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4 - Méthodes traditionnelles de classification

Quatrième partie de l' "Etude de la diversité du vivant" par Turibio Moltangnibo, Noelline Watsivi, Sylvie Séwéré, Marguerite Poïta.

Qu’est ce que la classification ?

Classer veut dire établir des catégories qui regroupent des êtres vivants. Pour avoir un système de classification il faut définir des critères qui font que tel ou tel organismes appartient à un groupe ou à un autre. Il faut aussi définir des groupes de tailles différentes : les grands groupes peuvent en contenir de plus petits et plus précis.


Les scientifiques classent les êtres vivants pour les étudier, mais il existe aussi d’autres manières de classer la vie que les populations du Vanuatu connaissent.
Les autres manières de classer peuvent regrouper les êtres vivants par d’autres critères que les critères morphologiques des scientifiques. Par exemple les êtres peuvent être regroupés par rapport
- à leur lieu de vie (marins, terrestres, aériens, sous terre…),
- à leur utilité pour les hommes (alimentation, construction, abri, tabou, inutile…),
- à leur mode de vie, d’alimentation, de reproduction et de déplacement (animaux qui vivent la nuit ou le jour, animaux qui mangent des fruits, des feuilles ou des insectes, animaux qui volent, qui rampent, qui courent, qui sautent…)

Une différence avec la classification scientifique est qu’elle est hiérarchique : un organisme appartient à un groupe et ne peut pas appartenir aussi à un autre : une roussette et un oiseau volent et ont des ailes, mais on ne les classe pas dans un même groupe car les roussettes sont des mammifères.

Exemple de groupement d’organismes en langage de l’île de Melsisi (Pentecôte) :
- les animaux marins : Mamtsin tén,
- les plantes marines : Boutjouka nan tén,
- les animaux terrestres : Mamstin Tane,
- les plantes terrestres : Boutjouka atlitane,
- les animaux aquatiques : Mamstin Sileig,
- les plantes aquatiques : Boutjouka nan sileig.