29 / 10 / 2005 - La grotte de Loren : deuxième plongée
La grotte de Loren : deuxième plongée
Petit déjeuner avec toute l’équipe Santo, pour départ pour Port-Olry, où nous devons retrouver le nouvel ambassadeur qui fait le tour de l’île pour sa prise de fonction. Nous nous arrêtons dans la baie de Palikoulo et poursuivons sur Port-Olry, où nous arrivons juste à temps pour le discours de l’ambassadeur. Après un plantureux repas (cochon grillé, salade tahitienne..), nous nous rendons à la grotte de Loren. Philippe et Elsa font un tour dans la grotte, mais les préparatifs de plongée étant longs, je leur conseille de ne pas attendre ma mise à l’eau. On convient avec Rufino qu’il viendra me chercher demain vers 18h, ce qui me permettra de faire une plongée aujourd’hui pour poser les nasses et une autre demain pour les relever. Une fois à l’eau, je pose rapidement les 2 nasses, l’une à -3m, l’autre au point le plus profond de la partie connue et où la salinité est supérieure, à -6 m. J’arrive au terminus de ma dernière explo. Derrière l’étroiture, la galerie semble assez large. Il me reste suffisamment d’air pour tenter une petite reconnaissance. Je décapelle et m’insinue dans l’étroiture, tirant les bouteilles derrière moi. Ça passe sans problème. Je progresse d’une dizaine de mètres dans une galerie à présent plus large, et voit le miroir de la surface. J’émerge alors dans une belle salle de 4 m de large pour 10 de long. Je pose mes bouteilles, et poursuis à la nage dans une belle galerie. La largeur moyenne est de l’ordre de 1,5 m, la hauteur au-dessus de la surface de l’ordre de 4 m. Sous l’eau, la profondeur oscille autour de -9 m. Le fond est cette fois-ci franchement salé, et je regrette d’avoir dû déposer les nasses plus tôt. Je progresse ainsi sur plus de 100 m et arrive à un deuxième siphon. Après bien des hésitations (il me faut conserver suffisamment d’autonomie pour faire la plongée du lendemain en toute sécurité), je décide de faire une petite reconnaissance dans ce siphon. Je retourne chercher les bouteilles, accroche le fil, et plonge. La galerie, large de deux mètres, est parfaitement rectiligne et prend une direction quasi plein est. Je reste le plus haut possible, et évolue à une profondeur de -5 m en moyenne. Le fond doit se trouver vers -10 m. Il ne me faut guerre de temps pour arriver au bout de mon fil : 120 mètres ont été parcourus dans le S2, et la suite se profile dans les mêmes dimensions. C’est à regret que je fais demi-tour. La grotte de Loren doit dépasser à présent les 400 mètres de développement et il est fort probable que la suite des explorations sera payante. Outre le S2 qui continue, j’ai laissé de nombreux départs noyés non explorés. Je repars dans le S1, un peu inquiet pour l’étroiture. Mais les sédiments ont eu le temps de se déposer après plus de 2 heures passées derrière le siphon, et je la franchi rapidement. Il y a déjà des écrevisses devant les nasses, mais je n’arrive pas à les capturer. Je laisse le matériel A la sortie du premier siphon de la grotte de Loren de plongée devant le siphon et sors pour installer un bivouac. Il fait déjà nuit, il y a des lucioles de partout et le ciel est étoilé : je m’installe donc à la belle étoile. Je dois dormir depuis 30 min lorsqu’il se met à pleuvoir. En bon spéléologue, je trouve une tute de la taille d’un homme dans les porches de la falaise à proximité, et y passe une très agréable nuit.
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31 / 10 / 2005 - La grotte de Loren : troisième plongée
La grotte de Loren : troisième plongée
Je ne compte me remettre à l’eau que vers 11h, afin de laisser les nasses suffisamment longtemps en place. Je fais donc le tour des petits porches le long de la falaise. Aucun ne présente de continuations notables, deux d’entre eux mériteraient peut-être le coup d’oeil d’un archéologue. Il y a également une inscription (assez récente je suppose) sur une stalagmite. Il est 10h, je pars me préparer pour la plongée. Dès la mise à l’eau, je vois une crevette qui semble dépigmentée et anophtalme, mais je n’arrive pas à l’attraper. J’en revois une seconde à proximité de première nasse, et espère qu’il y en aura à l’intérieur. Je repasse le S1 pour faire quelques photos dans l’exondé, puis rentre en récupérant les nasses. Malheureusement, je perds dans les passages étroits (un mousqueton a dû s’ouvrir) la nasse qui était posée à -6 m, et mon aspirateur. Je ne les retrouverai pas. En sortant de la grotte, les blocs sur le dos, les palmes dans une main et l’appareil photo dans l’autre, je glisse et retombe jusqu’à la première vasque. Je n’ai que quelques égratignures, mais ma combinaison est toute déchirée. Je fini mes blocs dans la mer, agitée et trouble, puis attend Rufino en mangeant des noix de cocos, en grimpant aux arbres... Lorsqu’il arrive, avec Marie et Maria, il fait déjà nuit. Il a couru toute la journée. Nous arrivons à Luganville à 20 h, il nous reste à ramener les blocs à Barry, faire le tri du matériel, et préparer notre départ dès demain matin pour 3 jours sur la côté ouest.
Suite du voyage en novembre 2005
Suite du voyage en novembre 2005
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