement, cent trente
et une cellules vont mourir, essentiellement des neurones qui disparaissent
moins d'une heure après le dédoublement qui les a fait
naître. |
Des
mutants chez Coenorhabditis ont permis l'identification de
gènes impliqués dans l'apoptose |
Les différents
gènes dont l'altération a des conséquences sur
le déroulement de la vie et de la mort des cellules de l'embryon
du petit ver sont les gènes ced. Ces gènes codent
pour des protéines dont certaines ont pour effet d'interrompre
prématurément la vie d'une cellule (protéines
Ced-3 et Ced-4), alors que d'autres ont pour effet de s'opposer à
leur action (protéine Ced-9) |