Le phénotype groupes sanguins ABO
ABO 
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Mise à jour : 21/10/2009

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Histoire

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Génotype - phénotype - environnement

Démarche proposée par M. Dupuis, Lycée J. Monnet, La Queue les Yvelines

Objectifs


Le phénotype "groupes sanguins"
 
  • Quels sont les différents niveaux auxquels on peut décrire le phénotype "groupe sanguin" ?

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    Ressources
    Activités et résultats
    Différents niveaux de phénotype
     
     
  • Chaîne de synthèse des marqueurs A et B (en ne considérant que la dernière étape)
  • Marqueurs membranaires A et B
  • Historique de la découverte des groupes sanguins
  • Préciser les différents niveaux auxquels le phénotype peut-être décrit.

    Résultats

  • phénotype macroscopique : il est révélé par les accidents de transfusion, et par le typage du groupe sanguin à partir de serum-tests ; un individu est d'un groupe sanguin donné
  • phénotype cellulaire : le groupe sanguin est déterminé par la présence de marqueurs membranaires, de nature glucolipidique, dans la membrane des hématies
  • phénotype moléculaire : il s'agit des protéines enzymatiques EA ou EB.
  • Conclusion

    • Le phénotype dépend de protéines et peut se définir à plusieurs niveaux (macroscopique, cellulaire, moléculaire)
    • Le phénotype moléculaire correspond à la protéine synthétisée à partir du gène considéré, et permet de comprendre les phénotypes aux autres niveaux.
  • Comment l'activité des enzymes EA et EB (phénotype moléculaire) conduit-elle à la réalisation du phénotype cellulaire et clinique ?

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    Ressources
    Activités et résultats
  • Chaîne de biosynthèse des marqueurs A et B
  • Séquences protéiques des enzymes A, B et "O" 
  • Comparer les séquences protéiques des enzymes A, B et "O"

    Relier les différences constatées au phénotype groupe sanguin (utiliser les connaissances sur les enzymes, et notamment sur les relations configuration spatiale / fonction, pour expliquer le phénotype cellulaire des groupes sanguins à partir du phénotype moléculaire)
     

  • Résultats
  • Conclusion

  • Les enzymes EA et EB diffèrent par leur séquences protéiques, ce qui explique que ces deux enzymes n'aient pas le même substrat et ne permettent donc pas la synthèse du même marqueur membranaire. 
  • C'est donc le phénotype moléculaire qui détermine le phénotype cellulaire et clinique.
  • Les relations gène/phénotype moléculaire

    Les phénotypes alternatifs dépendent d'allèles différents d'un même gène. D'autre part, on vient de voir que le phénotype clinique dépend directement du phénotype moléculaire, c'est à dire de la protéine synthétisée.
     

  • Quelle relation peut-on établir entre la séquence de nucléotides du gène et la séquence d'acides aminés du polypeptide synthétisé ?

  •  
    Ressources
    Activités et résultats
  • Séquences nucléiques des allèles A, B et O
  • Séquences protéiques des enzymes A, B et "O" 
  • Comparer les séquences des allèles A, B et O

    Comparer les séquences protéiques des polypeptides correspondants 

    Relier les différences observées aux différences constatées précédemment à propos des enzymes synthétisées
     

  • Résultats
  • Conclusion

    • Les protéines sont le produit de l'expression des gènes.
    • La séquence de nucléotides du gène détermine la séquence d'acides aminés de la protéine.
    • Le génotype détermine donc le phénotype moléculaire.
  • Quels principes généraux et quels mécanismes cellulaires permettent la réalisation du phénotype moléculaire à partir du génotype ?

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    Ressources
    Activités et résultats
    Transcription de l'ADN en ARNm 
  • Document localisant l'ARNm dans la cellule (autoradiographie)
  • Document localisant la synthèse protéique dans la cellule (autoradiographie)
  • Document présentant la transcription du gène en ARNm 
  • Séquences nucléiques des deux brins d'un allèle du gène ABO
  • ARNm correspondants aux allèles A, B et O du gène ABO
  • scénario CHIME permettant de découvrir les caractéristiques structurales de l'ARNm

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    Localiser l'ARNm et la synthèse protéique dans la cellule.

    Relier cette observation au fait que les hématies n'ont pas de noyau, mais continuent de réaliser des synthèses protéiques, et faire une hypothèse sur le rôle de l'ARNm.

    Découvrir les particularités structurales de l'ARNm (utilisation du logiciel RASMOL)

    Comparer les deux brins de l'ADN d'un allèle du gène ABO avec l'ARNm correspondant (utilisation du logiciel ANAGENE)

    Faire une hypothèse sur le mécanisme de la transcription.

    Utiliser le document fourni pour préciser le mécanisme de la transcription.

    Traduction de l'ARNm en polypeptide
  • Séquences protéiques des polypeptides codés par les allèles A, B et O du gène ABO
  • ARNm correspondants aux allèles A, B et O du gène ABO
  • Comparer les longueurs des séquences de l'ARNm et du polypeptide correspondant. Faire une hypothèse sur le nombre de nucléotides nécessaires pour coder un acide aminé (utilisation du logiciel ANAGENE)

    Créer des séquences nucléotidiques au hasard, puis demander leur traduction, de façon à découvrir petit à petit la correspondance entre les différents triplets et les acides aminés, ainsi que l'existence de codons stop (utilisation du logiciel ANAGENE)

    Décrire les propriétés du code génétique (disponible dans le logiciel ANAGENE)

    Conclusion: la synthèse protéique s'effectue en deux étapes : 

