La grotte Amarur est située à environ 500 m à vol d’oiseau du village de Nambel dans une forêt dégradée mais assez dense. A partir du village, il faut compter environ 20 min de marche pour y accéder.

Description
Il s’agit d’une belle rivière souterraine qui s’écoule à faible profondeur sous la forêt. Deux entrées donnent accès à cette rivière : la résurgence et un effondrement situé presque à mi chemin entre la résurgence et le siphon amont. Démarrons la description à partir de l’effondrement de 10 m de profondeur. Deux échelles en bois facilitent la descente vers une petite rivière. Vers l’amont, la rivière s’écoule dans une galerie confortable de 1 à 2 m de large pour 2 à 3 m de haut. Une petite voûte mouillante se court-circuite par une galerie latérale. Après 250 m de progression, on aboutit sur un siphon amont. L’eau sort d’une vasque d’un mètre de profondeur pour deux mètres de large. Une plongée serait éventuellement envisageable.

A partir de l’effondrement principal, un passage étroit mène dans un autre puits débouchant en surface. Vers la gauche arrive une petite galerie qui relie diverses ouvertures. Il s’agit en fait d’un petit affluent qui coule à 3 ou 4 m sous le sol. Le plafond est effondré sur environ 30% du parcours. Dans ce cas, la progression se fait dans un canyon étroit (50 à 60 cm de large) pour 4 m de haut. Nous avons remonté cet affluent sur une quarantaine de mètres jusqu’à une voûte presque mouillante derrière laquelle se devine de nouveau la lumière du jour. La continuation nous a paru présenter peu d’intérêt.

Vers le nord, la galerie est plus spacieuse. On rejoint rapidement la rivière qui provient d’un siphon à une vingtaine de mètres de là. La progression vers l’aval ne présente aucune difficulté. La galerie se poursuit sur environ 350 m avec une largeur de l’ordre de 1 à 2 m pour une hauteur variant entre 2 et 10 m. Une vingtaine de mètres avant la résurgence une vasque de plus d’1,5 m de profondeur oblige à se mouiller.

Exploration
La cavité nous a été signalée samedi 30 juillet. Du fait de la fête nationale et d’une forte pluie aucun guide ne pouvait nous y accompagner…Lundi 1er août, le chef coutumier du village de Nambel et René, son neveu, nous indiquent l’entrée et nous guident dans la cavité.

La cavité abrite une multitude de chauves-souris et de martinets. Lors de notre visite, de nombreux nids de salanganes renfermaient soit un ou deux oeufs, soit de très jeunes oisillons visiblement encore aveugles. Présence de crevettes dans la rivière. Présence de crabes d’eau douce, d’araignées, de perce-oreilles et bien entendu d’une riche microfaune dans le guano, sur le sol et dans les débris végétaux entraînés parla rivière.

Dév. : 432 m ; dén. : 41 m (+14 m, -27 m)
15°S 26,31 ; 167°E 03,40 ; Z = 240 m (début de la descente dans le ravin)

La cavité s’ouvre sur le territoire du village de Funaspef. L’accès jusqu’à ce village se fait à partir du village de Nambel par un joli sentier (30 min à pied). Les guides connaissant la cavité sont dans le village de Funaspef. Il faut compter encore une demi-heure de marche par un sentier bien taillé pour arriver au bord du ravin où coule la rivière qui se perd. Des échelles en bois facilitent la descente.
Après la traversée de la cavité, il est possible de remonter sur la plateau par un sentier raide. Mais il est plus spectaculaire et plus sympathique de continuer dans le canyon qui fait suite. Quelques passages sont équipés sommairement par des passerelles en bois. Plusieurs vasques profondes nécessitent de nager sur des distances de quelques dizaines de mètres. Le paysage est superbe. Finalement, après plus d’une heure de progression et un dernier bassin profond, un sentier joliment taillé dans un affluent encroûtant ramène sur le plateau. On arrive au village en 20 min.
L’ensemble du parcours (forêt, traversée de la grotte et canyon) représente un spot touristique de premier ordre. Le livre de passage dans le village indique qu’environ 350 personnes ont visité le site en 7 mois.

Description
A part une galerie latérale aboutissant à une cheminée débouchant en surface, la cavité se résume en une belle galerie de 4 à 6 m de large pour 20 à 35 m de haut. Une rivière dont le débit était de l’ordre de 100 l/s se perd dans le porche amont. Un petit affluent provient d’une lucarne, peut-être pénétrable, à 5 m de hauteur. Après un parcours de 360 m, la rivière revoit le jour et rejoint un cours d’eau plus important provenant de sa gauche. En comptant la galerie annexe, le développement atteint 432 m.

Biologie
Des martinets nichent dans la partie haute (à plus de 20 m de hauteur) de la galerie. Il existe quelques accumulations de guano. Mais la rivière occupant en général toute la largeur de la galerie, ces dépôts sont peu importants. Présence de sauterelles, de grandes araignées, blattes, perce-oreilles et acariens.