Mise
à jour : 21/10/2009
Glossaire
Téléchargements
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Résistance
des moustiques aux insecticides organophosphorés (OP)
Observation initiale : on a constaté
à l'échelle mondiale, que des concentrations d'insecticides
initialement très efficaces dans une zone donnée, perdaient
cette efficacité au cours du temps, ce qui a conduit à utiliser
des doses croissantes d'insecticides.
la diversité phénotypique et les
mécanismes de la résistance aux insecticides
le génome des moustiques
en relation avec la résistance aux insecticides OP (gène
Ace et gènes des estérases)
l'influence de l'environnement sur la conservation
des innovations génétiques
La diversité phénotypique
-
La diversité phénotypique au niveau macroscopique
Ressources |
Activités |
Résultats/conclusions |
Phénotypes observés dans la
région de Montpellier
Courbes de mortalité expérimentale
des larves en fonction des doses d'insecticides |
Extraire des informations de la courbe de mortalité
Préciser la notion de résistance |
On observe une diversité au niveau du phénotype macroscopique
: certains sont sensibles aux insecticides et d'autres sont résistants.
La fréquence des individus résistants est plus importante
dans les zones où ont été épandus les insecticides.
La résistance aux insecticides se traduit par une survie plus
importante des moustiques à des doses élevées. Les
moustiques résistants finissent par mourir, mais à des doses
plus élevées d'insecticide (facteur 100). |
-
Mécanismes de cette résistance (phénotype moléculaire)
Le génome des moustiques
en relation avec la résistance aux insecticides OP (gène
Ace et gènes des estérases)
-
Le génome, pour les gènes des estérases, des moustiques
sensibles
Ressources |
Activités |
Résultats / Conclusions |
- Document localisant les gènes des
estérases A et B
- Electrophorèse de moustiques de
différentes souches sensibles
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Relier les informations apportées par ce document avec les résultats
du test au papier filtre présenté précédemment
de façon à expliquer la sensibilité des moustiques
aux insecticides.
Exploiter les résultats de l'électrophorèse pour
déterminer le génotype des moustiques 1 à 5
|
Deux gènes sont impliqués dans la production d'estérase
: les gènes A et B, dont les loci sont très proches.
Les moustiques sensibles produisent donc des estérases
fonctionnelles, capables de dégrader les molécules d'insecticides
OP, mais cette production se fait en trop faible quantité pour assurer
une résistance à ces produits.
L'électrophorèse permet de déterminer le génotype
des moustiques : les mosutiques 1 et 2 sont de génotype (A2B2/A2B2),
alors que les moustiques 3 à 5 sont de génotype (A2B2/A2B1). |
-
Le génome des moustiques résistants par production accrue
d'estérases
Ressources
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Activités
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Résultats et conclusions
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- Séquences nucléiques partielles
au locus B (afin de faciliter les traitements des séquences,
on a limité ces séquences aux 69 premiers nucléotides
de chaque gène + codon stop; les séries de NNNN correspondent
à des séquences non codantes)
-
B1S présent chez certains moustiques sensibles
-
B1R présent chez certains moustiques résistants
Document présentant un mécanisme de duplication génique |
Exploiter les données fournies pour proposer une explication
à la production accrue d'estérase par certains moustiques
résistants :
-
Comparer les séquences B1S et B1R (comparaison simple)
-
Traduire la séquence B1R (choisir dans Anagène "Traduction
des phases ouvertes"), et en tirer une conclusion quand à sa constitution
-
Comparer, au sein de B1R, le premier gène aux 7 autres :
-
avec Anagène : comparaison simple entre B1R et B1S, puis repérer
la position du premier nucléotide du deuxième gène,
et décaler la séquence B1S d'autant (positions 84, 168,
252, 336, 420, 504, 588)
-
avec la fonction DotPlot d'un logiciel : Anagène (version future),
Antheprot
-
Schématiser la disposition des gènes (au locus B1) chez ces
moustiques résistants
-
Relier génotype et phénotype pour les moustiques résistants
-
Relier l'acquisition de la résistance aux insecticides OP à
l'évolution du génome (nature de la mutation), en utilisant
ou non le document fourni - on supposera que les moustiques résistants
sont apparus dans des populations de moustiques sensibles
|
- B1R commence par une séquence identique à B1S, mais
il est beaucoup plus long
- la traduction de B1R produit 8 molécules protéiques,
donc B1R est constitué de plusieurs gènes (8 ici)
- B1R est constitué de la répétition de 8 gènes
B1 identiques
Les moustiques résistants B1R possèdent plusieurs gènes
B1, ce qui leur permet de produire plus d'estérase, donc de détoxifier
l'insecticide
Certains moustiques ont vu leur génome évoluer par apparition
de nouveaux gènes, copies de gènes préexistants (notion
de duplication génique)
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- Séquences nucléiques
partielles du super locus A/B
(afin de faciliter les traitements des séquences, on a limité
la séquence de chaque gène aux 69 premiers nucléotides
+ codon stop; les gènes sont séparés par 12N, correspondant
à des séquences non codantes)
-
(A2B2)S chez certains moustiques sensibles
-
(A2B2)R chez certains moustiques résistants
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Exploiter les données fournies pour proposer une explication
