Pourquoi un module Friches et aliens à Santo ?
Préambule au module Friches et Aliens
Pourquoi un module Friches et aliens à Santo ?
par Michel Pascal
Directeur de recherche
Gestion des populations invasives Unité SCRIBE
Station de recherches en Ichtyophysiologie, biodiversité et environnement"
Centre INRA de Rennes
Préambule
Il peut paraître étrange d’avoir intégré un module spécifiquement consacré aux espèces allochtones, espèces généralement banales et à large répartition, dans une expédition dévolue à l’inventaire de la biodiversité et sous-tendue dans une large mesure par la recherche de taxons à ce jour inconnus de la Science.
Ce choix est la conséquence de la prise de conscience, à l’échelle du globe, du rôle majeur qu’a joué l’Homme dans le processus des invasions biologiques au cours des deux derniers siècles et de l’accélération spectaculaire de ce phénomène depuis la fin du dernier conflit mondial.
Le rôle perturbateur de ces invasions biologiques dans la biodiversité locale et le fonctionnement des écosystèmes d’accueil est maintenant bien établi. Ces invasions sont à l’origine d’une forte banalisation des faunes et des flores et leurs impacts sur la biodiversité sont largement démontrés, tout particulièrement dans les écosystèmes insulaires où les introductions d’espèces sont à l’origine de la disparition de nombreuses populations autochtones et de l’extinction d’espèces endémiques.
L’île d’Espiritu Santo, si elle a connu de fortes perturbations anthropiques pendant la seconde guerre mondiale, est restée depuis à l’écart des grands flux commerciaux à l’origine de nombreuses introductions d’espèces.
Sans être la seule dans ce cas au sein de l’ensemble des îles du Pacifique Est, son territoire présente l’intérêt d’être nettement partagé entre sa partie sud-est, calcaire de faible relief et soumise à une forte anthopisation sous influence occidentale et sa partie ouest, volcanique, au relief très tranché et peuplée par des communautés de faible effectif et au mode de vie largement traditionnel. Par ailleurs, l’anthropisation de sa partie sud-est présente une forte hétérogénéité.
Cette situation offrait l’opportunité d’associer au seul inventaire des espèces allochtones une tentative d’appréciation de la pénétration de ces espèces sur divers gradients d’anthropisation en utilisant la démarche comparative.
Ce choix est la conséquence de la prise de conscience, à l’échelle du globe, du rôle majeur qu’a joué l’Homme dans le processus des invasions biologiques au cours des deux derniers siècles et de l’accélération spectaculaire de ce phénomène depuis la fin du dernier conflit mondial.
Le rôle perturbateur de ces invasions biologiques dans la biodiversité locale et le fonctionnement des écosystèmes d’accueil est maintenant bien établi. Ces invasions sont à l’origine d’une forte banalisation des faunes et des flores et leurs impacts sur la biodiversité sont largement démontrés, tout particulièrement dans les écosystèmes insulaires où les introductions d’espèces sont à l’origine de la disparition de nombreuses populations autochtones et de l’extinction d’espèces endémiques.
L’île d’Espiritu Santo, si elle a connu de fortes perturbations anthropiques pendant la seconde guerre mondiale, est restée depuis à l’écart des grands flux commerciaux à l’origine de nombreuses introductions d’espèces.
Sans être la seule dans ce cas au sein de l’ensemble des îles du Pacifique Est, son territoire présente l’intérêt d’être nettement partagé entre sa partie sud-est, calcaire de faible relief et soumise à une forte anthopisation sous influence occidentale et sa partie ouest, volcanique, au relief très tranché et peuplée par des communautés de faible effectif et au mode de vie largement traditionnel. Par ailleurs, l’anthropisation de sa partie sud-est présente une forte hétérogénéité.
Cette situation offrait l’opportunité d’associer au seul inventaire des espèces allochtones une tentative d’appréciation de la pénétration de ces espèces sur divers gradients d’anthropisation en utilisant la démarche comparative.
Les objectifs de Friches et aliens
Les objectifs du module « Friche & Aliens » ont été établis initialement lors de la réunion qui s’est tenue à Nouméa 20 Avril 2005 et ont été précisés par la suite, entre autres, lors des réunions du 3 mai, puis des 9 et 20 décembre 2005 qui se sont tenues à Paris au Muséum national d’histoire naturelle. En résumé, il s’est agi pour ce module de :
1°) Réaliser un inventaire aussi exhaustif que possible d’espèces allochtones de l’île Espiritu Santo appartenant à un nombre choisi de taxons,
2°) Apprécier la part de ces espèces allochtones dans les peuplements actuels en collaborant avec les modules investis dans les parties peu ou pas anthropisées de l'île,
3°) Apprécier l'évolution de la fraction d’espèces introduites ou disparues au sein des peuplements depuis l’arrivée de l’homme en collaborant avec les paléontologues et archéozoologues de l’expédition,
4°) Apprécier la distribution des espèces allochtones au sein des écosystèmes anthropisés et leur pénétration dans les milieux peu ou pas perturbés, ce dernier point devant résulter d’une collaboration avec les modules investis dans les parties peu ou pas anthropisées de l'île,
5°) Apprécier la perception des espèces allochtones par les populations locales,
6°) Communiquer un ensemble de résultats informatifs et cohérents aux autorités du Vanuatu dans les 3 à 5 mois suivant la fin de la mission par la voie d'un compte rendu documenté,
7°) Contribuer aux collections du Muséum national d’histoire naturelle,
8°) Réaliser les communications scientifiques d'usage dans les 2 ans suivant la fin de la mission.
1°) Réaliser un inventaire aussi exhaustif que possible d’espèces allochtones de l’île Espiritu Santo appartenant à un nombre choisi de taxons,
2°) Apprécier la part de ces espèces allochtones dans les peuplements actuels en collaborant avec les modules investis dans les parties peu ou pas anthropisées de l'île,
3°) Apprécier l'évolution de la fraction d’espèces introduites ou disparues au sein des peuplements depuis l’arrivée de l’homme en collaborant avec les paléontologues et archéozoologues de l’expédition,
4°) Apprécier la distribution des espèces allochtones au sein des écosystèmes anthropisés et leur pénétration dans les milieux peu ou pas perturbés, ce dernier point devant résulter d’une collaboration avec les modules investis dans les parties peu ou pas anthropisées de l'île,
5°) Apprécier la perception des espèces allochtones par les populations locales,
6°) Communiquer un ensemble de résultats informatifs et cohérents aux autorités du Vanuatu dans les 3 à 5 mois suivant la fin de la mission par la voie d'un compte rendu documenté,
7°) Contribuer aux collections du Muséum national d’histoire naturelle,
8°) Réaliser les communications scientifiques d'usage dans les 2 ans suivant la fin de la mission.