L'expédition d' Alexandre de Humboldt et de Aimé Bonpland
Une des plus longues aventures scientifiques
Synthèse réalisée par Alain Boitière et relue par Jean-Marc Drouin MNHN
Alexandre de Humboldt et Aimé Bonpland
Voyageurs – explorateurs - aventuriers en Amérique du Sud
du 5 juin 1799 ( Corogne – Espagne ) au 1er aout 1804 (Bordeaux – France )
- Pour le voyage et les pays traversés : voir le site créé à l'occasion de l'exposition en décembre 2003 - mai 2004 « Une aventure savante. Humboldt et Bonpland aux Amériques. 1799 -1804 »
( exposition réalisée en collaboration CNAM et MNHN) : http://boussole-orchidee.arts-et-metiers.net/
- site TV Arte : Le voyage en Amérique d’Alexander von Humboldt
http://www.arte.tv/fr/connaissance-decouverte/alexander-von-humbolt/758496.html
I – Vers une nouvelle approche des voyages d'exploration
II – Un voyage humaniste riche en observations et collections : des données exceptionnelles
III – Un héritage heureux suite à une telle expédition
IV – Sitographie et références
V – Annexes
Alexandre de Humboldt (1769 - 1859) Peint par Friedrich Georg Weitsch, 1806 | Aimé Bonpland ( 1779 - 1858) D'après le site de l'embassade de l'Equateur en France http://www.ambassade-equateur.fr/ambassade.htm |
I – Vers une nouvelle approche des voyages d'exploration.
A.Humboldt rencontre Georg Förster(1) qui était équipier du voyage de Cook entre 1772 et 1775. Excité par cette expédition dans le Pacifique, il se prépare à ''un grand voyage vers les tropiques « dont les buts doivent être si variés »(2).
(2) Dans Voyage au Nouveau Continent Tome 1er Paris 1814- Relation Historique.
C'est un peu le hasard qui l'amène aux Amériques. En effet, après plusieurs départs manqués, un premier organisé par le Directoire en 1798 pour explorer l'Amérique du Sud, la Guinée et Madagascar, puis un second pour un tour du monde avec le capitaine Baudin, à cause d'un refus d'embarquer à Marseille afin d'explorer l'Atlas ( pour des problèmes politiques en Algérie), qu'enfin Humboldt se décide de partir vers l' Espagne pour parvenir à ses fins.
Jusqu'alors, les quelques expéditions effectuées autour du monde sont à dominantes politiques et économiques. Le contexte intellectuel de l'époque est celui du siècle des Lumières. Humboldt est membre d'une élite intellectuelle de savants européens, et de surcroît diplomate polyglotte, ce qui lui permet de se faire connaître notamment auprès de la cour du roi charles IV d'Espagne et d'obtenir l'autorisation de visites des colonies sud-américaines espagnoles.
Pendant les six années précédant son voyage, Humboldt prépare scrupuleusement sa future aventure : Il a lu les récits d'aventure publiés dont celui de M de Saussure(2), et par ses connaissances notamment en géologie, en sciences naturelles, physique, chimie; il devient « passionnément amoureux de la botanique ». La renconte, par hasard, à Paris, d' Aimé Bonpland, alors jeune chirurgien mais déjà bien compétent en botanique le conforte dans son entreprise.
« Je m'étois proposé un double but dans le voyage dont je publie aujourd'hui la relation historique. Je désirois connoître les pays que j'ai visités, et recueillir des faits propres à répandre du jour sur une science qui est à peine ébauchée, et que l'on désigne assez vaguement par les noms de Physique du monde, de Théorie de la terre , ou de Géographie physique »
Dans Voyage au Nouveau Continent Tome 1er Paris 1814- Relation Historique.
A. Humboldt envisage alors un nouvelle façon de voyager : non pas seulement observer et noter mais établir des relations entre ces données : c'est déjà une nouvelle approche du voyage avec un volet scientifique et d'autre part une approche pluridisciplinaire qui sont ainsi initiés.
