Mission Santo
 
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LA MISSION GÉOLOGIQUE DE RECONNAISSANCE DE BERNARD ET JOSIANE LIPS JOUR PAR JOUR
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Retour en France Josiane et Bernard Lips 2005-08-29
Le départ Josiane et Bernard Lips 2005-08-28
Dernier jour à la plage Josiane et Bernard Lips 2005-08-27
Dernière chasse à la crevette Josiane et Bernard Lips 2005-08-26
Dernière journée de spéléo: la résurgence de Patunar Josiane et Bernard Lips 2005-08-25
 
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La grotte Riorua

Il pleut toute la matinée, il pleut à midi et il pleut tout l’après-midi. Bref, le temps est particulièrement stable. Rufino récupère la voiture à 10 h… et une demi-heure plus tard, nous partons en direction de Funafus. Nous y arrivons vers midi sous la pluie. Nous montrons quelques photos de notre visite précédente. Enfin nous partons avec des jeunes du village pour aller à la grotte de Riorua. Nous descendons dans une doline d’une trentaine de mètres de profondeur. Une première galerie vers l’aval bute très rapidement sur un siphon qui semble plongeable. Une deuxième petite galerie (passage à quatre pattes et même à plat ventre sur du corail acéré) finit également par buter sur un minuscule siphon amont. Cette galerie abrite une importante colonie de martinets. Enfin, en amont de la doline, une galerie de 35 m de long permet de ressortir vers la rivière qui se perd dans cette cavité. Les jeunes nous signalent une autre grotte permettant une traversée un peu plus longue plus loin en amont. Mais il se fait tard et nous préférons revenir vers le village. Au passage nos guides nous montrent un joli puits d’une quinzaine de mètres (gouffre Kafae) donnant accès à une galerie avec un amont et un aval. Il faudra une corde pour descendre et nous reviendrons. Sur le chemin de retour, le pick-up refait des siennes avec les mêmes symptômes que les jours précédents.

Récolte dans la grotte Riorua



Josiane passe sa journée complète à trier sa récolte de la veille. Le matin, je pars avec Rufino pour prendre les coordonnées GPS d’une rivière dans laquelle Philippe Keith avait trouvé une espèce intéressante de crevettes. C’est également un bon test pour la voiture. Malheureusement le test est plutôt négatif. L’après-midi nous rencontrons la famille Maistre et passons un moment avec eux.
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Grottes

La grotte Fapon

Départ à 7 h 30. La voiture avance mal… mais avance. Nous mettons 1 h 30 à atteindre le village de Boutmas (45 km). Le chef du village n’est pas là mais une personne se propose de nous montrer une cavité. Cinq kilomètres après le village, nous arrivons à une importante doline sur le bord droit de la route (grotte Fapon). Nous perdons du temps à essayer de descendre avant de sortir corde et baudriers qui sont de fait indispensables (verticale de 12 m). Je me rends compte que le laser ne fonctionne plus. Après de nombreux essais, nos guides nous coupent une liane d’environ 8 m de long et je place 3 nœuds, créant un fil « double métré ». J’initie Rufino au maniement du descendeur. Il est 11 h. Nous démarrons par l’amont. La topo est moins rapide qu’avec le laser… mais la plupart des visées font « quatre nœuds ». Après une vasque puis une belle salle avec de nombreux martinets nous aboutissons à une belle rivière que nous remontons. Les visées se suivent. Les galets volcaniques sont de plus en plus nombreux et massifs. Après environ 500 m de topo… nous débouchons à l’extérieur. Un petit ruisseau se perd au contact des roches volcaniques et du calcaire. De retour dans la doline d’entrée, nous rassurons nos guides puis partons vers l’aval. Un court couloir débouche rapidement dans une deuxième doline. La rivière provient de la droite et se reperd dans un nouveau porche. Un joli tunnel de 10 m de haut pour 15 m de large débouche dans une troisième doline. Nous n’avons pas le temps de vérifier s’il existe une nouvelle perte plus loin. Nous faisons encore quelques visées dans l’aval de la rivière et aboutissons dans une belle salle ronde. Le siphon n’est que quelques mètres plus loin. Il est presque 17 h et plus que temps de faire demi-tour. Nous décidons de ne pas topographier l’amont de la rivière (Josiane y fait une courte reconnaissance jusqu’à une salle). Il nous faut encore initier Rufino à la technique Jumar. Il est finalement 17 h passé lorsque nous sommes de retour à la voiture. Celle-ci nous ramène sans trop de difficultés jusqu’à Boutmas. Nous annonçons au chef du village que nous reviendrons mardi prochain puis nous repartons à Luganville où nous arrivons à 18 h 45 après de nombreux redémarrages et une longue conduite de nuit sur la piste défoncée.

