Parentés |
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Mise
à jour : 14/08/2001
Glossaire Histoire Téléchargements |
entre les êtres vivants Rédigée par Monique Dupuis, Lycée
Jean Monnet, La-Queue-les-Yvelines
Des données variées peuvent être utilisées pour établir des relations de parenté entre les êtres vivants : données morphologiques, anatomiques, moléculaires ou caryologiques. Le traitement de ces données peut se faire selon des méthodes fondées principalement soit sur le principe de la cladistique, soit sur un principe phénétique. Mise au point dans les années 1940 par Willy Hennig et publiée en 1950, cette méthode repose sur deux grands principes : a) Application au traitement des données anatomiques et morphologiques L’application de cette méthode nécessite donc au préalable l’identification des états évolués des caractères (ces états évolués, hérités d’un même ancêtre commun sont aussi appelés des homologies). Plusieurs critères peuvent alors être utilisés pour préciser quel est l’état primitif et quel est l’état évolué : Pour réaliser un cladogramme, il faut donc procéder de la façon suivante : Plusieurs cladogrammes peuvent être construits à partir d’une même matrice taxons caractères ; celui qui sera retenu sera celui qui supposera le moins de transformations évolutives (application du principe de parcimonie). b) Application au traitement des données moléculaires La méthode cladistique peut tout à fait être utilisée pour traiter des données moléculaires. Il faut pour cela disposer de molécules protéiques ou nucléiques alignées ; chaque position est alors un caractère, et chaque "motif" possible à cette position (chaque acide aminé ou chaque nucléotide) est un état de ce caractère. La difficulté est de trouver des positions informatives (comme on devait, pour les données anatomiques et morphologiques, trouver des caractères informatifs, c’est à dire présentant au moins deux états différents au sein de l’ensemble de taxons considéré). Une position sera informative si on y trouve au moins deux états différents, possédés chacun par au moins deux taxons. Sachant que pour chaque position il n’y a en tout que 4 états possibles si on considère par exemple une molécule nucléique, il y a un risque important de faire des erreurs d’interprétation lorsque l’on souhaite identifier l’état évolué ; l’application du principe de parcimonie est donc fondamental. Conclusion Particulièrement simple à utiliser, dans son principe, pour le traitement des données anatomiques et morphologiques, la méthode cladistique peut être facilement utilisée par les élèves pour établir des relations de parenté entre les êtres vivants. L’application de cette méthode permet d’obtenir des classifications phylogénétiques, les groupes comprenant un ancêtre et tous ses descendants étant appelés des clades (ou groupes monophylétiques). Ces méthodes ne prennent pas du tout en compte la notion d’état primitif ou dérivé d’un caractère, mais se basent sur le nombre de caractères en commun que présentent les taxons : deux taxons auront une affinité (parenté) plus grande s’ils partagent beaucoup de caractères (que ceux-ci soient évolués ou primitifs). L’application de ces méthodes nécessite l’utilisation d’algorithmes de calcul (ces algorithmes seront différents d’une méthode à l’autre : UPGMA, NJ). Pour réaliser un arbre phylogénétique par application d’une méthode phénétique (on obtient alors un phénogramme), il faut procéder de la façon suivante : Les méthodes phénétiques sont facilement utilisables par les élèves pour les données moléculaires. Il est plus difficile de calculer des distances à partir des ressemblances morphologiques ou anatomiques. |