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Mise à jour : 14/02/2002 

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Histoire

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Tabac
 
Rédigé par Constance Hammond, U29, INSERM
Le tabac est une plante. Ses feuilles sont séchées et mises à fermenter afin d’obtenir un goût spécifique. Les tabacs bruns sont des feuilles séchées à l’air et au feu ; les tabacs blonds sont des feuilles séchées à l’air chaud. Le tabac a été rapporté d’Amérique du sud en 1560 par un moine mais aussi par un diplomate français en poste à Lisbonne, Jean Nicot.  Très vite, en France, il est devenu source de revenu pour l’Etat et en 1674, Colbert instaure le monopole des ventes. La cigarette arrive vers 1825 et sa production s’industrialise en 1840. Dès 1868 apparaît l’Association française contre l’abus du tabac.

Le tabac contient une substance psychoactive, la nicotine, et des additifs de synthèse (humectants, etc…) dont la combustion crée des goudrons nocifs pour la santé. Le tabac fumé a un effet psychostimulant avec augmentation de la vigilance. Les fumeurs ressentent peu d’euphorie, peu de modification de l’humeur et n’ont pas d’hallucinations. L’effet est de courte durée et conduit à répéter la consommation. 
 

Mécanisme d’action : la  nicotine stimule les récepteurs de l’acétylcholine dits de type nicotinique. Elle imite l’action de l’acétylcholine au niveau des synapses cholinergiques nicotiniques des systèmes nerveux central et périphérique. L’effet éveillant serait du à l’action de la nicotine sur le locus coeruleus, un noyau impliqué dans le contrôle de l’éveil. L’effet coupe-faim serait du à l’action de la nicotine sur les centres de la faim (hypothalamus). Comme toutes les substances psychoactives induisant une dépendance, elle a une action sur le système mésolimbique (figure 1). Au niveau périphérique, la nicotine stimule le système neuro-végétatif et a donc un effet sur les fonctions respiratoires, digestives, circulatoires. La nicotine augmente en particulier la pression artérielle et accélère le rythme cardiaque en stimulant les glandes surrénales. La durée courte de l’effet de la nicotine s’expliquerait par la désensibilisation rapide des récepteurs nicotiniques. 
 
Toxicité et risques : Si la dépendance résulte de l’effet de la nicotine sur le système mésolimbique, la toxicité résulte de l’effet des goudrons sur différentes cellules du corps. La toxicité du tabac s’exerce surtout sur la sphère ORL (cancer des cavités buccales, des bronches), sur les poumons (bronchites chroniques, cancers du poumon), sur le système cardio-vasculaire (infarctus du myocarde), sur le système urinaire (cancer des reins, de la vessie).

Réduction des risques : arrêter la consommation le plus tôt possible, diminuer le nombre de cigarettes par jour, choisir des cigarettes à faible teneur en goudrons.

Traitement de substitution : il consiste à garder la nicotine et à supprimer les goudrons nocifs pour la santé et sans effet psychoactif, en utilisant par exemple des patch de nicotine
 


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