  • dans le noyau, le gène est transcrit en ARNm, acide nucléique constitué d'une seule chaîne de nucléotides, et dont la séquence est identique au brin non transcrit de l'ADN, donc à la séquence codante(avec des nucléotides U à la place des T). 
  • dans le cytoplasme, au niveau des ribosomes libres ou fixés sur le réticulum endoplasmique, l'ARNm est traduit en chaîne polypeptidique selon un système de correspondance appelé code génétique (un triplet, ou codon, est un ensemble de 3 nucléotides consécutifs ; chaque triplet correspond en principe à un acide aminé, sauf 3 codons appelés codons stop, qui indiquent la fin de la synthèse protéique).
  • Le polymorphisme génique
     
    Ressources
    Activités et résultats
  • Séquences nucléiques des allèles du gène ABO
  • Séquences nucléiques des allèles du gène fut1
  • Séquences protéiques des protéines codées par les différents allèles du gène ABO 
  • Séquences protéiques des protéines codées par les différents allèles du gène Fut1
  • Comparer les séquences des allèles du gène des groupes ABO entre eux, et demander un alignement simple (utilisation du logiciel ANAGENE). 

    Repérer les différences entre les séquences.

    Relier les différences dans les séquences nucléiques aux différences dans les séquences protéiques.

    Expliquer le phénotype cellulaire (marqueur présent dans la membrane des hématies) à partir du phénotype moléculaire (enzyme synthétisée).
     

  • Résultats des comparaisons

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    Procéder de la même façon pour le gène Fut 1 (l'allèle fut1cod.adn code pour une enzyme EH fonctionnelle; tous les autres allèles codent pour une enzyme EH non fonctionnelle)
     

  • Résultats des comparaisons
  • Conclusion

    • Le gène des groupes sanguins principaux (codant pour l'enzyme EA ou EB) et le gène Fut1 (codant pour l'enzyme H) possèdent chacun plusieurs allèles : ils sont donc polyalléliques. 

    • On ne pourra parler de polymorphisme que si plusieurs allèles ont une fréquence supérieure à 1% dans les populations humaines (ce qui n'est pas le cas pour la plupart des allèles de Fut1, mais qui est valable pour tous les allèles du gène ABO)
    • les mutations à l'origine des différents allèles ont des conséquences variables sur la séquence d'acides aminés du polypeptide synthétisé (donc sur sa structure spatiale et sa fonctionnalité), donc sur la réalisation du phénotype cellulaire et macroscopique.
    Les relations de dominance/récessivité entre les allèles d'un gène dépendent du niveau de phénotype considéré
     
    Ressources
    Activités et résultats
  • Arbre généalogique de la famille 1
  • Séquences des allèles de référence du gène ABO
  • Séquences des allèles de chaque individu de la famille 1 
  • Déterminer les génotypes de chaque individu de la famille 1 en comparant leurs allèles aux allèles de référence. 

    Discuter des relations de dominance/récessivité entre les allèles ABO en comparant génotype et phénotype macroscopique de chaque individu. 

    Discuter de ces relations de dominance/récessivité au niveau du phénotype moléculaire. 

    Résultats

      Paul = (A/O) 
      Lisette = (B/O) 
      Martine = (O/O) 
      Luc = (A/B) 
      Marion = (A/O)
  • Au niveau cellulaire et macroscopique, les allèles A et B semblent dominants sur l'allèle A, et ces allèles A et B sont codominants.
  • Au niveau moléculaire, chez un individu de génotype (A/O), l'allèle A permet la synthèse d'une enzyme EA fonctionnelle, et l'allèle O celle d'une enzyme EO non fonctionnelle. Les deux allèles s'expriment donc, et aucun n'est récessif. Cependant comme seule EA est fonctionnelle, il n'y aura synthèse que du marqueur A et l'individu sera de groupe sanguin A.
  • Conclusion

    • Les relations de dominance/récessivité se discutent au niveau du phénotype cellulaire ou macroscopique.
    • Un même phénotype cellulaire ou macroscopique peut correspondre à plusieurs génotypes différents.
    Intervention de plusieurs gènes dans la réalisation d'un phénotype 
     
    Ressources
    Activités et résultats
  • Arbre généalogique de la famille 2
  • Chaîne de biosynthèse des marqueurs A et B
  • Séquences de référence des allèles du gène ABO
  • Séquences de référence des allèles du gène Fut1
  • Séquences des allèles des individus de la famille 2 pour les gènes ABO et Fut1
  • Hypothèse sur le génotype des individus de groupe O de la famille 2.

    Détermination du génotype des différents individus de la famille 2 (comparaison des séquences de leurs allèles avec les séquences des allèles de référence, uniquement pour le gène ABO).

    Constat d'une incohérence - Nécessité de trouver une explication.

    Analyse du document présentant les deux dernières étapes de la synthèse des marqueurs A et B - Formulation d'une hypothèse pour expliquer les phénotypes de Paul et de Roland. 

    Détermination du génotype de ces deux individus (comparaison de leurs allèles pour le gène Fut1 avec les allèles de référence de ce gène).

    Discussion de la validation de l'hypothèse formulée en fonction des résultats obtenus.

    Résultats :

    Paul = (h/h, A/B)
    Pascale = (H/h,O/O) 
    Roland = (h/h, B/O)
    Magali = (H/h, A/O)
    Bérénice = (H/h, B/O)

    Conclusion

    • La réalisation d'un phénotype peut dépendre de l'intervention de plusieurs gènes, notamment lorsque la molécule synthétisée résulte d'une chaîne de biosynthèse, car chaque étape de cette biosynthèse nécessite une enzyme différente (chaque enzyme étant codée par un gène différent).