ecstasy

Rédigé par Constance Hammond, U29, INSERM

Mécanisme_d’action

toxicité

Réduction_des_risques

L’ecstasy ou MDMA (3,4methylenedioxymetamphétamine) est psychostimulante et désinhibitrice (comme les amphétamines). Elle fait partie de la classe des psychoanaleptiques . Elle a été synthétisée pour la première fois en 1912 par les laboratoires Merck dans un but militaire : il s’agissait de trouver une drogue plus puissante que les amphétamines pour certains de ses effets. La MDMA n’a jamais obtenu d’autorisation de mise sur le marché. Comme toutes les drogues illicites, elle est fabriquée clandestinement. Contrairement à la morphine, la cocaïne ou le cannabis, la MDMA n’est pas issue d’une substance naturelle, c’est un produit de synthèse.

L’ecstasy se présente habituellement sous forme de comprimés qui contiennent souvent d’autres produits comme le LSD, la caféïne, la kétamine, l’éphédrine …

Mécanisme d’action : la MDMA a pour cibles les neurones dopaminergiques et sérotoninergiques. La MDMA agirait en bloquant les transporteurs de la dopamine et de la sérotonine, responsables du recaptage de ces neurotransmetteurs. Ceci a pour conséquence une augmentation immédiate, importante et transitoire de dopamine et de sérotonine dans les fentes synaptiques des synapses correspondantes et par suite une hyperactivation des récepteurs de la dopamine et de la sérotonine des systèmes nerveux central et périphérique. Ainsi, comme toutes les substances psychoactives induisant une dépendance , la MDMA active la voie dopaminergique mésolimbique (figure 1).
Les conséquences sur le comportement sont une sensation d’énergie, de performance et la suppression des inhibitions c’est à dire des blocages et interdits. Ainsi, à l’effet de plaisir, d’euphorie, d’excitation s’ajoute une sensation de liberté dans les relations avec les autres. Les conséquences sur le système périphérique (sur le corps) sont pour le système cardio-vasculaire une accélération du rythme cardiaque et une déshydratation de l’organisme.

Toxicité : L’ecstasy détruit des neurones (ceci a été montré lors d’expériences sur le singe) en cas de consommation à des doses élevées et/ou répétées. Le mécanisme en est encore inconnu. Ces lésions sont irréversibles, le système nerveux n’étant pas capable de se régénérer chez l’adulte.

Réduction des risques : boire beaucoup d’eau surtout si le consommateur se trouve dans une ambiance surchauffée afin d’éviter la déshydratation, ne pas boire d’alcool, ne pas consommer d’autres drogues en particulier LSD et cannabis.

Dépendances	Informations scientifiques			Outils pour enseigner
Partenaires	Recherche	Synthèses	Points	Ressources	Démarches	Biblio	Sites
Mise à jour : 14/02/2002 Glossaire Histoire Téléchargement	Ecstasy Rédigé par Constance Hammond, U29, INSERM Mécanisme_d’action toxicité Réduction_des_risques L’ecstasy ou MDMA (3,4methylenedioxymetamphétamine) est psychostimulante et désinhibitrice (comme les amphétamines). Elle fait partie de la classe des psychoanaleptiques . Elle a été synthétisée pour la première fois en 1912 par les laboratoires Merck dans un but militaire : il s’agissait de trouver une drogue plus puissante que les amphétamines pour certains de ses effets. La MDMA n’a jamais obtenu d’autorisation de mise sur le marché. Comme toutes les drogues illicites, elle est fabriquée clandestinement. Contrairement à la morphine, la cocaïne ou le cannabis, la MDMA n’est pas issue d’une substance naturelle, c’est un produit de synthèse. L’ecstasy se présente habituellement sous forme de comprimés qui contiennent souvent d’autres produits comme le LSD, la caféïne, la kétamine, l’éphédrine … Mécanisme d’action : la MDMA a pour cibles les neurones dopaminergiques et sérotoninergiques. La MDMA agirait en bloquant les transporteurs de la dopamine et de la sérotonine, responsables du recaptage de ces neurotransmetteurs. Ceci a pour conséquence une augmentation immédiate, importante et transitoire de dopamine et de sérotonine dans les fentes synaptiques des synapses correspondantes et par suite une hyperactivation des récepteurs de la dopamine et de la sérotonine des systèmes nerveux central et périphérique. Ainsi, comme toutes les substances psychoactives induisant une dépendance , la MDMA active la voie dopaminergique mésolimbique (figure 1). Les conséquences sur le comportement sont une sensation d’énergie, de performance et la suppression des inhibitions c’est à dire des blocages et interdits. Ainsi, à l’effet de plaisir, d’euphorie, d’excitation s’ajoute une sensation de liberté dans les relations avec les autres. Les conséquences sur le système périphérique (sur le corps) sont pour le système cardio-vasculaire une accélération du rythme cardiaque et une déshydratation de l’organisme. Toxicité : L’ecstasy détruit des neurones (ceci a été montré lors d’expériences sur le singe) en cas de consommation à des doses élevées et/ou répétées. Le mécanisme en est encore inconnu. Ces lésions sont irréversibles, le système nerveux n’étant pas capable de se régénérer chez l’adulte. Réduction des risques : boire beaucoup d’eau surtout si le consommateur se trouve dans une ambiance surchauffée afin d’éviter la déshydratation, ne pas boire d’alcool, ne pas consommer d’autres drogues en particulier LSD et cannabis.