à la production accrue d'estérase par certains moustiques
résistants :
-
Comparer les séquences (A2B2)S et (A2B2)R (comparaison simple)
-
Traduire la séquence (A2B2)R (choisir dans Anagène
"Traduction des phases ouvertes"), et en tirer une conclusion quand à
sa constitution
-
Comparer, au sein d'(A2B2)R, l'ensemble des 2 premiers gènes aux
autres :
-
avec Anagène : comparaison simple entre (A2B2)S et (A2B2)R, et même
procédure que pour la comparaison B1S/B1R
-
avec la fonction DotPlot d'un logiciel : Anagène (version future),
Antheprot
-
Schématiser la disposition des gènes (au locus A2B2) chez
ces moustiques résistants
-
Relier génotype et phénotype pour les moustiques résistants
-
Relier l'acquisition de la résistance aux insecticides OP à
l'évolution du génome (nature de la mutation)
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- (A2B2)R commence par une séquence identique à (A2B2)S,
mais il est beaucoup plus long
- la traduction d'(A2B2)R produit 8 molécules protéiques,
donc (A2B2)R est constitué de plusieurs gènes (8 ici)
- (A2B2)R est formé par la répétition de 4 super-locus
(A2B2)
Les moustiques résistants (A2B2)R possèdent plusieurs
"gènes A2B2", ce qui leur permet de produire plus d'estérase,
donc de détoxifier l'insecticide.
Certains moustiques ont vu leur génome évoluer par apparition
de nouveaux gènes, copies de gènes préexistants (ici
copie d'un ensemble de 2 gènes).
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Document
présentant différents génomes rencontrés chez
des moustiques
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Tirer des informations du document fourni en faveur de l'idée que
plusieurs innovations génétiques survenues de façon
indépendante dans le génome des moustiques ont eu lieu, ces
événements ayant ou non des conséquences sur la résistance
aux insecticides OP
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Des mutations ponctuelles sont
apparues dans les gènes A et B et sont à l'origine d'un polymorphisme
génique dans les populations de moustiques. Ces mutations ponctuelles
n'ont pas conféré de résistance particulière
aux moustiques, les quantités d'estérases produites n'étant
pas accrues.
Des duplications géniques sont intervenues à plusieurs
reprises, de façon indépendantes les unes des autres, après
l'acquisition du polymorphisme génique. Elles ont conféré
aux organismes les possédant une résistance aux insecticides
OP en leur permettant une production accrue d'estérase. |
Séquences complètes des allèles A2
et B2 |
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Comparer les séquences fournies (comparaison simple - Anagène)
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Tirer des résultats de cette comparaison des arguments en faveur
d'une origine commune des gènes A et B, et conclure quant aux mécanismes
d'apparition de nouveaux gènes.
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Les gènes A2 et B2 ont des similitudes importantes
dans leurs séquences (52,7 % selon une comparaison simple et 60,1
% selon l'alignement avec discontinuité), ce qui permet d'envisager
une origine commune.
A partir d'un gène d'origine, on peut envisager un mécanisme
de duplication génique suivie de mutations.
Ces phénomènes ont dû avoir lieu chez les ancêtres
des moustiques puisque tous les moustiques possèdent ces deux gènes.
(notion de duplication génique suivie
de mutations) |
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Le génome des moustiques résistants par production d'une
AchE résistante
Ressources
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Activités
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Résultats / Conclusions
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Séquences des allèles S et R du
gène de l'AchE
(allèle S : souche sensible; allèle R : souche résistante
par production d'une AchE insensible aux insecticides OP) |
Certains moustiques résistants produisent
une acétylcholine estérase non sensible à l'action
des insecticides OP et des carbamates.
A partir du traitement des séquences nucléiques fournies,
discuter des mécanismes d'évolution du génome et de
leurs conséquences phénotypiques.
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La comparaison des séquences nucléiques des allèles
S et R montre 28 différences, qui correspondent à des mutations
par substitution.
La comparaison des séquences protéiques correspondantes
permet de dire que 27 de ces mutations sont muettes (pas de changement
d'acide aminé) et qu'une seule (substitution G/A en position 739)
conduit à un changement d'acide aminé (la glycine devient
de la sérine en position 247).
On peut alors faire l'hypothèse que ce changement de séquence
protéique est à l'origine de l'insensibilité aux insecticides
de l'AchE des moustiques résistants. |
L'influence de l'environnement
sur la conservation des innovations génétiques
Ressources
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Activités
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Résultats/conclusions
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Fréquence
des allèles résistants aux locus Ace et (AB) en fonction
de l'environnement (données terrain) |
Extraire des informations des graphiques fournis
sur la relation entre la fréquence des allèles résistants
et l'environnement. |
La fréquence des allèles
résistants pour chacun des gènes considérés
(Ace et Esterases) est plus importante dans les zones où ont été
épandus les insecticides.