« Les progrès de la géographie des végétaux dépendent en grande partie de ceux de la botanique descriptive, et ce serait nuire à l'avancement des sciences que de vouloir s'élever à des idées générales , en négligeant la connaissance des faits particuliers. Ces considérations m'ont guidé dans le cours de mes recherches ; elles ont toujours été présentes à mon esprit à l'époque de mes études préparatoires... Il me semblait que l'importance des résultats obtenus jusqu'à ce jour, ne répondait entièrement aux immenses progrès que plusieurs sciences , et notamment la géologie, l'histoire des modifications de l'atmosphère, la physiologie des animaux et des plantes, avaient faits à la fin du 18eme siècle »
Dans Voyage au Nouveau Continent Tome 1er Paris 1814- Relation Historique.
Riche héritier d'une fortune familiale, Humboldt prend le temps de tester des instruments de mesures en astronomie, en magnétisme, en chimie (au moins une trentaine de types d'instruments seront embarqués ! ) voir Annexe C. Il fait également des essais préalables au laboratoire sur la conservation des échantillons.
Voici donc comment Humboldt et Bonpland, avec une préparation sérieuse tant dans l'esprit qu'au niveau des objectifs visés et des moyens mis en oeuvre, ont posé les bases des futures expéditions scientifiques.
(2) Saussure – Honace-Bénédict de (1740 -1799) botaniste et alpiniste – « Voyages dans les Alpes » en 4 volumes relatant 7 de ses voyages. Des « cartes géographiques » des vallées alpines et des croquis de paysagesont sans doute inspiré Humboldt pour garder en mémoire et montrer les paysages traversés au cours de son voyage. ( cf page 16 )
II – Un voyage humaniste riche en observations et collections : des données exceptionnelles
site donnant l'intégrale du voyage en français
« Voyage de Humboldt et Bonpland – 1ère partie relation historique – Voyage au Nouveau Continent - voyage aux régions équinoxiales du nouveau continente fait en 1799, 1800, 1801,
1802, 1803, et 1804 – tome troisième – A Paris 1825 »
http://humboldt.mpiwg-berlin.mpg.de/humbo_voyag_fr_01_1825-LiSe/HTML_en/HMP_0007.html
livres IX, X et XI
Humboldt et Bonpland dans la jungle. Tableau d' Eduard Ender (v. 1850).
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Au cours de leur expédition, Humboldt et Bonpland :
Voir site à Berlin avec une partie de la collection ( 61 échantillons)
exemple sur un échantillon
(Sysimbrium millefolium.Wild) |
4 - Mais Humboldt note systématiquement les paramètres des lieux ( température , pression atmosphérique, orientations) et les met en relation avec les formations végétales observées : à ce titre Humboldt est considéré comme précurseur de la biogéographie, Science qui considère les végétaux sous les rapports de leur association locale dans le différents climats (p 14 dans Essai sur la géographie des plantes-Paris-1805)
« J 'ai essayé de réunir dans un seul tableau l'ensemble des phénomènes physiques que représentent les régions équinoxiales, depuis le niveau de la mer du Sud jusqu'au sommet de la plus haute cime des Andes. Le même tableau indique : la végétation ; les animaux ; les rapports géologiques ; la culture ; la température de l'air ; les limites des neiges perpétuelles ; la constitution chimique de l'atmosphère ; sa tension électrique ; sa pression barométrique ; la décroissance de la gravitation ; l'intensité de la couleur azurée du ciel ; l'affoiblissement de la lumière pendant son passage par les couches de l'air ; les réfractions horizontales , et le degré de l'eau bouillante à différentes hauteurs. »
Essai sur la géographie des plantes
L' exemple ci-dessous illustre la qualité de leurs travaux et déjà les données biogéographiques :
Alexander von Humboldt et Aime Bonpland. Vues des Cordillieres et Monumens des Peuples Indigenes de L'Amerique. Paris, 1810. |
Humboldt fait référence aux travaux réalisés par M Decandolle sur la géographie des plantes des Hautes Alpes, M Ramond sur la flore des Pyrénées et d'autres ouvrages de M Wildenow...
