(Pages réalisées d'après les données du site web de la MILDT , du livre d'information "Drogues Savoir Plus, Risquer Moins" édition CFES, avril 2000, et de la bibliographie). 

Les effets et les dangers des drogues ou substances psychoactives, varient suivant les produits et surtout l'usage qu'on en fait : 

L'usage (usage récréationnel) est défini comme une consommation de substance psychoactives n'entraînant ni complication pour la santé, ni troubles du comportement ayant des conséquences nocives sur les autres. Les produits consommés de cette manière sont variables d'un pays à l'autre.

• L'usage se rencontre souvent chez les adolescents et les jeunes adultes qui expérimentent par curiosité pour s'amuser ou pour imiter les autres. Il s'agit aussi des consommations occasionnelles et modérées qui concernent par exemple un nombre important d'usagers d'alcool. 
• Une étude montre que sur 19 361 individus usagers de cannabis interpellés en France en 1990, les trois quarts ne se sont plus jamais fait connaître des services de police jusqu'en 1997. Donc l'usage n'entraîne pas d'escalade dans la grande majorité des cas, une très grande majorité des usagers occasionnels ne répètent pas leur première expérience. En effet, tous les individus ne sont pas égaux devant le risque de toxicomanie.

• L'usage est nocif lorsqu'il entraîne une détérioration de l'état physique, la complication de certaines maladies, voire des décès prématurés. Le danger du passage de la consommation récréationnelle à l'abus vient du fait que s'installe peu à peu dans ce dernier cas une augmentation de la réactivité des cellules nerveuses, en particulier celles qui sont des cellules dopaminergiques.  
• C'est le stade critique entre consommation et abus qui doit être dépisté le plus rapidement possible car c'est un signal d'alarme fort de détresse psychologique qui doit immédiatement trouver une assistance environnementale. 
• Les signes extérieurs de l'usage nocif sont : 
• l'utilisation d'une substance dans des cas où cela peut devenir dangereux: perte de vigilance lors de la conduite d'un véhicule; 
• des infractions répétées liées à l'usage d'une substance: violences commises, accidents divers sous son effet; 
• l'aggravation des problèmes personnels ou sociaux sous l'effet de la substance: dégradations des relations familiales, difficultés financières; 
• des difficultés et/ou l'incapacité à remplir ses obligations dans la vie professionnelle, à l'école, à la maison; 
• l'incapacité à se passer du produit pendant plusieurs jours; 
• la mise en péril de la santé ou de l'équilibre d'autrui (risques que fait encourir une femme enceinte à la santé de son bébé). 

• La dépendance peut être brutale ou progressive selon les produits. La vie quotidienne tourne largement ou exclusivement autour de la recherche et de la prise du produit. Cette recherche permanente définit l'état de dépendance : on est pharmaco-dépendant. 
• Actuellement, on considère que la dépendance est une maladie chronique et récidivante, c'est une pathologie cérébrale. La personne dépendante à un produit est une personne qui souffre d'un mal chronique et récidivant : l'arrêt de la consommation du produit est possible mais le risque de rechute demeure, car l'organisme a gardé en mémoire les éléments qui poussent à consommer. 
• Quel est le problème de la dépendance? La dépendance est avant tout un problème de société et de santé publique : la recherche et l'utilisation compulsives du produit entraîne des conséquences négatives pour la santé de l'individu consommateur et des troubles sociaux (vols, agressions pour se procurer l'argent de l'achat de la drogue). 
• Les symptômes généraux de la dépendance sont : 
• L'impossibilité de résister au besoin de consommer; 
• L'accroissement d'une tension interne, d'une anxiété avant la consommation; 
• Le soulagement ressenti lors de la consommation; 
• Le sentiment de perte de contrôle de soi pendant la consommation.