Encore un jour sans!

Nous devions aller voir le système de Mount Hope… mais il s’avère que Russel est absent et nous prenons rendez-vous pour vendredi prochain. Nous n’avons pas plus de chance avec Garry avec qui nous avions envisagé de faire du kayak. Pour tout arranger le laser, qui semblait remarcher hier soir, est de nouveau en panne. C’est décidément un « jour sans ». Finalement nous déjeunons chez Rufino et décidons de faire le tour des trous bleus sur la côte Est. Je prends les coordonnées au GPS. Nous nous baignons dans le trou Bleu n°2 de Matevulu puis Josiane et moi descendons en kayak du trou bleu de Matevulu N°1 jusqu’au pont de la route. De retour à Luganville, j’achète un double-décamètre pour remplacer le laser.

Sur l'île de Malo

Il a bien plu la nuit mais ce matin, il fait grand beau. Nous partons vers 8 h pour aller sur l’île de Malo. La traversée, à partir de l’embarcadère de Naoneban situé à 10 km au sud-ouest de Luganville, dure environ 20 min. Nous partons à pied pour rejoindre la maison du chef. Nous attendons la fin de la messe puis allons chez lui manger du « laplap » au manioc (excellent). Vers 14 h nous repartons avec lui et d’autres personnes pour aller voir deux cavités proches : la grotte Tarlensingo ne développe que 26 m et Walalaoura n’est qu’un immense porche sans continuation. Dans les deux cas, ce ne sont probablement que d’anciennes grottes marines. Nous prenons rendez-vous pour samedi prochain pour voir d’autres grottes sur l’île (probablement du même style). En attendant le bateau nous nous mettons à l’eau avec masque et tuba. Nous arrivons vers 17 h 30 à la maison. Il se remet à pleuvoir.

Le gouffre Tarius

C’est une nouvelle fois sous la pluie que nous retournons à Funafus. Nous montrons quelques photos à une bonne trentaine d’adultes et d’enfants agglutinés devant l’écran d’ordinateur. Vers 10 h 30, nous partons sous la pluie. Le chef du village nous indique que nous ne pourrons pas explorer le gouffre Kafae car le propriétaire coutumier nous l’interdit. Mais il nous emmène au gouffre de Tarius. Il s’agit d’un vaste gouffre d’effondrement de 32 m de profondeur. Rufino décide de ne pas descendre et suit le chef qui lui montre deux autres puits situés à quelques hectomètres. Josiane et moi partons vers l’amont que nous explorons sur 450 m, débouchant dans une perte d’un ruisseau. De retour à la base du puits, nous y trouvons 5 jeunes du village. Ils ont transformé notre corde en corde à nœuds pour descendre. Nous allons avec trois d’entre eux vers l’aval que nous topographions jusqu’à un siphon qui serait plongeable. La cavité développe 862 m. La remontée est très poussive aussi bien pour les jeunes que pour nous qui devons franchir un nœud tous les deux mètres. Nous constatons que la corde a été détachée puis rattachée avec des nœuds qui n’auraient pas l’aval de l’EFS. Heureusement ça a tenu ! Nous sommes de retour au village vers 17 h et y retrouvons Rufino.
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Grottes