Dans Essai sur la géographie des plantes-Paris-1805 préface, page IX
Dans les Atlas, A.Humboldt réalise des cartes des Andes. Ici sans doute le Chimborazo(6536 mètres mesurés par Humboldt) « un dôme qui a quelque ressemblance avec l'aspect du Mont-Blanc » avec une répartition végétale en altitude |
Enfin, Humboldt rencontre les populations locales : les indiens l'aident dans son expédition comme guides, bateliers, conducteurs des dizaines de mulets portant les impressionnantes charges et collections; il les écoutent avec un regard neuf prenant en compte leurs coutumes et leurs connaissances sur les plantes mais s'insurge aussi sur les conditions et les effets de la colonisation.
III – Un héritage heureux suite à une telle expédition
1. Des herbiers sont conservés dans les Museum à Paris (MNHN) et Berlin. Mais ilne reste que très peu
des « doubles des collections » à cause des conflits maritimes. Une partie a donc été donc détruite accidentellement ou volontairement.
voir l'exemple du légendaire Oranger du Mexique(Choisya ternata HBK ) ( attribué à Humbolt, Bonplan et Kunt) d'après Voyage de Humboldt et Bonpland. Sixième partie, Botanique. Synopsis plantarium/equinoctialium 1824
D'après Voyage de Humboldt et Bonpland. Sixième partie, Botanique. Nova genera at species plantarum (volume 6)
Cette plante porte ce nom en souvenir du botaniste suisse: Jacques-Denis Choisy
Introduction des plantes dans les jardins botaniques en Europe - cette liste est non hexaustive :
« Je citerai ici, comme dignes de l'attention des Botanistes, les espèces suivantes : Lobelia fulgens, L splendens, Caldasia heterophylla ( Bonplandia geminiflora, Cav.), Maurandia anthirriniflora, Gyrocarpus americana, Jacq., Caesalpinia cassioides, Salvia caesia, Cyperus nodosus, Fagara lentiscifolia, Heliotropium chenopodioides, Convolvulus bogotensis, C.arborescens, Ipomoea longiflora, Solanum Humboldti;Willd,.Dichondra argenter, Piteairnia furfuracea, Cassia pendula, C. mollissima, C.prostrata, C.cuspidata, Euphorbia Humboldti, Willd., Ruellia foetida, Sisyrinchium tenuifolium, Sida cornuta, S.triangularis, Phascolus heterophyllus, Glycine precatoria, G.sagittata, Dalea bicolor, Psoralea divaricata, Myrica mexicana, A.triplex linifolia, Ingra microphylla, Acacia diptera, A.flexuosa, A.patula, A.brachyacantha, A.ciliata, A.acicularis, A.peruviana, A.edulis et plusieurs variétés de Georgines . » dans la Relation historique 1814, page 8 - tome 1er
4. Les travaux publiés cités pp 17-19 dans la relation historique dont 3 cités ci-dessous par Humboldt lui-même semblent être une 1ere reférence en la matière :
« II - Plantes équinoxiales recueillies au Mexique, dans l'île de Cuba, dans les provinces de Caracas, de Cumana et de Barcelone, aux Andes de la Nouvelle-Grenade, de Quito et du Pérou, et sur le bords du Rio Negro, de l'Orénoque et de la rivière des Amazones. M. Bonpland y a donné les figures de près de quarante nouveaux genres de plantes de la zone toride, rapportées à leurs familles naturelles.
