Qu'est-ce qui provoque les
crises de la drépanocytose ?
D'après Dr Alain Goldcher
Qui dit anémie dit mauvaise tolérance aux efforts physiques
puisque la fatigue, induite par l'anémie, est permanente mais elle
est aggravée par les efforts. Ces efforts demandent de l'oxygène
et ceci entraîne une fatigue plus importante.
Eléments importants à connaître
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La déshydratation : c'est ce qui fait perdre de l'eau au
globule rouge. Le globule rouge est très sensible aux variations
de l'eau dans le corps, quand la globule perd de l'eau le sang est moins
fluide. On perd de l'eau quand on a de la fièvre, quand on a des
sueurs abondantes (efforts, chaleurs excessives), quand on vomit, quand
on a la diarrhée.
Pourquoi la déshydratation est-elle fréquente chez
le drépanocytaire ?
Très tôt dans sa vie le drépanocytaire a une polyurie,
c'est à dire qu'il urine beaucoup. Une partie du rein est abîmée
par ces petits bouchons de globules rouges. Le rein perd ainsi la capacité
à concentrer les urines. Pour éliminer les déchets,
un drépanocytaire est obligé d'uriner beaucoup plus qu'un
individu non drépanocytaire. Donc il est obligé de boire
en conséquence. C'est pour cette raison que l'on donne comme conseil
au drépanocytaire de boire beaucoup. Toute déshydratation
peut conduire rapidement à la crise.
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Le ralentissement de la circulation sanguine : Tout ce qui ralentit
la circulation peut créer une stase, c'est-à-dire que les
globules rouges restent à un endroit et vont favoriser la crise.
Quelles sont lesconditions qui arrêtent la circulation
?
L'effet que l'on appelle garrot : exemple un vêtement trop serré.
Une mauvaise position : exemple un drépanocytaire qui dort sur
son bras.
La fièvre entraîne la déshydratation mais aussi
la formation de protéines inflammatoire qui ralentissent la circulation.
Les globules blancs en excès lors des infections collent aux vaisseaux
et empêchent les globules rouges de circuler. L'infection, l'inflammation
ralentissent la circulation et provoquent la crise. Il faut donc combattre
la fièvre avec des médicaments et boire beaucoup.
Le froid est un vasoconstricteur qui contracte les petits vaisseaux
et ralentit la circulation.
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Tout ce qui fait consommer de l'oxygène en plus favorise la crise
: Les efforts avec essoufflements, les efforts musculaires concentrés
sur un muscle, comme l'haltérophilie, font consommer plus d'oxygène.
Lorsqu'un muscle travaille plus il produit un peu d'acide, ce qui va favoriser
la formation de bouchons de globules rouges. Il y a aussi risque de crise
lorsque l'on porte des charges lourdes.
Comment vivre avec la drépanocytose
?
Tout ce qui désature l'hémoglobine en oxygène déclenche
une falciformation accélérée. On peut donc affirmer
que de nombreux facteurs de l'environnement agissent sur le
phénotype d'un individu atteint de drépanocytose.
Dans ces conditions, quels conseils peut-on donner à un drépanocytaire
?
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La vie en altitude : Le risque est
variable d'un patient à l'autre, mais il faut tenir compte qu'au-delà
de 1500 m le risque augmente si on n'est pas en condition physique optimale.
Mieux vaut éviter les altitudes au-delà de 2000m, contrôler
les autres facteurs (froid, neige, efforts physiques).
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Les voyages en avion : La pressurisation
des avions correspond à une altitude de 1500 à 1800 m ce
qui constitue un risque certain de crise douloureuses à cause de
la baisse d'oxygène. Le passager devra boire abondamment, éviter
la station assise prolongée, éviter les vêtements trop
serrés.
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A la mer, à la piscine : attention
aux écarts de températures entre l'air et l'eau, sources
de crises. Il ne faut pas rester dans l'eau plus de 20 minutes et bien
se couvrir (peignoir) en sortant.
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L'alcool : qui est toxique est contre-indiqué
chez les drépanocytaires. L'alcool déshydrate et peut déclencher
des crises.
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Le tabac : est très nocif pour
le drépanocytaire dans la mesure où il diminue l'oxygène
dans le sang.
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