Il existe donc une relation entre la fréquence des allèles
et un facteur de l'environnement |
Influence de l'environnement
sur la conservation des innovations génétiques concernant
les gènes des estérases
Etude expérimentale : évolution des
phénotypes en fonction de l'environnement (pour les gènes
des estérases)
Séquences nucléiques des allèles B1R des souches
R96a
et R96i.
Séquence de l'allèle B1R présent chez les homozygotes
de la souche initiale R92.
Document sur le coût des allèles de
résistance
Sensibilité à la bactérie
Wolbachia chez des moustiques sensibles et résistants
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Extraire des informations du graphique sur l'évolution des phénotypes
en fonction de l'environnement.
Comparer les séquences fournies, de façon à proposer
une explication à l'évolution des phénotypes constatée.
Prendre en compte les informations apportées par ces documents
pour proposer une explication aux observations réalisées
dans les souches R96a. |
Dans les populations soumises à l'action de l'insecticide OP,
on observe une augmentation de la résistance, et inversement dans
les populations non soumises à cet insecticide OP.
La différence des phénotypes entre les souches R96a
et R96i est liée à une différence génotypique
:
-
tous les allèles de la souche R96a possèdent un nombre
de répétitions du gène B1 supérieur à
celui de l'allèle de la souche d'origine R92 (R92 : 14
gènes B1 ; R96i1 : 18 gènes B1; R96i2 : 22 gènes
B1; R96i3 : 23 gènes B1)
-
inversement, les allèles de la souche R96a possèdent un nombre
de répétitions du gène B1 inférieur à
celui de l'allèle de la souche d'origine R92 (R96a1 : 7 gènes
B1; R96a2 : 10 gènes B1; R96a3 : 13 gènes B1)
De nouveaux "allèles" sont donc apparus (ces "allèles" diffèrent
par le nombre de répétitions du gène B1).
Sous l'action de l'environnement, il a dû y avoir une sélection
des individus au fil des générations, en fonction du nombre
d'exemplaires du gène B1 que possédaient ces individus.
Dans un environnement avec insecticide OP , la possession d'un
grand nombre d'exemplaires du gène B1 permet une meilleure résistance,
et confère donc un avantage sélectif.
Dans un environnement sans insecticide OP, la possession d'un
grand nombre d'exemplaires du gène B1 est un désavantage
(coût) :
-
la possession d'un trop grand nombre d'exemplaires du gène B1, dans
un environnement sans insecticide, est un désavantage pour le moustique,
à cause de la quantité excessive d'estérase qu'il
produit alors.
-
d'autre part, les moustiques résistants sont particulièrement
infectés par la bactérie Wolbachia (surtout les femelles
résistantes), ce qui altère leur reproduction.
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Influence de l'environnement
sur la conservation des innovations génétiques concernant
le gène AcE
Document présentant
l'activité de l'AcE chez des Moustiques sensibles et résistants,
dans des environnements différents
Document présentant la répartition
des allèles du gène AcE dans la région de Montpellier
Document présentant un nouveau génotype
pour un moustique résistant
Séquences des allèles AchES, AchER et AchE93
(AchES : allèle du gène AchE chez les moustiques sensibles;
AchER : allèle du gène AchE chez les moustiques résistants;
AchE93 : génome équivalent à Ace chez les moustiques
résistants apparus en 1993 dans la région de Montpellier)
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En utilisant les informations apportées par ce document, proposer
une explication possible aux variations de la fréquence de l'allèle
AceR dans la région de Montpellier
Comparer les séquences fournies de façon à dégager
le mécanisme génétique à l'origine de la résistance
de la souche apparue en 1993 dans la région de Montpellier
Depuis son apparition, la fréquence d'AchE93 tend à augmenter
par rapport à celle d'AchER, notamment dans la région de
Montpellier.
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Préciser en quoi un individu AchE93 peut être avantagé
quelque soit l'environnement , par rapport à AchER ou à AchES.
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Dans un environnement avec insecticide, l'acétylcholinestérase
sensible est peu active ou inactive, alors que l'actéylcholinestérase
résistante garde la même activité. Dans cet environnement,
les moustiques AceR sont donc avantagés.
Dans un environnement sans insecticide, l'activité de l'acétylcholinestérase
résistante est trois fois plus faible que celle de l'acétylcholinestérase
sensible. On peut penser que cela peut avoir des conséquences sur
le fonctionnement des synapses cholinergiques, donc sur le comportement
et la physiologie du moustique, et donc constituer ainsi un certain désavantage.
La souche résistante apparue en 1993 dans la région de
Montpellier présente une duplication du gène AchE : on trouve
en tandem sur le même chromosome un allèle AchES et un allèle
AchER.
Les mutants AchE93 produisent à la fois une AchER et une AchES,
ce qui leur assure une résistance en milieu avec insecticide, tout
en leur évitant le côut que cela peut représenter en
milieu sans sans insecticide.
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