II.- Monographie des Melastomes, Rhexia et autres genres de cet ordre de plantes. Cet ouvrage est destiné à faire connoître plus de cent cinquante espèces de Melastomacées que nous avons recueillies pendant le cours de notre expédition, et qui font un des plus beaux ornemens de la végétation des tropiques . M. Bonpland y a joint les plantes de la même famille que, parmi tant d'autres richesses d'histoire naturelle, M. Richard a rapportées de son intéressant voyage aux Antilles et à la Guyane françoise, et dont il a bien voulu nous communiquer les descriptions.
IV - Essai sur la géographie des plantes , accompagné d'un tableau physique des régions équinoxiales, fondé sur des mesures exécutées depuis le dixième degré de latitude boréale jusqu'au dixième degré de latitude australe. ... Chaque groupe de végétaux est placé à la hauteur que la nature lui a assignée, et l'on peut suivre la prodigieuse variété de leurs formes depuis la région des palmiers et des fougères en arbres jusqu'à celles des Johannesia (Chuquiraga, Juss.), des graminées et des plantes licheneuses. Ces régions forment les divisions naturelles de l'empire végétal; et, de même que les neiges perpétuelles se trouvent sous chaque climat à hauteur déterminée, les espèces fébrifuges de Quinquina (Cinchona) ont aussi des limites fixes que j'ai indiquées sur la Carte botanique qui accompagne cet Essai sur la Géographie des plantes. » Voir illustration ci-avant.
5 - Proposition de cartographier la répartition spatiale des végétaux :
Il seroit intéressant de désigner sur des cartes botaniques les terrains où vivent ces assemblages de végétaux de la même espèce. p17 Essai sur la géographie des plantes
6 - Estimation et recensement de la biodiversité par rapport aux données déjà connues : 1400 ou 1500 nouvelles espèces d'après M.Willdenow – dont une partie est citée dans Species plantarum de Linnée- 4e édition. Une estimation porte sur 3000 espèces nouvelles décrites avec des specimens en double exemplaire.
7 - En tout une trentaine de volumes sur le Voyage entre 1805 et 1834 dont des atlas, des récits de voyage qui conduisent Humboldt à la postérité. Il communique sur la nécessité de la recherche scientifique ( Il « ne peut y avoir de connaissances sans expérimentation vérifiable »).
8 - La qualité des descriptions consignées sur l'ensemble du voyage inspiront un peu plus tard le voyage et les travaux de Charles Darwin.
9 - On relève l'inquiétude de Humboldt quant à l'impact des activités humaines sur son environnement , lors de son passage au Mexique dans l'Essai sur la géographie des plantes, p 99 : « Mais par quoi, dans la vallée du mexique, sont absorbées les vapeurs qui s'élèvent des cinq lacs qui entourent la capitale ? On ne peut expliquer cette absorption par l'immense quantité de muriate et de carbonate de soude dont le sol est couvert. Tout l'intérieur du royaume...est d'une sécheresse étonnate. La végétation y est très rare à deux mille mètres d'élévation, et l'air y paroît, pour ainsi dire, artificiellement séché. Cette sécheresse, sans doute aussi nuisible à la santé qu'à la végétation, va en augmentant de siècle en siècle, parce que l'industrie de l'homme fait découler les lacs et que l'abondance des pluies diminue. »
10 . Des travaux récents reprennent les observations de Humboldt sur la richesse de la biodiversité, qui conduisent à la règle suivante : « les grandes surfaces sont plus riches en espèces que les petites ». Ceci conduira une réflexion sur la relation espèces-surface par les botanistes de A.de Candolle, H.C Watson, et O.Arrhenius qui proposera alors une mise en équation de la relation nombre d'espèces – surface. Cette relation continue d'être confrontée et testée dans le contexte des connaissances scientifiques actuelles.
D'après La Recherche Numéro spécial Biodiversité T 1108 n°333.année 2000.
IV - AUTRES SITOGRAPHIE ET REFERENCES
Voir les ouvrages numérisés sur le site de la Bibliothèque Nationale de France (gallica):
on y trouvera, entre autres, le Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent, de Humbolt et Bonpland avec les tomes 1(La relation historique avec deux Atlas) - 2 -3 - 4 ; les tableaux de la Nature(tome1) et l'Essai sur la géographie des plantes.
