Conus gloriamaris : un redoutable prédateur
Conus gloriamaris
Conus gloriamaris est un « cône » très recherché par les collectionneurs (actuellement le prix de la ‘coquille’ peut atteindre 1000 dollars). Son venin, souvent mortel (même pour l’homme), fait de ce cône un grand prédateur des gastéropodes, des annélides et même des poissons.
Il est pourvu d’un siphon « exploreur » qui lui permet de repérer sa proie. A l’intérieur du siphon et juste à l’entrée de la cavité palléale se trouve un organe sensoriel, l’osphradie. Ses fonctions sont principalement chémoréceptrices mais aussi, sans doute, mécanoréceptrices (détection de la quantité de sédiments dans l’eau inhalée). Cet organe est très développé chez les gastéropodes prédateurs benthiques chez qui il sert à repérer les proies. C’est donc le siphon qui s’agite en premier et « goûte » l’eau à la recherche d’une éventuelle proie ; ensuite la trompe (= proboscis ou partie évaginable de la bouche) s’oriente vers la proie et l’attaque.
Sur les films, on peut observer le comportement d'attaque du cône :
Il n’est pas toujours aisé d’orienter la ‘coquille’ quand elle est vide. Cependant ici, il est facile de repérer l'orientation de l'animal en observant son comportement : le déplacement du cône se fait « siphon vers l’avant » (voir aussi le schéma ci dessous).
Dans l’aquarium, les chercheurs de l’équipe « biodiversité marine » ont placé un Conus gloriamaris et un gastéropode (olive) servant ici de proie.
On peut observer plusieurs étapes :
• le cône s’approche de l’olive
• il sort sa trompe, pourvue de la radula
• il « frappe » l’olive : on observe alors un nuage de venin qui trouble l'eau. Notons que le venin peut agir sur l’olive même à une distance modérée. Ici, il est difficile de savoir s’il y a un « contact » voire une « piqûre »
Video Haute résolution
Video basse résolution
Chez les Conus, la bouche est portée à l’extrémité de la trompe dans laquelle se trouve la radula, pourvue d’une dent unique modifiée permettant l’inoculation du venin. Celui-ci est sécrété, chez les Conidés, par une glande salivaire oesophagienne.
Sur ce film on peut observer le déplacement du cône :
Video Haute résolution