Le gouffre Mba

Nous partons à Boutmas pour deux jours. Nous arrivons sur place vers 9 h et repartons immédiatement avec le chef du village pour une première cavité. Il s’agit du gouffre Mba (puits de 5 m de diamètre et de 34 m de profondeur). Nous équipons sur un arbre. Rufino décide de ne pas descendre. Vers l’amont la cavité s’arrête après 15 m mais vers l’aval, après 50 m de passage bas, la galerie s’agrandit et prend même des dimensions respectables. Après 150 m de progression, nous nous arrêtons au sommet d’un petit ressaut. Nous n’avons ni trousse à spit (laissée en surface) ni corde (il faudrait couper celle du puits d’entrée). Nous décidons de laisser un point d’interrogation et remontons tranquillement. Pendant notre exploration, Rufino est parti avec le chef du village pour repérer quatre autres cavités que nous repartons voir. La première n’est qu’une petite salle ouverte par un buldozer lors du creusement de la route. Nous en faisons rapidement la topo. La deuxième cavité est un gouffre encombré de branchages. La troisième cavité est une très grande doline dont personne n’a vu le fond. Il faudrait tailler longuement un chemin à la machette. Enfin la quatrième cavité est également une immense doline. La descente nécessite corde et taille à la machette. Mais il est déjà 15 h et le chef est attendu dans un autre village où il y a une fête. Nous retournons à Boutmas puis conduisons le chef et sa famille à la fête. Rufino n’a pas envie de s’y arrêter pour la nuit. Josiane et moi faisons rapidement le tour du village, goûtant le tarot et le cochon grillé. Les gens affluent de tous les villages environnants. La fête est pour demain avec comme point culminant quelques danses demain soir. Nous n’aurons pas de possibilité d’avoir un guide et nous décidons de rentrer sur Luganville où nous arrivons à la nuit tombée. Vers 19 h nous dînons chez Françoise près du marché et nous y rencontrons Tarcissius. Il part ce soir même à Port Olry. Nous avions prévu d’y aller la semaine prochaine. En quelques minutes Josiane et moi décidons de partir avec lui. Nous préparons rapidement nos affaires et partons vers 21 h… pour arriver à Port Olry vers 22 h 30. Nous nous installons dans le petit bungalow de Tercissius.

Port Olry

Réveil vers 6 h 30. Tarcissius est déjà reparti à Luganville mais nous a trouvé un guide. Le site est magnifique. Le bungalow est situé à quelques mètres de la plage de sable blanc. L’eau est bleu turquoise et de nombreuses pirogues à balancier reposent sur la plage. Nous partons à 7 h 30 avec une voiture et notre guide pour aller voir une première grotte. Nous montons sur le plateau au sud de Port Olry. Après plus d’une heure de route, nous arrivons près de la cavité… et reconnaissons le gouffre Lavav que nous avions visité la semaine dernière. Après quelques difficultés pour faire remonter la pente à la voiture, nous repartons vers une deuxième cavité. Nous descendons vers la côte ouest pour nous arrêter à une soixantaine de mètres au-dessus de l’océan. Nous descendons à pied jusqu’au bord de la falaise. Il y a une petite entrée (grotte Luvuthyet). Mais la visite et la topographie sont rapides. La cavité ne développe que 28 m. Par contre, il nous faut plus d’une heure d’effort pour pousser la voiture qui patine dans la côte.

Nous finissons par rentrer sur Port Olry. Le temps de prendre quelques photos des pêcheurs sur leurs pirogues à balancier et de faire une très courte baignade (5 min), nous repartons vers une troisième cavité : la grotte Dhevathar. Elle n’est qu’à quelques kilomètres au nord de Port Olry. Elle développe 64 m et a des dimensions très réduites. Il est déjà 16 h 30 et l’heure de rentrer. Nous nous arrêtons à deux résurgences (trous bleus) dont nous prenons les coordonnées. Retour à Port Olry et nouvelle baignade avant de savourer la soirée sur la plage.