Pour affirmer le diagnostic de Xeroderma (XP), la méthode biologique
la plus couramment utilisée est l'UDS (unscheduled DNA synthesis)
qui repose sur la mesure autoradiographique de l'incorporation d'un précursseur
radioactif de l'ADN (la thymidine tritiée) par des celules préalablement
irradiées aux rayons UV. Une cellule normale incorporera d'autant
plus de précursseur radioactif au cours de la réparation
que la dose de rayons UV qu'elle a reçue est plus importante, alors
qu'une cellule XP, incapable de réparer correctement les dommages
photo-induits, n'incorporera que peu de précursseurs marqués.
Cette technique est la méthode de choix pour l'application au diagnostic
prénatal du syndrome XP qui repose sur la possibilité de
pouvoir différencier de façon significative la réparation
par excision-resynthèse entre le foetus à risque et les parents
XP hétérozygotes.
Des cellules foetales sont cultivées in vitro à partir
de biopsies de trophoblastes prélevées entre la 8è
et la 10è semaine ou de liquide amniotique, prélevé
vers la 16è semaine de grossesse. Après une irradiation à
différentes doses de rayons UV, les cellules sont incubées
en présence de thymidine tritiée et la réparation
par excision-resynthèse est quantifiée en comptant le nombre
de grains d'argent par noyau après autoradiographie. Le
résultat est alors comparé à l'efficacité
de réparation de l'ADN des cellules provenant des biopsies de peau
des parents normaux pour la réparation et des enfants XP de la même
famille.