Bonpland et Humboldt à Tapia, devant le volcan Chimborazo, Aquarelle de Friedrich Georg Weitsch (1810).
Pont suspendu indigène près de Penipe, en Équateur. Gravure de Humboldt
© visipix.com (reproduction autorisée par le site d'origine)
Ci-dessous , annexes référencées sur Humboldt d'après Anne BUTTIMER - University College Dublin, Irland - modifié.
Annexe A: Quelques repères chronologiques sur Alexandre de Humboldt
ANNEES | EVENEMENTS, PUBLICATIONS |
1769
1779 1777-89 1787-89 1788-89 1789-90 1790 1791 1792-96 1794 1796 1797 1798
1799 (30 ans) 1800 1801 1802 1803 1804 (35 ans) 1805 1808 1808 1827 1830 1835 1843 1845 1847 1859 (90 ans)
| Né le 14 septembre à Berlin. Parents : Alexander Georg von Humboldt et Marie-Elisabeth [Colomb] von Holwede. Mort de son père Elève de G. J. Chr. Kunth. Etudes à Frankfurt-an-der-Oder et à Berlin. Introduction aux études botaniques par Wildenow à Berlin Etudes à Göttingen; Révolution Francaise Première publication sur Basalte am Rhein; Forster; Paris Académie de Commerce (Hambourg); Bergakademie Freiburg Oberbergmeister. Autriche - Brabant - Italie – Suisse. Visite à Goethe (Jena) Mort de sa mère Expéditions à Jena, Dresden, Vienne etSalzburg. Paris : Guillaume, Bougainville, Volney, Bonpland. Echec des plans d’un voyage autour du monde. Marseille. Barcelonne - Valence - Madrid - Tenerife - Caracas. Caracas - Expédition sur l’Orénoque ; Llanos ; en mer à Havana Cuba - Cartagena (Colombia) - Honda - Bogota (Mutis) - Quito Visite officielle à Quito ; Pichincha - Chimborazo - Lima Callao - Guayaquil - Acapulco – Mexique Jurillo – Vera Cruz - Havana - Philadelphia - Bordeaux Rome : Guillaume, Gay-Lussac, v.Buch et Simón Bolivar Ansichten der Natur publié à Stuttgart et Tübingen chez Cotta Paris - Rapports des Voyages - Arago Berlin - Conférences publiques a propos du Kosmos Diverses missions diplomatiques à Paris Mort de Guillaume. Quatre mois à Paris avec Arago Central-Asien. Untersuchungen über die Gebirgsketten. Kosmos.Vols I-IV. (V 1862) Cinq mois à Paris Mort à Berlin, inhumé au Parc du Chateau Tegel.
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Annexe B (1). Ouvrages d’Alexandre de Humboldt en français : Edition Monumentale
Edition monumentale in folio et in quarto du Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent, fait en 1799, 1800, 1801, 1802, 1803 et 1804 par Alexandre de Humboldt et Aimé Bonpland, rédigé par A. de Humboldt. Grande édition, Paris, Schoell, Dufour, Maze et Gide, 1807 et années suivantes.
I + II Plantes équinoxiales, recueillies au Mexique, dans l’île de Cuba, dans les provinces de Caracas, de Cumana et de Barcelone, aux Andes de la Nouvelle-Grenade, de Quito et du Pérou, et sur les bords du Rio-Negro, de l’Orénoque et de la rivière des Amazones, ouvrage rédigé par A. Bonpland. 2 vol. en 17 livres, avec 144 planches noires. Paris, Levrault et Schoell, 1808,1809.
