Mise
à jour : 26/07/2007
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Etablir des relations de parenté
à partir de données
anatomiques et morphologiques (4e)
Proposée par Monique Dupuis, Lycée
Jean Monnet, La-Queue-les-Yvelines
1 - L''idée d'évolution des êtres
vivants
2 - L'établissement des parentés entre
les êtres vivants à partir de onnées anatomiques et
morphologiques
En classe de 4e, on repartira de ce qui a été établi
en classe de 6e, notamment en ce qui concerne la classification des Vertébrés.
Les ordres d’apparitions (et leur époque) des différentes
classes de Vertébrés au cours des temps géologiques
seront fournis à l’élève.
Le logiciel Phylogène peut-être utilisé pour
établir des relations de parenté entre des Vertébrés.
1. Etablir l’idée
d’évolution des êtres vivants
La proposition pédagogique suivante est basée uniquement
sur le groupe des Vertébrés.
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Au cours des temps, des groupes sont apparus, d’autres ont disparu
-
Utilisation de documents concernant les fossiles de Vertébrés
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au cours des temps, les caractères ont évolué :
-
la comparaison de quelques caractères permet de renforcer l’hypothèse
transformiste : si l’on compare par exemple les squelettes des membres
antérieurs de Sardine - Chat - Grenouille - Dauphin, on constate
qu’il y a eu une évolution de l’organisation de ce membre, concernant
notamment le nombre de pièces basales.
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Comparaison des membres antérieurs de la Sardine,
du Chat, de la Grenouille et du Dauphin
(pour voir l'image en grand, cliquez sur l'icône) |
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si l’on prend en compte l’ordre d’apparition des différentes classes
de Vertébrés au cours du temps, on pourra être amené
à définir, pour un même caractère, un
état
primitif et un état évolué ou dérivé
(exemples : pour l’organe respiratoire, les branchies constituent un état
primitif et les poumons un état dérivé; pour l'organisation
du membre antérieur, l'articulation à la ceinture par une
pièce basale unique constitue un état évolué,
alors que l'articulation par des pièces basales nombreuses constitue
un état primitif)
Remarque : on parle aussi d’homologie pour les états
évolués
-
la comparaison de la morphologie et de l’anatomie d’un fossile (Compsognathus
par exemple) avec des vertébrés actuels permet de constater
que ces formes présentent certains caractères évolués,
et d’autres primitifs (tous les caractères n’évoluent pas
en même temps)
2. Principe
d'établissement des relations de parenté entre des organismes
C’est la méthode cladistique qui va être introduite
ici pour établir des relations de parenté entre des êtres
vivants à partir de données anatomiques et morphologiques.
Les relations de parenté sont établies à partir
des organismes vivant actuellement ; les données paléontologiques
ne seront utilisées que dans un deuxième temps, pour donner
un cadre temporel à la figure obtenue.
Un premier exemple permet d’introduire le mode de raisonnement et
les principes de base de la méthode :
-
constitution d’une petite matrice taxons/caractères : choisir quelques
taxons (exemple : aigle - chat - sardine - dauphin) et sélectionner
des caractères (il faut veiller à ce que ces caractères
soient à valeur évolutive ; exemple : organe respiratoire
- pièces basales - placenta). A partir de l'observation de documents,
et de la comparaison des données pour les différents taxons,
on identifie les états de chaque caractère considéré,
pour chaque taxon. Les résultats de ces observations sont consignés
dans une matrice
(matrice obtenue à l'aide du logiciel Phylogène)
-
Les relations de parenté se traduiront sous forme d'une figure arborescente.
Au départ, la seule hypothèse qui est prise en compte est
que ces 4 taxons ont un ancêtre commun, ce qui se traduit de la façon
suivante:
-
Pour chaque caractère, on définit l'état primitif
et l'état évolué (on peut se contenter de fournir
ces états aux élèves, sans systématiquement
les justifier, car le principe a déjà été vu
précédemment).
Caractère
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Etat primitif
|
Etat dérivé
|
pièces basales
|
nombreuses
|
unique
|
placenta
|
absent
|
présent
|
organe respiratoire
|
branchie
|
poumon
|
-
On veut préciser leurs relations de parenté en utilisant
les informations fournies par la matrice : on prend en compte le premier
caractère (organe respiratoire, ou encore pièces basales)
les
taxons qui partagent l’état dérivé du caractère
l’ont acquis d’un même ancêtre commun chez qui cet état
est apparu. On peut alors préciser les relations de parenté
entre les taxons considérés, ce qui se traduit de la façon
suivante :
-
On prend ensuite en compte un autre caractère, mais sans remettre
en cause ce qui vient d’être fait - par exemple la prise en compte
du caractère « placenta » permettra d’obtenir la figure
suivante :
Remarque : l’ordre de prise en compte des caractères
n’est pas important ; ce qui est important est de ne pas remettre ce qui
a déjà été fait lorsque l’on considère
un nouveau caractère
-
On peut placer sur la figure obtenue (qui est un cladogramme puisqu’elle
est obtenue par méthode cladistique) les différents sauts
évolutifs, ou transformations évolutives : chaque noeud correspond
à un ancêtre commun qui restera toujours hypothétique.
(figure obtenue à l'aide du logiciel Phylogène)
Une fois que le principe est compris, on peut passer à son
application à une plus grande échelle : on considère
une matrice plus importante (dans laquelle on aura pris soin de considérer
l’homme et quelques primates):
On peut alors obtenir l'arbre suivant :
(figure obtenue à l'aide du logiciel Phylogène)
Remarque : la prise en compte de données paléontologiques
permet de donner un cadre temporel à la figure obtenue, c’est à
dire de dater approximativement l’apparition de certains caractères.
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