Les îles volcaniques, d'après un texte d'Olivier Dequincey , ENS Lyon

L'émission répétée de lave à un même endroit forme un édifice volcanique de plus en plus grand. En milieu océanique, cet édifice peut dépasser 3 - 4 km d'épaisseur et émerger : il y a alors naissance d'une île.
L'activité du volcan apporte de la lave et poursuit l'édification du volcan. Mais, une fois émergé, ce volcan est soumis à l'érosion.

D’un côté, l'activité volcanique fait croître le volcan, de l’autre, l'érosion, une légère contraction thermique et des instabilités gravitaires (suite à des tremblements par exemple) tendent à détruire la partie émergée.
La durée de vie d'une île volcanique dépend donc de l'importance de l'activité qui l'a générée, de sa durée et des conditions d'érosion. En région intertropicale, les fortes pluies érodent fortement ces édifices.

Dans le cas d'arcs insulaires, tant que dure la subduction, et donc l'apport de lave, l'île (et tout l'arc insulaire) reste en place si aucun bouleversement tectonique ne la déstabilise à sa base (grand tremblement de terre).

Mais, dans le cas d'îles de point chaud (Hawaii, La Réunion, Tristan da Cunha ...) l'approvisionnement en lave est limité dans le temps du fait de la tectonique des plaques et de la dérive de la plaque océanique. Cette dérive forme des alignements d'îles volcaniques dont seule la plus récente est alimentée par le point chaud. Quand on s'éloigne de cette dernière en suivant l'alignement, on passe par des îles de plus en plus vieilles, de plus en plus froides et surtout de plus en plus érodées. On peut arriver à la disparition complète de la partie émergée des îles au bout d'un temps dépendant de la hauteur initiale et des conditions d'érosion.
Voir sur Google Earth l'alignement Hawaii qui remonte vers le NO puis bifurque vers le NE pour aller vers les Aléoutiennes

Santo fait partie d'un arc insulaire, mais ce dernier n'est plus actif. L'arc actif est aujourd'hui un peu plus à l'Est.