III + IV Monographie des Melastomacées, comprenant toutes les plantes de cet ordre recueillies jusqu’à ce jour, et notamment au Mexique, etc. mise en ordre par A. Bonpland (Melastomes et Rhexies). 2 vol, en 24 livres, avec 120 planches coloriées. Paris, Librairie grecque-latine-allemande, 1816-23. Fol. V
Monographie des Mimoses et autres plantes légumineuses du Nouveau Continent, recueillies par A. de Humboldt et Bonpland, mises en ordre, décrites et publiées par C. Sigism. Kunth, 1 vol. en 14 livres, avec 60 planches col. Paris, N. Maze, 1819-24.
VI + VII Révision des graminées, publiée dans le Nova Genera, précédée d’un travail général sur la famille des Graminées, par C.S. Kunth, 2 vol. avec 220 planches, dessinées par Mad. Eulalia Delile, coloriées et en papier gr. Colomb. vélin. Paris, Gide fils, 1829-34. Fol.
VIII – XIV Nova genera et species plantarum, quas in peregrinatione ad plagam aequinoctialem orbis novi collegerunt, descripserunt, partim adumbraverunt A. Bonpland et A. de Humboldt. Ex schedis autographis Amati Bonplandi in ordinem digessit C.S. Kunth, accedunt Alexandri de Humboldt notationes ad geographiam plantarum spectantes, 7 vol. Lutetiae Parisiorum, Schoell, 1815-25.
XV+ XVI Atlas pittoresque du voyage, plus connu sous let titre: Vues des Cordillères et monumens des peuples indigènes de l’Amérique. 2 vol. avec 69 planches, Paris, chez F. Schoell, 1810, Fol. Gr. Col. vél.
XVII Atlas géographique et physique des régions équinoxiales du Nouveau Continent fondé sur des observations astronomiques, desw mesures trigonométriques et des nivellemens barométriques. par Alexandre de Humboldt. Paris, chez Dufour, 1814-1834. Fol.
XVIII Examen critique de l’histoire de la géographie du Nouveau Continent, et des progrés de l’astronomie nautique aux XVe et XV1e siècles. Paris, Gide, 1814-34. Fol. gr. Col. vél. (Analyse de l’Atlas géographique et physique).XIX
XIX Atlas géographique et physique du royaume de la Nouvelle-Espagne. Fondé sur des observations astronomiques, des mesures trigonométriques et des nivellemens barométriques. par A. de Humboldt, 20 cartes. Paris, chez Schoell, 1811, Fol.
XX Géographie des plantes équinoxiales. Tableau physique des Andes et pays voisins. Fol.
XXI + XXII Recueil d’observations astronomiques, d’opérations trigonométriques et de mesures barométriques, faites pendant le cours d’un voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent, depuis 1799 jusqu’en 1804, rédigées et calculées d’aprés les tables les plus exactes, par Jabbo Oltmanns; ouvrage auquel on a joint des recherches historiques sur la position de plusieurs points importants pour les navigateurs et pour les géographes. 2 vol. Paris, F. Schoell, Treuttel et Würtz, 1808 et ann. suiv. Gr.in Qo.
XXIII XXIV Recueil d’observations de zoologie et d’anatomie comparée faites dans l’Océan Atlantique, dans l’intérieur du Nouveau Continent et dans la Mer du Sud, pendant les années 1799-1803. 2 vol. + 54 pl. Paris, Schoell, Dufour, 1805-33, grand in Quarto.
XXV/VI Essai politique sur le royaume de la Nouvelle-Espagne. Dédié à S.M. Charles IV. 2 vol. avec un Atlas de 20 cartes in Fol. Paris, Schoell, 1811, gr. in Quarto.
XXVII Essai sur la géographie des plantes; accompagné d’un tableau physique des régions équinoxiales, fondé sur des mesures exécutées depuis le dixième degré de latitude boréale jusqu’au dixième degré de latitude australe pendant les années 1799-1803, avec une grande planche en couleur ou en noir. gr.in Qto, Paris, F. Schoell (1805).
