1- Interdir
l'accès
Le VIH se lie aux cellules hôtes par l'intermédiaire de
récepteurs présents sur le lymphocyte T4 CD4 et CCR5, la
fusion qui suit cette fixation fait intervenir une protéine virale
la gp 41 qui va s'étirer entre le virus et la cellule hôte.
La protéine Helix 5 est capable d'empécher le repliement
de la gp41 et donc la fusion.
2- Réplication censurée
Un grand nombre d'antiviraux a pour cible l'étape de transciption
et d'intégration du génome viral.
- Des analogues des nucléosides (AZT) inhibent l'activité
de la transciptase inverse avec parfois des effets secondaires redoutables
tels que l'anémie.
Des nouveaux inhibiteurs de la transcriptase inverse qui ne sont pas
des anlogues de nucléosides sont aujourd'hui utilisés.
- Des inhibiteurs des protéases virales qui découpent
les protéines virales avant leur empaquetage.
- Les mutations fréquentes du virus oblige à rechercher
de nouvelles cibles telles que l'intégrase (voir structure
ci-contre) ou la RNase H qui sépare l'ADN viral de l'ARN
viral après la transciption.
3- Synthèse proscrite.
L'utilisation de nouveaux médicaments nommés antisens
permet de bloquer la synthèse des protéines virales par le
cellules hôte.
Ces molécules sont des ADN monocaténaires complémentaires
de certains ARNm de gènes viraux. Leur complémentarité
avec les ARNm empêche leur traduction.
De nouvelles molécules sont sans cesse nécessaires pour
déjouer les mutations virales nombreuses et fréquentes. Cette
course ne pourra prendre fin que lorsqu'un vaccin efficace aura vu le jour.
4- Les multithérapies
On a pu montrer que la vitesse d'évolution de la maladie était
liée à la charge virale (déterminée par la
concentration D'ARN viral) lors de la primoinfection. Cette charge virale
diminue pendant la phase asymptômatique grâce à une
activité importante du système immunitaire.
Une charge virale faible lors de la primoinfection signe une réaction
importante du système immunitaire et permet une évolution
lente de la maladie.
Les multithérapies tentent de limiter la charge virale et bloquant
la réplication du virus, ce qui a pour effet de ralentir fortement
l'évolution de la maladie.
Ces multithérapies sont en général des associations
d'inhibiteurs (deux en général) nucléosidiques de
la transcriptase inverse avec un inhibiteur de protéase virale.
Cette association a pour but d'attaquer le virus sur plusieurs fronts
moléculaires évitant ainsi les phénomènes de
résistances.
Ces thérapies sont hélas très coûteuses
(10 000 euros par personne et par an), présentent de nombreux effets
secondaires (diarrhées, anémies, céphalées...)
et nécessitent la prise quotidienne de 8 à 16 comprimés.
D'après l'article de pour la science N° 291 (janvier 2002)
"Les nouveaux intiviraux" William Haseltine.
D'après l'article de pour la science N° 251 (septembre
1998) "L'amélioration des traitements du SIDA" . John Bartlett et
Richard Moore |