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Mise à jour : 14/02/2002 

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Histoire

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L'alcool
 
Rédigé par Constance Hammond, U29, INSERM
L’alcool (éthanol) est en général obtenu par fermentation ou distillation de végétaux riches en sucres : par fermentation du raisin (vin), de la pomme (cidre), du houblon (bière) ou par distillation du malt (whisky), de la pomme de terre (vodka). L’éthanol est une molécule lipophile de petite taille, qui diffuse en quelques minutes du tube digestif (où elle n’est pas digérée) vers le sang et donc vers l’ensemble des cellules de l’organisme y compris les alvéoles pulmonaires ce qui explique la possibilité de doser l’alcool dans l’air expiré (alcootest). Le foie élimine 90% de l’éthanol circulant dans le sang ce qui explique là aussi son atteinte (cirrhose) en cas de surconsommation d’alcool.

Historiquement, l’alcool était utilisé comme anesthésique pendant les opérations sur les champs de bataille. C’est au XIXème siècle qu’apparaît la notion d’alcoolisme et en 1871 les premières mesures de prévention. La France est le pays où la consommation d’alcool est la plus forte (10,9 l d’alcool pur par habitant et par an en 1997) et dans un accident mortel sur trois on constate une alcoolémie illégale (le taux légal maximum est de 0,5 g d’alcool par litre de sang et de 0,25 mg par litre d’air exprimé).


Mécanismes d’action : l’éthanol se fixe sur des récepteurs aux neurotransmetteurs comme certains récepteurs du GABA. Comme tous les substances psychoactives induisant une dépendance , l’éthanol augmente la libération de dopamine par le système mésolimbique . Il agirait en partie par l’intermédiaire des endomorphines . Les effets aigus se décomposent en deux phases, une phase d’euphorie, de désinhibition, d’excitation suivie d’une phase de sédation et d’endormissement. Des troubles moteurs, notamment de la marche, de l’élocution sont aussi présents. La première phase résulte de l’action de l’éthanol sur le système mésolimbique, les troubles de l’équilibre de l’action sur les réseaux neuronaux de l’équilibration situés dans le cervelet et la somnolence de l’action sur les systèmes de vigilance.
 

Toxicité et risques : à long terme, l’usager dépendant risque de nombreuses pathologies : cancers de la bouche, de la gorge et de l’oesophage, pathologies du foie (cirrhose) et du pancréas, troubles cardio-vasculaires, maladies du système nerveux. Les risques sociaux sont les accidents de la circulation dus aux conduites en état d’ivresse, une conduite agressive de la personne ivre envers les autres ou une exposition de la personne ivre à des agressions, celle-ci ayant perdu le contrôle d’elle-même et se laissant entraîner dans des situations dangereuses pour sa santé (absence de protection dans les rapports sexuels par exemple).

Réduction des risques : Une consommation non néfaste d’alcool correspond à une consommation régulière de :
- pas plus de 2 verres standards d’alcool par jour pour les femmes
- pas plus de 3 verres standards d’alcool pour les hommes
- au moins un jour par semaine sans aucune boisson alcoolisée
sachant qu’un verre standard correspond à 10cl soit environ 10g d’alcool
 
 


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