Douleur |
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Mise
à jour : 14/08/2001
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Constance Hammond, directeur de recherche, U29, INSERM
Il existe une stricte somatotopie parfaitement conservée tout le long de la voie antéro-latérale (appelée aussi spino-thalamique). Ainsi, différentes régions du corps se projettent à différents étages de moelle (pour le tronc et les jambes) et de tronc cérébral (trijumeau pour la face), à différentes régions du thalamus et à différentes régions du cortex. (voir "point sur les voies ascendantes de la nociception") Figure concernant les aires de projection
de la nociception
Cependant cette stricte séparation des territoires de projection des différents neurones primaires nociceptifs (1ers neurones de la voie sensorielle) n'est pas vraie en ce qui concerne les neurones nociceptifs qui innervent les viscères. On localise mal les stimulations douloureuses viscérales. Par exemple dans les cas de douleur du bras gauche qui est en fait une
douleur cardiaque. Ceci est du au fait que les neurones primaires nociceptifs
(1ers neurones de la voie sensorielle) qui innervent la paroi
du cœur (par exemple) se projettent sur les mêmes neurones de la
moelle (neurones spino-thalamiques) que les neurones primaires qui innervent
la peau du bras gauche. L'individu interprète alors la douleur comme
venant du bras car le cerveau a heureusement plus l'habitude de décrypter
ces informations que celles venant du cœur ( la peau est continuellement
stimulée par les vêtements) (Figure 6).
Dans ce cas, le cerveau ne peut distinguer l’origine du stimulus nociceptif qui est souvent interprété comme provenant des téguments superficiels. Cette caractéristique électrophysiologique est essentielle car elle peut servir de base neurophysiologique pour expliquer les douleurs projetées (angine de poitrine, infarctus du myocarde)
Expérience 1 : injection de 2 marqueurs dans les territoires peau et cœur. Le marqueur est capté par les neurones (1ers neurones de la voie sensorielle) et transporté. On observe les terminaisons axoniques marquées sur les mêmes neurones de la corne dorsale de la moelle épinière. (2ème neurone de la voie sensorielle). Expérience 2 : on enregistre l’activité électrique du neurone (n°2) de la corne dorsale après la stimulation de la peau ou du cœur. Le neurone répond aux 2 stimulations. |