Douleur |
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Mise
à jour : 14/08/2001
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Les analgésiques - aspirine et paracétamol Constance Hammond, directeur de recherche, U29, INSERM Aspirine et paracétamol sont en général regroupés sous le terme générique d'analgésiques périphériques car ils agissent principalement au niveau de la lésion qui entraîne la douleur c'est à dire là où se situent les terminaisons des fibres nerveuses situées dans la peau, les muscles, les viscères, les articulations et les vaisseaux. L'aspirine ou acide acétylsalicylique a des effets analgésiques en partie parce qu'elle inactive une enzyme, la cyclooxygénase et ainsi freine la synthèse des prostaglandines. Ceci empêche leur accumulation dans les tissus, réduit très fortement la réaction inflammatoire, et la sensibilisation des fibres nociceptives par les prostaglandines (voir figure X). Elle agit donc sur les douleurs associées à une inflammation (des tissus, des articulations..). Contrairement aux substances algogènes classiques (bradykinine, histamine, sérotonine,...) les prostaglandines n'exercent pas d'action excitatrice directe sur les fibres nociceptives. Elles agissent en provoquent des phénomènes de sensibilisation, c'est à dire en potentialisation les effets de ces substances. C'est aussi l'action anti-prostaglandines qui explique les effets secondaires de l'aspirine sur la muqueuse gastrique : les prostaglandines diminuent normalement la production d'acide par la muqueuse gastrique et stimulent la production de mucus qui protège les cellules. L'aspirine en bloquant ces processus fait que les cellules gastriques sont attaquées par l'acide gastrique (toxicité digestive). Outre ses effets analgésiques, l'aspirine est un antipyrétique (combat la fièvre), anti-inflammatoire et anti-aggrégante (retarde la coagulation sanguine). L'aspirine a été extraite dans un premier temps de préparations
d'écorce, de feuilles et de chatons de saule ainsi que de feuilles
de reine-des-prés, grande herbe dont les feuilles ressemblent à
celles du framboisier. La synthèse industrielle de l'aspirine fut
ensuite réalisée. Actuellement la consommation mondiale s'élève
à plusieurs dizaines de milliers de tonnes par an.
Le terme aspirine, déposé par Bayer (1899), se décompose ainsi : A pour acétylation, spir pour spirée, qui est le nom scientifique de la reine-des-prés et ine, suffixe classiquement utilisé par les chimistes. Le paracétamol a une activité analgésique et antipyrétique d'intensité comparable à celle de l'aspirine mais elle n'a pratiquement pas d'effet sur l'inflammation. Il n'a pas les effets secondaires de l'aspirine, il ne provoque pas de lésion de la muqueuse gastrique et n'interfère pas avec l'aggrégation plaquettaire. |