XXVIII - XXX Relation historique du Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent, fait en 1799, 1800, 1801, 1802, 1803 et 1804 par A. de Humboldt et A. Bonpland. Réd. par A. de Humboldt. 3 vol. Paris, T.I (640 p.) chez F. Schoell, 1814 ; II (722 p.) chez Maze, 1819 ; III (629 p.) chez Smith et Gide fils, 1825, grand in Quarto.
Annexe B (2). Ouvrages d’Alexandre de Humboldt en français : Autres Editions
Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent, fait en 1799, 1800, 1801, 1802, 1803 et 1804 par A. de Humboldt et A. Bonpland, rédigé par Alexandre de Humboldt avec un atlas géographique et physique. 13 volumes, Paris, Librairie greque-latine-allemande, 1816-1831, in 8. T. I (439p.), II (381p.), III (382p.), IV (331p. + 67 supplément), V (318 p.), VI (396p.), VII (455 p.), VIII (526 p.), IX (419p.), X (478 p.), XI (416 p.), XII (407p.), XIII (166 p. + 38 supplément). (Cette relation va de juin 1799 à avril 1801 seulement- Humboldt n’a jamais publié la dernière partie de son voyage..)
Essai Politique sur l’Ile de Cuba, avec une carte et un supplément qui renferme des considérations sur la population, la richesse territoriale et le commerce de l’Archipel des Antilles et de Colombia. 2 vol. Paris, Librairie Gide et fils, in 8. Tome I: Avertissement et analyse raisonnée de la carte de l’Ile de Cuba : XLV1 p. + 364 p.; II (408 p.).
Examen critique de l’histoire de la géographie du Nouveau Continent et des progrès de l’astronomie nautique aux XVe et XVIe siècles, 5 vols, Paris, chez Gide, 1836-1839, dédié à Dominique François Arago, in 8.
Vues des Cordillères et Monumens des peuples indigènes de l’Amérique. Texte de l’Atlas pittoresque, avec 19 planches dont plusieurs coloriées, 2 vol. Paris, chez N. Maze, 1816, in 8; T.I (392 p.), II (411 p.).[XXV + XVII]
Tableaux de la Nature, ou considérations sur les déserts, sur la physionomie des végétaux et sur les cataractes, trad. de l’allemand par F.B.B. Eyriès. 2 vol., Paris, 1808, in 12. Original Ansichten der Natur mit wissenschaftlichen Erläuterungen. Stuttgart et Tübingen, Cotta 1808. (H considérait ce livre comme son préfére) 5 éditions francaises, e.g., Tableaux de la Nature, par Alexandre de Humboldt, trad. de M. C. Galuski, la seule approuvée par l’auteur. Paris: Guérin 1866 in 4, XVI - 720 p. (dédié à Guillaume de Humboldt).[XXIII + XXIV]
Essai politique sur le Royaume de la Nouvelle Espagne, dédié à S.M. Charles IV, 5 volumes avec une carte géographique et un tableau physique, Paris, F. Schoell, 1811, in 8.[XXV + XXVI]
Cosmos. La premiére édition a été faite en allemand, Kosmos, Entwurf einer physischen Weltbeschreibung, 5 volumes, Stuttgart, chez Cotta 1845-1862, in 8. (six éditions anglaises entre 1846 et 1850, autres éditions en hollandais, suédois, italien, danois, polonais, russe, hongrois, espagnol..). La première traduction française = Cosmos, Essai d’une description physique du monde. Traduit par H. Faye, tome I-III, 1e partie, et par Ch. Galusky, tome III, 2e partie et tome IV, Paris, Gide et Baudry, 1847-1859, in 8. Le manuscrit du Cosmos est à la Bibliothèque Nationale.
Annexe C. Les instruments emportés par Humboldt en expédition scientifique
en Amérique 1799 - 1804.
Détail de la conservation des plantes dans l'herbier conservé à Berlin.
d' Honace-Bénédict de Saussure – (1740 -1799)